Et si tu te concentrais sur un secteur… juste un ?

Ce matin, je prenais les transports en commun de Douala pour Bafang. Une célèbre compagnie de la place qui existe depuis au moins 30 ans. Pour partir à une heure fixe, j’ai choisi le VIP.

Dès mon arrivée à l’agence de voyages, je ne pouvais m’empêcher de repenser à mon texte d’hier. L’agence ne ressemble en rien à une agence leader du secteur qui fait des millions de FCFA de chiffre d’affaires par jour. On dirait qu’elle est restée figée dans le temps. Je parie même qu’elle était plus belle et mieux organisée à son ouverture, il y a des dizaines d’années, qu’aujourd’hui.

Le départ était à 8h, mais à 7h30 nous étions entassés en salle d’attente, essayant chacun de valider des billets que nous avions dû acheter des jours plus tôt dans la même agence. Car pour des jours comme celui-ci, il est presque impossible d’avoir une place le jour J. Nous avons donc dû, chacun autant que nous étions, nous déplacer en semaine pour aller acheter ces mêmes billets.

La question que je me pose, c’est : comment est-ce qu’on peut encore en être là ? À enregistrer des voyageurs sur un bordereau et non un logiciel, à obliger des voyageurs à se déplacer pour payer des billets quand il existe déjà des solutions de paiement à distance. À ne pas pouvoir s’organiser correctement pour faire un embarquement. À avoir des agences aussi sales et bordéliques que des porcheries. Comment est-ce possible, si ce n’est que nous n’avons toujours pas compris l’essence du mot travail ?

Durant tout le trajet, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce que serait le secteur des transports interurbains vers l’Ouest du Cameroun si l’un d’entre nous avait vraiment décidé de s’y concentrer. De travailler à l’améliorer. De vraiment travailler. Et cette question, je pourrais me la poser sur tous les secteurs au Cameroun. Tous, sans exception.

Il est vraiment temps qu’on se mette au travail.


Bana 🇨🇲