Ce matin, je discutais avec un mbenguiste qui a un business au pays, et il a dit une phrase qui m’a envoyé dans tous mes états : "Les gars sont paresseux au pays."
Une phrase que, j’avoue, j’avais aussi souvent l’habitude de dire. Avant de me rendre compte qu’au pays, nous ne sommes pas forcément plus paresseux que ceux de la diaspora.
Les gars de la diaspora ont juste quelque chose en plus grâce à leur environnement. Ce quelque chose qui fait toute la différence. Et chaque fois que quelqu’un quitte du pays pour l’Occident, il ne lui faut pas longtemps pour rattraper le petit décalage.
Ce qui prouve que le problème n’est pas dans l’individu. Il est ailleurs.
Moi, ce que je dis, c’est que nous sommes tous des paresseux, en général. Que ce soit au pays ou dans la diaspora. Car être paresseux, ce n’est pas ne pas se lever tôt. Ce n’est pas traîner au lit. Être paresseux, c’est fuir ses responsabilités. C’est refuser de faire ce qu’il faut pour sortir d’une impasse. C’est passer son temps à se plaindre en espérant que la solution vienne d’ailleurs. Au pire, c’est fuir pour aller se cacher chez les autres… et continuer de pointer les autres du doigt.
Il est vraiment temps qu’on se bouge le cul. Temps qu’on sorte de cette léthargie qui nous caractérise. On pourra enlever cette étiquette de paresseux le jour où on aura construit quelque chose de solide en tant que peuple.
Et ça, seuls les bosseurs le font.
Emsdetten 🇩🇪