Le fléau invisible qui tue tous nos projets

Aujourd’hui, j’ai eu une longue discussion avec mon frère Lysther, venu me rendre visite au bureau. Et dans nos échanges, j’ai appris un nouveau mot : le mapartisme.

Apparemment, c’est un mot utilisé pour la première fois par un docteur camerounais dans une interview. Il l’a présenté comme la philosophie du Cameroun. Un pays où, peu importe ce que tu veux faire — même si c’est d’utilité publique — si tu as besoin de l’aide ou de la signature de quelqu’un, cette personne te demandera inévitablement :
“C’est quoi ma part dedans ?”

Un mot qui m’a fait éclater de rire… mais qui, en même temps, décrit si bien notre état d’esprit collectif. Un état d’esprit où chacun ne pense qu’à son propre intérêt immédiat. Où l’intérêt commun passe après le gombo. Un état d’esprit qui nous maintient dans le fossé, comme des crabes dans un panier.

S’il m’a sorti ce mot, c’est parce que je lui parlais du projet que je m’apprête à lancer dans quelques jours — un projet qui, s’il est bien compris et adopté, pourrait être un tournant majeur dans le développement de nos pays. La culmination de plusieurs années de recherche, de lectures, de débats, de nuits blanches. Une tentative sérieuse pour sortir nos pays de la misère et leur donner la place qu’ils méritent dans le concert des nations.

Ce projet s’appelle Panjap. Je te le présenterai dans quelques jours. En espérant que toi, au moins, tu ne sois pas un mapartiste.


Douala 🇨🇲