"I've been through some terrible things in my life, some of which actually happened.” - Mark Twain.
Je vois déjà tes yeux s’écarquiller alors que tu es censé être bilingue. Si c’est pour rester en Occident et dire que le pays n’a pas su bien gérer la situation au NOSO, tu es champion. Mais quand il s’agit de lire une phrase en anglais, on n’entend plus ta voix.
Bref, je vais traduire la phrase pour toi : "J'ai vécu bien des malheurs dans ma vie, dont certains sont réellement arrivés.”
Ah ! Même en français tu as du mal hein ? N’est-ce pas quand je dis que nous sommes en train de disparaître en fuyant nos pays, nos cultures et en n’enseignant pas nos langues à nos enfants, tu dis que j’exagère ! Voilà même le français qui est en train de te menacer. Passons !
Cette phrase est une célèbre citation remplie d'humour et d’ironie, caractéristiques de l’écrivain américain.
Elle souligne la tendance humaine à s'inquiéter et à imaginer le pire, souvent pour des choses qui n'arrivent jamais. Comme quand tu ne te lances pas dans un projet parce que tu penses que les gens vont se moquer de toi alors qu’ils ne savent même pas que tu existes.
Elle met en lumière le pouvoir de notre imagination à créer des scénarios négatifs qui peuvent sembler aussi réels et stressants que des événements véritables. Comme certaines personnes (on va éviter les gros mots aujourd’hui) de la diaspora qui disent qu’elles ne peuvent pas venir au pays ces mois-ci, car le pays est instable vu qu’on se rapproche des élections présidentielles.
Mais elle nous invite surtout à prendre du recul sur nos inquiétudes et à relativiser nos peurs. Ici, je m’adresse à toi. Oui, toi ! Ne te retourne pas. Je m’adresse à toi. À toi qui as peur de tout lâcher en Occident pour enfin te consacrer à ta mission au pays. Toi qui es en train de chercher à mettre de côté des centaines de millions avant de rentrer. Toi qui penses que sans passeport bordeaux, tu ne pourras plus jamais voyager. Toi qui crois qu’un simple palu va te tuer au pays. Toi qui, malgré toutes tes compétences, te demandes ce que tu pourras bien faire au pays. Toi qui refuses de suivre ton mari (ou ta femme) parce que tu as peur de l’inconnu. Toutes ces peurs ne sont que dans ta tête. Saute le pas et tu verras. Aucun malheur ne t’arrivera. Enfin, si, quelques-uns vont t’arriver. Mais pas plus que ce que tu pourras rencontrer là-bas.
Douala 🇨🇲