Autonomie technologique : le défi que les Africains refusent de relever

Ce matin, je lisais un article qui expliquait les difficultés que l’aviation russe rencontre depuis le début de l'embargo imposé par l’Occident. Les compagnies aériennes russes ne peuvent plus acheter les pièces de rechange pour leurs Airbus et Boeing. Et le pire, c’est qu’elles ne peuvent même pas acheter des Embraer brésiliens ou des Comac chinois. Pourtant, ni la Chine ni le Brésil ne participent à l’embargo contre la Russie, étant membres des BRICS.

Pourquoi donc ces pays ne peuvent-ils pas vendre leurs avions aux Russes ? Tout simplement parce que certaines pièces essentielles, comme les moteurs ou d’autres composants spécifiques, sont fabriquées dans des pays occidentaux comme les États-Unis, la France ou l’Angleterre. Ces derniers pourraient stopper l’approvisionnement en pièces à la Chine ou au Brésil s’ils vendaient leurs avions à la Russie.

Quand certains Africains veulent justifier leur choix d’abandonner leurs pays pour aller quémander des passeports en Occident, ils invoquent le concept du “village interplanétaire”. Ce qu’ils feignent d’ignorer, c’est que ce village global est conçu pour maintenir certains pays dans une position de dépendance technologique. Sans accès à des technologies stratégiques, ces pays resteront toujours les vassaux des autres.

Au lieu de nous concentrer sur le développement de nos propres technologies pour viser l’autonomie, notre soi-disant diaspora brillante préfère mettre ses cerveaux au service d’autres nations, pour des miettes et une espérance de reconnaissance qu’ils n’obtiendront jamais.

Et comme si cela ne suffisait pas, ils passent le reste de leur temps à essayer de convaincre ceux d’entre nous qui pensent que la dignité de nos peuples vaut le combat, de les rejoindre dans leurs prisons dorées.


Douala 🇨🇲