Le mal est profond!

Quand j’en parle, tu peux avoir l’impression que j’exagère. Quand je dénonce les méfaits de l’immigration et les comportements irresponsables de la diaspora, tu peux te dire que c’est la jalousie. Mais l’heure est vraiment grave.

Je sais que pour beaucoup, s’ils ne voient pas la maison en flammes, ils ne peuvent pas comprendre les risques d’incendie. Mais comme je te l’ai dit il y a quelques jours, “Prédire la pluie ne compte pas, l’important c’est de construire les arches.” Et c’est ce que j’essaie de faire. J’essaie tant bien que mal de construire des arches tout en disant à qui veut l’entendre qu’un déluge se prépare.

Ce matin, j’ai reçu d’un ami une capture d’écran d’un statut d’une connaissance que nous avons en commun. Une capture d’écran qui m’a choqué. Et que je te laisse découvrir ci-dessous. 

Voilà les réflexions que des personnes censées assurer la relève sur le continent entretiennent. S’il faut passer par l’esclavage pour s’assurer une place aux USA, bêta!

Mais comment leur en vouloir quand toute la diaspora passe son temps à leur montrer que là-bas c’est le paradis. Quand des gens y font venir leurs parents pour être nounous chez des amis. Quand ils économisent quelques miettes sur leurs salaires de misère là-bas pour venir jouer aux patrons ici. Quand ils préfèrent essuyer les fesses de blancs là-bas qu’être chefs d’entreprises ici. Quand ils préfèrent vivre dans des ghettos là-bas que dans des châteaux ici.

Nous sommes en effet tous responsables de cette situation. Et certains beaucoup plus que d’autres. Mais ont-ils au moins l’intelligence nécessaire pour s’en rendre compte? J’en doute fort!


Douala 🇨🇲 

Le bon choix, même dans la difficulté

Il y a quelques jours, j’avais fait ce texte où je t’invitais à être quelqu’un de juste et bon. De faire du bien! C’est une philosophie qui conduit ma vie et le filtre par lequel je passe la plupart de mes choix.

Je me rends compte cependant que beaucoup de personnes ont du mal à savoir ce qui est bon ou pas. Je me retrouve souvent dans des discussions où j’ai l’impression que mes interlocuteurs ne se rendent pas forcément compte du mal qu’ils font en faisant ce qu’ils font. Comme la plupart des Africains de la Diaspora. Mais bon, on reviendra sur leur cas plus tard.

Aujourd’hui, je voudrais te partager une citation de Sénèque qui pourrait t’aider dans la définition de c’est quoi être une bonne personne. Une définition que je partage entièrement et dont j’essaie de suivre les principes tous les jours.

"Les gens bons feront ce qu'ils jugent honorable de faire, même si cela nécessite un travail acharné; ils le feront même si cela leur cause des blessures; ils le feront même si cela les met en danger. De même, ils ne feront pas ce qu'ils jugent ignoble, même si cela apporte richesse, plaisir ou pouvoir. Rien ne les détournera de ce qui est honorable, et rien ne les attirera vers ce qui est ignoble.”

Si tu te demandais encore ce que je fais au Cameroun, pourquoi je me bats pour mon pays malgré la douleur, le danger et la difficulté. Pourquoi j’ai décidé de laisser une vie paisible en Occident, une vie qui pouvait m’apporter argent et plaisir. Je crois que tu commences à te faire une idée. J’essaie juste d’être quelqu’un de bon et rien ne pourra me détourner de ce que je juge honorable.

Et toi, quel genre de personne es-tu?


Douala 🇨🇲 

La véritable richesse

Il y a une phrase que j’ai souvent l’habitude de dire : “Ceux [suis mon regard] qui nous ont vendu la notion de l’argent, nous ont vraiment bien vendu ça!” La plupart des noirs que je connais seraient prêts à vendre père et mère pour de l’argent. D’ailleurs, certains Camerounais disent souvent qu’on a qu’à vendre le pays et chacun prend sa part.

