Ça fait des jours que je me dis que je dois faire ce texte. Il fait partie de la série de textes que je m’étais dit que j’allais faire en fin d’année pour faire le bilan de l’année. Nous voici à 3 jours de la fin de l’année, et je n’en ai encore fait aucun. Shame on me!
Cependant, c’est aussi la période de l’année où les entrepreneurs que je suis, dans leurs newsletters, font le bilan de leur année et les plans pour l’année prochaine. J’ai reçu une de ces newsletters aujourd’hui. Elle venait de Noah Kagan. Tu te rappelles peut-être de lui. J’ai fait une note de lecture cette année sur son livre Million Dollar Weekend (les notes de lecture qu’il faudra peut-être que je reprenne l’année prochaine).
Dans son mail, Noah parlait des leçons qu’il a apprises cette année. Une des leçons était, je cite : “Who you know WELL > What you know”. En gros, ton cercle proche d’amis a plus de valeur que tout ce que tu connais. Il a pris l’exemple de cette histoire d’Elon Musk au moment d’acheter Twitter. En quelques messages, Larry Ellison acceptait de mettre 2 milliards de dollars dans le deal. Et quand je dis quelques, c’est 2 ou 3 très courts messages.
La plupart du temps, on court après les mauvaises choses dans la vie. Alors que tout ce que nous avons à faire, c’est de travailler sur la qualité de notre réseau. La qualité des personnes qui nous entourent. Et souvent, on se plaint de ce qu’on n’a pas et on oublie d’être reconnaissant pour les belles personnes qui nous entourent.
Ce texte est l’occasion pour moi de remercier les personnes que je crois “know WELL” et qui ont été d’un soutien inconditionnel toute cette année pour moi. Il s’agit de :
Maman, oui, on va commencer par elle. Dans une année agitée où rien ne s’est passé comme prévu, elle a été mon bras droit dans l’ombre. Son expertise, sa dévotion et son intégrité hors normes sont certainement la raison pour laquelle Le Porc Braisé a pu traverser cette nouvelle année. Nos moments de travail et d’échange ont été un exutoire pour moi. Sans s’en rendre compte, elle m’a rappelé qu’il n’était pas trop tard pour faire revivre nos cultures africaines et que c’était à notre génération de faire le travail d’anthropologie nécessaire pour les faire renaître de leurs cendres.
Ensuite, sans surprise, il y a Flavien. Si tu es assidu avec mes textes, tu as dû lire son nom plus d’une fois ici. Il est certainement la personne avec qui j’ai le plus échangé et passé de temps cette année. Entre nos réunions hebdomadaires, nos rencontres fortuites et les retraites à l’Ouest, on en a eu des échanges. Et ces échanges ont énormément contribué à me maintenir debout toute cette année. Je me demande souvent comment aurait été mon retour au pays sans lui dans les parages. Je ne saurais jamais être assez reconnaissant pour sa présence dans ma vie et toute son intelligence.
Et on va compléter le podium avec Madelle. C’est peut-être la première fois que tu lis son nom ici (shame on me) et pourtant, elle fait partie des personnes avec qui j’ai échangé au moins une fois chaque semaine cette année. Même pendant les 4 mois où j’étais déconnecté de WhatsApp. C’est la seule qui ne vit pas au pays (pour l’instant) mais dont l’apport dans ma vie cette année a juste été incroyable. Elle fait partie de ces rares personnes qui vont toujours me rappeler que j’ai quelque chose de spécial, un génie qui ne demande qu’à être découvert par plus de personnes. C’est ma personne personnelle. Un concentré de douceur et de tempérance. Mais si vous lui demandez, elle vous dira certainement que je lui apporte bien plus dans sa vie qu’elle n’en apporte dans la mienne. Elle est comme ça. L’humilité l’appelle “Tata Madelle”.
