Aujourd'hui, j'ai vécu quelque chose de spécial. Je marchais dans une rue de Bonamoussadi et devant moi se trouvait un jeune garçon en tenue scolaire. Arrivé au niveau d'une voiture garée sur le côté, il a laissé tomber le verre en plastique qu'il tenait en main.
Moi, naturellement, je l'ai interpellé en disant : "Est-ce que c'est bien ça, mon petit ?" Il a continué son chemin, a hésité un peu, puis a fait demi-tour et est revenu ramasser son verre. Et je lui ai dit qu'il y avait certainement une poubelle pas loin et qu'il pourrait y jeter son déchet.
J'étais tellement fier de cette séquence, car je ne pouvais m'empêcher de penser que j'avais peut-être converti un jeune au fait de ne plus jeter les ordures sur la voie publique. Mais je sais qu'il y a quelqu'un qui viendra me dire que ça ne servira à rien, que ce jeune recommencera avec ses mauvaises habitudes dès demain.
C'est peut-être vrai. Mais là n'est pas le point de mon message. Ce que j'aimerais te faire savoir, c'est que notre problème, c'est souvent juste de l'ignorance. On se plaint des comportements des autres, du pays qui va mal, des gens qui ne font pas ce qu'ils sont censés faire. Mais on se pose rarement la question de savoir s'ils savent même ce qu'il faut faire.
Si, comme moi, tu fais partie des personnes qui ont une petite idée de ce qu'il faut faire, je t'invite à communiquer au maximum autour de toi. À prêcher le changement que tu aimerais voir. Il ne sert à rien de se plaindre et de traiter les autres de tous les noms. La plupart du temps, ils sont juste ignorants.
Rappelle-toi : ne jamais expliquer par la malice ce qui peut s'expliquer simplement par la bêtise.
Douala 🇨🇲