Je sens que tu es resté bloqué sur la notion de vendre père et mère. Mais je suis très sérieux. Quand tu es médecin en Occident et que tes parents meurent de maladies bénignes dans ton pays, tout ça parce qu’on paie mieux là-bas, tu crois que tu es en train de faire quoi? Et ça ne s’applique pas qu’aux médecins.

Il y a quelques jours, j’ai fait un texte intitulé “J’ai réussi ma vie” dans lequel j’expliquais que je ne mesurais en aucun cas le succès en termes d’argent. J’y ai raconté l’histoire du mari de ma pote qui lui a demandé si je n’étais pas rentré au pays parce que j’avais échoué en Europe. Parce que pour la plupart des noirs, réussir en Occident, c’est être dans la classe moyenne. Être logé, toucher un salaire qui t’oblige à te pointer au boulot mois après mois jusqu’à ta retraite, avoir une belle voiture et de temps en temps pouvoir aller jouer au beau gosse au pays. Personne ne te parle de réussite en termes d’éducation des enfants. Personne en termes d’accomplissements. Tout est chiffré en dollars ou en euros!

Aujourd’hui, je voudrais que tu saches qu’il y a déjà plus d’un siècle, certaines personnes étaient aussi un peu perdues comme tous ces Africains d’Occident. Il y a plus d’un siècle, le célèbre Rudyard Kipling a fait un discours devant les étudiants de l’Université McGill au Canada. Oui, ce pays que tu as découvert il y a 5 ou 10 ans.

Son discours portait sur la richesse. La vraie! J’ai pris la peine de le traduire avec mon pote ChatGPT. Je te le mets ci-dessous et te laisse méditer avec tes millions. Si tu en as. Parce que dans la diaspora, des noirs qui courent après l’argent, j’en connais des milliers. Mais des noirs qui en ont, je n’en connais pas beaucoup.

Sur la richesse

"Lorsque vous entrez, pour utiliser une expression détestable, dans la bataille de la vie, vous serez confronté à une conspiration organisée qui essaiera de vous faire croire que le monde est gouverné par l'idée de la richesse pour la richesse, et que tous les moyens conduisant à l'acquisition de cette richesse sont, sinon louables, du moins opportuns. Ceux d'entre vous qui ont imbibé l'esprit de notre université – et ce n'était pas une université matérialiste qui formait un érudit à prendre à la fois la Graven et l'Irlande en Angleterre – rejetteront violemment cette pensée, mais vous vivrez, mangerez et bougerez dans un monde dominé par cette pensée. Certains d'entre vous succomberont probablement à son poison.

"Je ne vous demande pas de ne pas vous laisser emporter par le premier élan du grand jeu de la vie. Cela revient à vous demander d'être plus qu'humain. Mais je vous demande, après la chaleur du jeu, de reprendre votre souffle et de regarder vos compagnons pendant un moment. Tôt ou tard, vous verrez un homme pour qui l'idée de la richesse comme simple richesse n'attire pas, pour qui les méthodes d'amasser cette richesse n'intéressent pas, et qui n'acceptera pas d'argent si vous le lui offrez à un certain prix.

"Au début, vous serez enclin à rire de cet homme et à penser qu'il n'est pas intelligent dans ses idées. Je vous suggère de l'observer de près, car il vous démontrera bientôt que l'argent domine tout le monde, sauf celui qui ne veut pas d'argent. Vous pouvez rencontrer cet homme dans votre ferme, dans votre village ou dans votre Législature. Mais soyez sûr que, chaque fois ou partout où vous le rencontrez, dès qu'il s'agira d'une question directe entre vous, son petit doigt sera plus épais que vos reins. Vous aurez peur de lui ; il n'aura pas peur de vous. Vous ferez ce qu'il veut ; il ne fera pas ce que vous voulez. Vous découvrirez que vous n'avez aucune arme dans votre arsenal avec laquelle vous pouvez l'attaquer ; aucun argument avec lequel vous pouvez faire appel à lui. Quoi que vous gagniez, il gagnera plus.

