“Réserve-toi un certain nombre de jours pendant lesquels tu te contenteras de la nourriture la plus frugale et la moins chère, d’un vêtement grossier et rude, tout en te disant : ‘Est-ce donc cela que je redoutais ?’ (...) C’est précisément dans les moments d’insouciance que l’âme doit se renforcer à l’avance pour les occasions de plus grande difficulté. Et c’est lorsque la Fortune se montre favorable qu’elle doit se fortifier contre sa violence.”
Si tu as l’impression d’avoir déjà lu ça quelque part, c’est sûrement parce que tu as lu mon texte Fatigué, affamé, mais j’ai quand même écrit ce texte. Le texte dans lequel je te promettais de revenir plus tard te parler des exercices de privation inspirés des stoïciens.
L’occasion est toute trouvée aujourd’hui : je commence un programme spécial de 40 jours qui me mènera à mon anniversaire, le 28 mai (note la date 😏). Ce programme inclut plusieurs exercices de privation volontaire.
Dans le stoïcisme, la discipline est un pilier. Ces exercices d’autodiscipline visent à renforcer la résilience, la liberté (la vraie, la liberté intérieure) et la maîtrise de soi.
En s’exposant volontairement à des situations inconfortables ou à des manques temporaires, on apprend à :
- préparer son esprit aux coups du sort,
- distinguer le besoin du superflu,
- renforcer sa gratitude,
- briser la dépendance au confort.
On devient plus fort. Plus ancré. Moins dépendant. Plus vivant. Comme disait Épictète : “J’ai couché sur le sol, mangé peu, porté un manteau rugueux. Rien ne m’a tué.”
Quand tu as vécu certaines situations, tu sais que la peur qu’elles inspirent à d’autres n’est souvent qu’un tigre en papier. Et le meilleur moyen de t’en rendre compte, c’est de t’infliger toi-même ces situations. Régulièrement.
Depuis que j’étudie le stoïcisme, je me demande parfois si je ne suis pas né à la mauvaise époque. Car des exercices de privation, j’en ai fait toute ma vie. Et c’est sûrement pour ça que je ne trouve pas que ça demande autant de courage que ça de revenir vivre au pays. Voire même dans son village.
Quand je parle souvent de la diaspora comme inutile et parfois néfaste pour l’Afrique, c’est parce que beaucoup n’ont jamais développé cette auto-discipline. Ils ont troqué leur liberté contre un semblant de confort. Et tant qu’ils ne s’élèvent pas au-dessus de ce confort, même revenus en Afrique, ils ne feront que contribuer à nous enfoncer davantage.
Parmi les exercices de privation recommandés par les stoïciens :
- dormir par terre ou sur un sol dur,
- porter des habits simples ou usés pour briser la peur du regard des autres,
- s’imposer un jeûne,
- renoncer à certains plaisirs ou habitudes de confort,
- ou encore se répéter : “ce n’est pas un mal”, à chaque inconfort ressenti.
Tu veux travailler tes muscles ? Va à la salle. Tu veux prendre du poids ? Mange plus. Tu veux devenir plus intelligent ? Lis. Apprends. Tu veux être fort aux fesses ? Prends ton poutoulou. 😄 Mais si tu veux forger ta résilience, ton courage, ta liberté intérieure, commence par te priver volontairement.
Ces vertus essentielles ne s’apprennent ni dans les livres ni à l’université. Elles s’éprouvent. Et les exercices de privation sont ton meilleur entraînement. Ne te limite pas au carême ou aux traditions religieuses. Tu peux te discipliner à tout moment, sur tout ce que tu veux.
J’ai demandé à ChatGPT de me sortir une cinquantaine d’exemples concrets pour t’inspirer. Je te les ai rassemblés dans un document que tu peux télécharger ici 👇
📄 50 exercices de privation – Le guide PDF
Bonne chance sur ce nouveau chemin vers :
- plus de force mentale,
- moins de peur de la perte,
- une plus grande autonomie émotionnelle,
- et une meilleure appréciation des plaisirs simples de la vie.
Douala 🇨🇲