S’il fallait se limiter à un podium de 3, ces 3 personnes seraient celles qui l’occuperaient cette année. Mais s’arrêter à ces 3 serait faire une énorme injustice à 2 autres personnes qui ont tout autant participé à faire de cette année une réussite pour moi. 2 personnes très chères à mon cœur et dont tu as certainement déjà lu les noms ici. Il s’agit de :
Lionel, le fameux charismatique patron du Njiksons. Le meilleur restaurant de salade du pays. Si tu ne connais pas le Njiksons, je ne sais pas si tu me connais vraiment. Hier encore, je discutais avec Madelle et elle m’a dit : “Comment va Flavien ?” et “Njiksons, comment il va ?” C’est te dire. Lionel, c’est ma personne. Un vrai défenseur du pays. Un homme aux principes tellement forts qu’ils inspirent le respect. J’aime souvent me vanter d’être l’ambassadeur du pays. Uniquement parce que Lionel n’a jamais réclamé le titre. Je ne peux pas le lui disputer. Pas parce qu’il va se battre comme un fou avec tout le monde comme je le fais. Non ! Parce que dans ses actions, toi-même tu vas confirmer qu’on doit lui remettre le drapeau là.
Et on va finir par Adrien. Comme j’ai commencé avec la personne que je connais depuis que je suis né, il était normal que je termine avec la personne qui me connaît depuis que j’ai décidé de prendre au sérieux ce combat pour un Cameroun meilleur, un jour de 10 septembre 2023. C’était d’ailleurs dans sa chambre à Nyalla. Ce jour-là, nous avons décidé que nous devions faire quelque chose, quelque chose de mieux pour notre pays et pour tous ceux qui viendraient après nous. Pendant un moment, j’ai cru qu’il avait perdu la flamme. Mais cette année de 2024, il m’a rappelé qu’elle ne s’était même jamais affaiblie. Adrien, c’est mon bestie depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Et cette année, il m’a rappelé à sa manière qu’il pouvait être mon Larry Ellison. Prêt à m’accompagner sur tous mes projets les plus fous et ambitieux. Je ne le remercierai jamais assez pour son intelligence et son amour pour le pays.
Voilà, c’est fait ! Certaines personnes vont certainement se sentir laissées pour compte. Mais hey, vous avez certainement été beaucoup plus importantes dans la vie d’autres personnes cette année. Je pense par exemple à Ayélé, qui a été un Maestro dans la vie des garçons cette année. Tout ça pour que, dans quelques années, ils lui disent qu’ils veulent aller se battre avec leur père au Cameroun. Je pense aussi à Euphrasie, ma dame de ménage, qui m’a cuisiné du haricot au moins 50 fois cette année. Mais bon, je suppose qu’elle a été plus importante dans la vie de sa fille pendant ses crises. Je pense à toutes ces personnes qui se sont pliées en deux pour me faire plaisir cette année et dont j’ai déjà oublié les actes de gentillesse, comme le bel ingrat que je suis.
Ne sois pas un ingrat toi aussi. Identifie les personnes qui ont contribué à faire de cette année une belle année pour toi, et dis-leur merci. Fais-le sur ton blog si tu en as un (si tu n’en as pas, shame on you), écris-leur un courrier si tu veux leur arracher une larme, ou bien passe leur un coup de fil pour leur dire tout le bien qu’ils t’ont fait cette année.
Et j’ai failli t’oublier. Toi qui lis ce texte. Et qui, de temps en temps, reviens ici pour lire mes textes, me laisser un petit emoji et me donner la force de continuer d’écrire. Tu as été un sauveur pour moi cette année. Tu m’as aidé à tenir quand tout allait mal. Tu es certainement la personne qui contribue le plus à me garder les pieds au sol ces derniers temps. Merci du fond du cœur ! Tout ce qui manque pour te faire pousser quelques ailes comme l’ange que tu es, c’est de… partager un peu plus mes textes dans ton entourage !
Douala (Décembre 2024) 🇨🇲