"Je voudrais que vous étudiiez cet homme. Je voudrais encore plus que vous soyez cet homme, car d'un point de vue inférieur, il ne paie pas d'être obsédé par le désir de richesse pour la richesse. Si plus de richesse est nécessaire pour vous, à des fins qui ne sont pas les vôtres, utilisez votre main gauche pour l'acquérir, mais gardez votre main droite pour votre travail propre dans la vie. Si vous utilisez les deux bras dans ce jeu, vous serez en danger de vous pencher ; en danger de perdre votre âme. Mais malgré tout, vous pouvez réussir, vous pouvez réussir, vous pouvez acquérir une richesse énorme. Dans ce cas, je vous avertis que vous êtes en grand danger d'être parlé, écrit et désigné comme un homme intelligent. Et c'est l'une des calamités les plus terribles qui peuvent s'abattre sur un homme sain d'esprit et civilisé dans notre empire aujourd'hui.

"Ils disent que la jeunesse est la saison de l'espoir, de l'ambition et de l'élévation – que le dernier mot dont la jeunesse a besoin est une exhortation à être joyeux. Certains d'entre vous ici savent, et je me souviens, que la jeunesse peut être une saison de grande dépression, de découragements, de doutes et de vacillations, le pire parce qu'ils semblent être propres à nous-mêmes et incommunicables à nos semblables. Il y a une certaine obscurité dans laquelle l'âme du jeune homme descend parfois – une horreur de désolation, d'abandon et de valeur réalisée, qui est l'un des enfers les plus réels dans lesquels nous sommes obligés de marcher.

"Je sais de quoi je parle. Cela est dû à une variété de causes, dont la principale est l'égoïsme de l'animal humain lui-même. Mais je peux vous dire pour votre réconfort que le principal remède est de vous intéresser, de vous perdre dans une question qui n'est pas personnelle à vous-même – dans les problèmes d'un autre homme ou, de préférence, dans la joie d'un autre homme. Mais si l'heure sombre ne disparaît pas, comme cela ne se produit parfois pas ; si le nuage noir ne se lève pas, comme cela ne se produit parfois pas ; laissez-moi vous dire encore une fois pour votre réconfort qu'il y a beaucoup de menteurs dans le monde, mais il n'y a pas de menteurs comme vos propres sensations. Le désespoir et l'horreur ne signifient rien, car il n'y a pour vous rien d'irréparable, rien d'ineffaçable, rien d'irréversible dans tout ce que vous avez pu dire ou penser ou faire. Si pour une raison quelconque vous ne pouvez pas croire ou n'avez pas été enseigné à croire en la miséricorde infinie du Ciel, qui nous a tous faits et veillera à ce que nous ne nous égarions pas, croyez au moins que vous n'êtes pas encore suffisamment important pour être pris trop au sérieux par les pouvoirs au-dessus de nous ou en dessous de nous. En d'autres termes, prenez tout et n'importe quoi au sérieux sauf vous-mêmes.

"Je regrette d'avoir remarqué certains signes de rire irrévérencieux lorsque j'ai fait allusion au mot 'intelligence'. Je n'ai pas de message à délivrer, mais si j'avais un message à délivrer à une université que j'aime, aux jeunes hommes qui ont l'avenir de leur pays à façonner, je dirais avec toute la force dont je dispose : Ne soyez pas intelligents. Si je n'étais pas un docteur de cette université avec un profond intérêt pour sa discipline, et si je n'avais pas les vues les plus fortes sur cette forme répréhensible d'amusement connue sous le nom de 'précipitation', je dirais que chaque fois et partout où vous trouvez l'un de vos chers petits camarades montrant des signes d'intelligence dans son travail, son discours ou son jeu, prenez-le tendrement par la main, par les deux mains, par la nuque si nécessaire, et affectueusement, enjoué, mais fermement, conduisez-le à la connaissance de choses plus élevées et plus intéressantes.”

