Rebâtir ce pays, c’est une question de pressing quotidien

Le constat est clair : dans la plupart de nos pays d’Afrique, nous avons besoin de changement. D’un nouveau modèle, capable de nous sortir la tête de l’eau. Mais ce changement ne viendra pas par magie. Il faudra se battre.

Le problème, c’est que la jeunesse semble fuir ce combat. Chacun préfère chercher la voie de l’immigration pour échapper au système. Un fléau que je dénonce de toutes mes forces depuis plusieurs années.

Si nous ne nous y mettons pas, non seulement nous ne verrons jamais le changement que nous voulons, mais en plus nous ne vaudrons pas mieux que nos parents, ceux-là mêmes qui ont installé le système que nous abhorrons aujourd’hui. Nous aurons failli à notre devoir, le moment venu.

C’est un sujet sur lequel je reviens très régulièrement, en privé comme en public.
Et comme je le disais à Madelle ce week-end, si j’insiste autant, ce n’est pas parce qu’il n’y a aucun signe d’amélioration. Au contraire.

De plus en plus de mbenguistes songent à revenir s’installer au pays. À lancer une petite affaire. Quitte à diviser leurs revenus par cinq. Cette année, plusieurs jeunes sont candidats à l’élection présidentielle, et nous avons un record historique de personnes inscrites sur les listes électorales. Je rencontre tous les jours des jeunes qui croient en ce pays, et qui sont prêts à donner leur vie pour le voir briller.

Mais il est essentiel de garder le pressing haut. De continuer à en parler. De continuer à rappeler à chacun cette mission collective. Comme une bonne hygiène de vie, le changement est un entretien quotidien.

Tu ne restes pas en forme en faisant quelques pompes et deux runs en janvier. Tu le restes en bougeant tous les jours, en mangeant bien, et en dormant correctement. Tous les jours. C’est pareil ici. Il ne suffit pas d’en parler une fois, dans un commentaire ou un post. Il faudra en parler tous les jours. Jusqu’à ce que ça change. C’est notre devoir. Du moins, pour ceux qui ont compris la responsabilité qui est la leur.

D’ailleurs, combien de personnes as-tu poussées à s’inscrire sur les listes électorales jusqu’ici ? Ou bien tu préfères continuer de partager des vidéos de challenges TikTok et les résultats de clubs de foot qui ne savent même pas que tu existes, et qui ne te reconnaîtront jamais comme un de leurs fidèles supporters ?


Douala 🇨🇲