Quand la lenteur devient une manie

"Dans toutes les opérations de l'esprit qui dépendent d'un mécanisme, il faudrait, et dès les commencements, donner une prime à la vitesse."

J’ai lu cette citation du philosophe français Émile-Auguste Chartier, dit “Alain,” il y a quelques années dans le Tome 1 du livre Cours de Lecture Rapide. Et je suis tombé sous le charme, tellement j’étais d’accord avec le principe.

J’ai même passé mon temps à rabâcher les oreilles d’Adrien avec cette phrase pendant nos longues conversations les années qui ont suivi. J’essayais de lui faire comprendre l’importance de la vitesse dans la mécanique de la vie.

Pendant toutes ces années, je répétais cette phrase à tout bout de champ à qui voulait l’entendre. Sans jamais vraiment l’avoir intégrée moi-même. Cette année m’a mis à l’épreuve, et j’ai échoué à tous les tests de connaissance qu’elle m’a présentés. Cette leçon, je suis finalement en train de l’apprendre à la dure.

Aujourd’hui, je suis allé chercher le paragraphe contenant cette citation dans l’ouvrage Propos sur l’éducation. Et je ne te dis pas la claque que j’ai reçue en découvrant la suite de la phrase :

"Au reste, dans toutes les opérations de l'esprit qui dépendent d'un mécanisme, il faudrait, et dès les commencements, donner une prime à la vitesse ; car la lenteur, qui nous attarde à des niaiseries, est souvent une coutume et une sorte de manie."

Je pense que j’ai trouvé le thème sous lequel je vais placer 2025 : la vitesse.


Douala 🇨🇲