Rudyard Kipling

Montréal, Octobre 1907

À la richesse! Comme cet après-midi que je viens de passer avec ma mère où nous avons travaillé, bavardé, rigolé et mangé ensemble. Tout en essayant de construire quelque chose de substantiel pour ceux qui viendront après nous dans notre beau pays.


Douala 🇨🇲 

Être visible pour exister

Hier, je te parlais du fait que dans le livre que j’écoutais, l’auteur avait pris des exemples et, comme d’habitude, avait mis toute l’Afrique de côté. Dans le chapitre que j’ai suivi ce matin, elle a pris d’autres exemples sur un autre sujet, le petit déjeuner dans certains pays. Et comme d’habitude, en Afrique, il n’y a pas de pays. Nous sommes transparents. Je sais que comme ce n’est pas une question à laquelle tu penses souvent tu te dis que j’exagère. Je vais te montrer autre chose. Et je n’ai même pas fait exprès. Je suis tombé dessus par un grand hasard hier soir en préparant le Challenge 366 Fit d’aujourd’hui. Il s’agit d’une image. Celle-ci dessous. 

Tu as remarqué quelque chose? Il y a des points presque partout sauf en Afrique. Tu me diras peut-être qu’il n’y en a pas aussi en Océanie. Mais comme je te disais hier, chacun défend sa cause. Et de plus, les pays comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, je les mets dans le même bateau que les pays d’Occident (Europe et Amérique du Nord).

Cette image donne les différentes dates de tournées du trophée du club de football anglais Manchester City. Ils ont gagné cette saison leur 4e titre d’affilée de champion. Une première dans l’histoire du football anglais. Et ils tiennent à faire une tournée mondiale pour présenter le titre et célébrer avec leurs supporters du monde entier. Et normalement, ils ne peuvent pas s’arrêter dans tous les pays. Ils ont donc prévu de faire un stop sur à peu près tous les continents, à peu près tous. Certains continents ayant même droit à plusieurs dates. Mais l’Afrique aucune.

Foncièrement, ce n’est pas la fin du monde s’ils ne viennent pas en Afrique. Ils se sont certainement dits que nous n’avons pas le pouvoir d’achat pour faire un stop chez nous. “It’s just business” comme ils ont l’habitude de dire. Mais ça devrait nous parler sur la place qu’on nous réserve dans ce monde. Dans des pays comme le Cameroun ou le Nigeria, le foot est plus qu’une religion. La plupart des jeunes passent des heures à discuter de foot, quand ils n’en pratiquent pas. Le foot est tellement ancré dans les mœurs des populations que nous voyons une déferlante de compagnies de paris sportifs. Des compagnies qui s’enrichissent sur notre dos. Mais quand il s’agit de montrer un acte de reconnaissance, aucun pays africain n’a été choisi. Même l’Inde, où le foot vient très loin derrière un sport comme le cricket, a eu sa date. C’est te dire!

Je suis peut-être parano, tu me diras, mais je ne cesserai de te dire, si tu es africain comme moi, de te battre pour hisser les drapeaux de ton pays le plus haut possible. C’est le seul moyen par lequel les autres pourront nous respecter. Ce n’est pas en faisant la course aux passeports occidentaux ou en faisant le mariole chez les autres que ça arrivera.

Hisser notre drapeau et tout faire pour exister n’est pas seulement important pour se faire remarquer mais c’est vital. C’est une question de vie ou de mort. Si le plus gros bâtiment que tu traverses pour aller à ton travail venait à disparaître un matin, tu le saurais. Par contre, il y a tout un tas de petites choses qui viennent et qui partent dont tu ne te rends même pas compte. Être visible est un excellent moyen d’éviter de disparaître dans l’indifférence. Je te parle souvent du fait que l’Afrique ne soit pas beaucoup citée dans l’histoire. Si nous ne faisons rien, dans 1000 ans, on pourra avoir disparu et complètement oublié de l’histoire. Complètement! Et j’ai l’impression que c’est vers ça que nous nous dirigeons. Et si tu crois que je suis un peu fataliste, je te conseille d’aller discuter avec les amérindiens ou les aborigènes. Je t’invite à regarder de plus près ce qui se passe en Océanie justement.

