J’ai passé ma journée à regarder les statuts. Surtout ceux de nos amis de la diaspora. J’ai vu des tables et des couverts façon hôtel 5 étoiles. J’ai vu des complets pyjamas blanc et rouge en veux-tu-en-voilà. J’ai vu des pulls de Noël par centaines. J’ai vu des bûches et des buffets gigantesques. J’ai vu des sapins de toutes les tailles. J’ai vu des cadeaux de tous les côtés. Je fredonne encore Merry Christmas tellement j’ai entendu du Mariah Carey.
Je me demande juste ce que l’Afrique serait si nous mettions autant d’énergie pour développer notre continent que nous en mettons à singer les cultures des autres. Je me pose juste la question. Parce que le déploiement d’énergie que j’ai vu aujourd’hui sur ces statuts dépasse largement ce que les premiers colons avaient espéré en mettant les pieds sur notre beau continent pour la première fois.
On ne disparaît pas quand on cesse d’exister. On disparaît quand on commence à remplacer ce qu’on a toujours fait par ce que l’autre a toujours fait. On se fait phagocyter. Comme un tour de magie, ça se passe en temps réel devant tes yeux. Juste que tu es distrait par autre chose.
Douala (quelques jours après le Ngondo) 🇨🇲