Ces petits moments qui donnent tout son sens à rester au pays

Cette semaine, j’ai fait un déplacement à Yaoundé pour une mission qui fera l’objet d’un autre texte. Aujourd’hui, je veux te parler de quelque chose que j’y ai vécu et qui me conforte encore plus dans mon choix de retourner au pays. Ces petites choses que nous ne prenons pas souvent en compte dans nos calculs quand nous décidons d’abandonner le pays. Mais des petites choses qui font toute la différence.

Avec Flavien, nous sommes allés rendre visite à une grande sœur brillante, une cousine à Flavien : le Dr Sandrine Kenne. À peine avions-nous garé la voiture que tous les enfants sortaient de la barrière pour venir nous accueillir, tellement ils avaient hâte de nous voir.

Durant ces derniers mois, Sandrine n’a pas arrêté de parler de nous à ses sept enfants. Elle leur racontait toutes nos aventures d’amélioration continue, leur parlait de l’importance des routines matinales, et nous érigeait en modèles à leurs yeux. Au point où ils étaient impatients de nous rencontrer et discuter avec nous.

Pour toi, c’est peut-être quelque chose de banal, mais pour moi, ça n’a pas de prix. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est aussi parce que nos parents ont fait ce qu’il fallait pour nous élever et nous inculquer de bonnes valeurs. Ils n’étaient peut-être pas parfaits, mais ils ont fait de leur mieux. Le moins que l’on puisse faire est de continuer le combat. D’être des exemples et des guides pour ceux qui viendront après nous.

Quand on décide de fuir nos responsabilités pour aller s’installer au Canada, en réalité, nous sommes en train de trahir tous ces enfants qui ne demandent qu’à avoir des modèles en nous, afin de pouvoir devenir des adultes dignes de ce nom.


Yaoundé 🇨🇲