Nous avons le devoir d’exister. C’est la raison pour laquelle les bébés pleurent dès la naissance, pour attirer l’attention, pour marquer leur présence. Se confondre dans la masse est le meilleur moyen pour disparaître. Et au cas où tu l’aurais oublié, disparaître c’est l’ennemi numéro un de toute espèce. L’objectif principal de toute espèce est la survie et la propagation. Donc arrêtons de trahir nos ancêtres qui ont bravé toutes sortes d’obstacles pour que nous soyons là aujourd’hui et faisons honneur à notre genre en continuant d’exister.

Nous pouvons commencer par faire un courrier à Manchester City pour leur signifier notre déception. Pas parce que nous attendons quoi que ce soit d’eux. Mais parce que si quelqu’un se comporte comme si tu n’existais pas, il est de ton devoir de réagir en lui montrant que tu existes bel et bien. Et au diable ses états d’âme. Je partagerai bientôt un lien de la pétition, plus nous serons nombreux à la signer, mieux ce sera. Peut-être que ça, au moins, tu pourras partager dans ton entourage, comme nous sommes devenus les champions de l’inaction là.


Douala 🇨🇲 

Porte haut les couleurs de ton pays

Je suis en train d’écouter un très bon livre depuis lundi. Et aujourd’hui, un passage a retenu mon attention. Le genre de passage qui ne retient que ma part d’attention. Ou bien on m’avait fait que quoi au village oh. L’auteur du livre parlait des régimes alimentaires ancestraux qui étaient en phase avec les découvertes scientifiques récentes. Et elle a pris des exemples sur des cultures en Asie, au Moyen-Orient et en Europe. Mais aucun exemple africain. Je me suis seulement dit: “mince, on existe même sur la Terre ci?” Ce n’est pas la première fois que je tombe sur des phénomènes pareils. Quand on parle des peuples anciens, on fait comme si le peuple le plus ancien n’avait jamais existé. Bon tu me diras que les aborigènes et les amérindiens n’ont pas été cités non plus. Chacun défend son combat. Pour moi, ne me laisse déjà pas. Donc ils n’ont qu’à se plaindre aussi. Et je parie que certains d’entre eux le font.

C'est vrai que par le fait que nous n’ayons pas beaucoup de traces écrites, nous sommes souvent négligés dans l’histoire. Mais je ne pense pas que ce soit une raison suffisante pour nous réserver le traitement qu’on nous réserve tous les jours. Surtout que même quand ces mêmes personnes font des projections dans l’avenir, ils continuent de faire comme si nous n’existions pas. Comme s’il avait été conclu quelque part que l’Afrique était une zone tampon d’extraction de ressources naturelles qu’ils viendraient récupérer pour y vivre une fois l’extraction terminée. C’est en tout cas le sentiment que j’ai.

C’est la raison pour laquelle, chaque fois que je vois un Africain prendre une autre nationalité, je me demande s’il se rend compte qu’il est en train de faire mourir la sienne, de participer à un patricide. Tout ça pourquoi? Pour un semblant d’intégration et quelques privilèges de seconde zone? À croire que très peu de personnes ont vraiment compris l’histoire de Judas dans la Bible.

Pour ma part, j’ai décidé de porter haut les couleurs de mon pays. Chaque fois que j’ai l’occasion de dire que je suis camerounais, je ne m’en prive pas. Chaque fois que je peux intervenir dans un groupe à l’étranger, je ne manque pas de leur faire voir mon drapeau. Et si tu l’as remarqué, quand je signe mes textes, je mets la ville mais aussi le drapeau. Car je sais que la plupart de mes textes seront écrits au Cameroun et donc le drapeau flottera sur la plupart de ces textes.

