Ce matin, j’ai eu une discussion avec Lionel et il m’a partagé un bout de sagesse qu’il a appris en regardant les vidéos d’Irène Grosjean, la célèbre naturopathe française. Elle disait à propos de la résolution des problèmes :
“On ne combat pas l’obscurité, on ramène de la lumière. On ne combat pas la maladie, on ramène de la vitalité.”
Cette citation m’a profondément parlé. Elle m’a immédiatement rappelé une autre leçon, tout aussi puissante, du Dr Martin Luther King :
“L'obscurité ne peut pas chasser l'obscurité ; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine ; seul l'amour le peut.”
On passe notre temps à nous plaindre : de nos familles, de nos communautés, de notre pays, de nos vies. Mais combien parmi nous prennent réellement le temps d’apporter une alternative, une solution, une lumière… au lieu de simplement souligner ce qui ne va pas ?
Tu trouves que le système éducatif de ton pays est défaillant ? Il ne sert à rien de le crier sur tous les toits tous les jours. Propose un système meilleur. Et progressivement, il remplacera l’ancien. Ta partenaire n’est pas assez attentionnée ? Au lieu de te plaindre, sois plus attentionné toi-même.
C’est une leçon que la diaspora gagnerait à apprendre. Cette diaspora éduquée dans les plus grandes écoles du monde, mais qui, au lieu de proposer des solutions concrètes, passe son temps à pleurnicher sur internet ou à casser les ambassades. Comme si cela allait changer quoi que ce soit.
Il y a quelques jours, je te disais que je ne croyais pas vraiment au vote en Afrique. C’est aussi parce que l’institution même du vote — ce système qui nous fait croire que notre salut viendra simplement du fait de choisir un homme ou un groupe d’hommes — est selon moi une forme de déresponsabilisation. On ne cherche plus de solutions, on cherche des sauveurs. Et élection après élection, la déception. Mais on recommence. Encore et encore.
Imagine ce que ce serait si chacun des 30 millions de Camerounais décidait d’apporter ne serait-ce qu’un petit éclat de lumière. Une idée, un geste, une solution, une alternative. Imagine l’impact que cela aurait. Plutôt que d’attendre qu’un président, un député, un ministre, ou même Dieu vienne allumer une ampoule au bout de notre tunnel, on pourrait tous sortir une bougie.
Parce qu’au fond, ce n’est pas la lumière qu’on attend. C’est nous qui devons l’apporter.
Douala 🇨🇲