Et si on arrêtait de pleurnicher ?

C’est la faute du gouvernement. C’est la faute du système. Ce sont les excuses que j’entends à longueur de journée de la part des Africains. Pourquoi est-ce qu’ils fuient leur chez-eux ? Pourquoi ne travaillent-ils pas à développer leurs territoires ? C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre. Et de préférence, quelque chose sans visage, donc impossible à affronter directement.

C’est à croire que tous ceux qui ont réussi à obtenir ce que nous n’arrivons pas à avoir n’ont jamais rencontré d’obstacles sur leur parcours. Nous ne réalisons même pas qu’à chaque fois que nous sortons une excuse pour justifier notre médiocrité, nous sommes en train de dénigrer ceux qui ont réussi là où nous échouons. Nous insinuons qu’ils n’ont pas eu à affronter les difficultés que nous rencontrons. Et c’est pour ça que nous serions “encore là”.

Comme je le disais encore à un tonton ce soir :Nous sommes des grands capricieux. Non seulement nous ne sommes pas capables de réfléchir ni de travailler pour sortir de notre misère… Mais on n’a même pas la décence de la fermer comme les vrais paresseux que nous sommes.

Il faut encore qu’on se plaigne, comme des enfants. Comme s’il existait un seul peuple au monde qui s’est développé sans douleur, sans combat, sans sacrifice.

Shame on us.


Douala 🇨🇲