Dans un groupe dernièrement, j’ai lu une remarque sur le fait que le Rassemblement National soit arrivé au premier tour des législatives en France; et la peur pour la personne d’aller courir dans les forêts en France. Ce qui m’amuse, c’est que cette personne est noire avec un passeport français. Quoi? Tu as peur de tes compatriotes maintenant? Je pensais que le passeport français était le Saint Graal et t’ouvrait les portes du Paradis. Après avoir tué le Cameroun qui était en toi, tu t’es rendu compte que tu ne seras jamais un français comme les autres?

Je ne cesserai jamais de le dire. On ne te respectera pas à la couleur de ton passeport. Ce qui inspire le respect, c’est la fierté d’être qui tu es. Ce sont les accomplissements que ton peuple a accomplis. Donc, au lieu de nous battre pour avoir les derniers passeports à la mode, essayons de nous battre pour relever nos pays, pour les hisser au sommet du monde par notre excellence à domicile. C’est comme ça que la Chine a gagné son respect. Et c’est la même raison pour laquelle tu n’auras jamais de l’estime pour ta ménagère qui fait le tour du monde avec toi qui as payé tous les billets. Tu sais que si elle est assise en première classe, c’est grâce à toi. Par contre, pour tous les autres passagers en première classe de ce vol, tu auras un certain respect. Parce qu’ils se seront battus de leurs propres moyens pour être là. Ils n’ont pas juste profité des privilèges des autres. Ils ont créé les leurs.

Bref, j’en ai trop dit. J’espère que la prochaine fois que tu entendras parler de génocide, tu sauras qu’il y en a de plusieurs sortes. Des grands génocides sanglants et des petits patricides sournois commis par certains membres d’une communauté sur elle-même. Et que tu souriras comme un chef bandit si tu fais partie du deuxième groupe.


Douala 🇨🇲 (Le plus beau pays au Monde … que ça te plaise ou non) 

Le prix de revient de l’heure de cuisson au gaz butane

J’étais en train de travailler avec le nouveau brand manager de Le Porc Braisé, William, tout à l’heure et j’ai dû chercher une information que j’avais calculée il y a quelques temps. Une information essentielle pour calculer nos coûts de revient. C’est une information que je voulais déjà partager à l’époque mais toi-même tu connais la puissance de la procrastination.

Il s’agit du prix de revient de l’heure de cuisson au gaz butane. Ces bouteilles de gaz que nous utilisons dans les foyers au Cameroun. Une information que j’ai eu du mal à avoir. Presqu’aucun des professionnels de la restauration que je connais ne pouvait me donner une réponse. Même pas les ménagères qui utilisent ces bouteilles depuis plus de 50 ans, comme c’est le cas pour ma mère.

Il a fallu que je me lance dans la résolution de ce problème moi-même. Et selon un de mes anciens carnets, j’ai pu trouver une solution à la date du 4 novembre 2023. Ne me demande pas comment j’ai fait mon calcul, toi-même va faire le tien. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’à l’époque j’avais calculé qu’une heure de cuisson coûte à peu près 75F au Cameroun, sachant que la bouteille de 13kg coûte 6500F à l’heure où j’écris. J’avais en fait calculé la durée d’une bouteille de cuisson à 88 heures.

Aujourd’hui, après avoir fouillé dans mes anciens carnets de notes, j’ai pu retrouver mes calculs et je tenais à les partager avec toi. Mais pour être plus sûr, j’ai vérifié auprès de ChatGPT. Je lui ai demandé combien d’heures de cuisson en moyenne il était possible de faire avec une bouteille de gaz butane de 13kg. Je te laisse sa réponse dans l’image ci-dessous.

Pourquoi j’ai tenu à t’en parler pour aujourd’hui ? Pour quelques raisons simples. La première étant de te faire savoir que je ne suis pas ton camarade. Comme vous aimez simplifier les gens ici dehors là. Non je plaisante. Quoique… Bref, je voulais juste te rappeler qu’il est important pour chacun d’entre nous de creuser son expertise dans son domaine d’activité afin de ne plus faire les choses au hasard comme le faisaient nos parents. C’est de cette manière que nous pourrons être plus compétitifs à l’international.

Je tenais aussi à partager cette information pour aider mes semblables. Si tu es dans la restauration comme moi et que tu t’es toujours posé cette question. J’aimerais que tu puisses avoir une réponse précise aujourd’hui et surtout que plus personne n’ait forcément à refaire ce calcul. Nous n’en gagnerons qu’en productivité. Et comme je dis souvent, si tu fais une recherche sur Google et que tu as un résultat, c’est parce que quelqu’un a daigné écrire sur le sujet un jour. Google n’invente pas les réponses, il les indexe juste. Et même ChatGPT ne fait que te répondre après avoir appris des données publiques ou privées dont il a acquis les droits. La première chose à faire est le partage de connaissances.

Et pour finir, je tenais à partager cette information comme toutes celles que je fais avec mes analyses sur la diaspora inutile (on ne peut pas faire un texte comme ça sans les tacler un peu) pour ne pas avoir moi-même à la rechercher plus tard dans mes carnets. Là j’ai eu de la chance, c’était un carnet de l’année passée. Qu’est-ce que ça aurait été si j’avais cherché cette information 10 ans plus tard. Bref, je dis ça parce qu’il y a certaines personnes qui croient que j’écris tout ce que je fais parce que je vais gagner quelque chose quand ils vont lire. Il y en a beaucoup qui passent comme des taxis pleins, même laisser un émoji ça les dépasse. Tu les vois seulement venir un jour dans ton inbox te dire pourquoi tu n’écris pas sur tel ou tel. Si j’écris c’est d’abord pour moi. Comme Gandhi le disait, j’essaie d’être le changement que j’aimerais voir dans le monde, dans ma communauté. Nous Africains avons pris beaucoup de retard dans la course au développement parce que nous n’avons pas assez pris l’écriture au sérieux. Et j’aimerais que ça s’arrête à notre génération. Donc j’essaie de montrer l’exemple. Le plus important n’étant pas que tu me lises ou pas, mais surtout que j’écrive.

Et toi, quelles sont les trouvailles que tu as faites dans ton domaine que tu refuses toujours de partager avec nous? Ou bien si tout le monde ne tombe pas dans les mêmes trous que toi tu ne vas pas bien dormir la nuit? Bref, en attendant, si tu connais une personne à qui cette donnée sera utile, passe-lui le message. Tu peux lui transférer ce texte, juste l’image de la réponse de ChatGPT ou juste 80 à 100 heures de cuisson en moyenne? C’est toi qui vois. Je ne gère pas le niveau de sorcellerie des uns et des autres.


Douala 🇨🇲 

C’est une question de temps

Il y a quelques jours, j’ai eu une discussion avec Ayélé et elle a sorti une phrase, “C’est une question de temps.” Je crois qu’on parlait du fait que les noirs n’étaient pas assez respectés en France, de ce petit sentiment de racisme ambiant dans les faits et gestes de la population blanche envers les noirs et les arabes.

Cette petite phrase “C’est une question de temps” m’a fait réagir et j’aimerais t’en parler aujourd’hui. Car je pense que c’est un concept qui est très mal connu de beaucoup de personnes.

Le temps est l’une des forces les plus puissantes de la nature. Quand tu es dans la bonne direction, il est ton meilleur allié. Mais quand tu es dans la mauvaise, il est ton pire ennemi. Et crois-moi, tu ne voudrais pas avoir le temps comme ennemi.

Il y a quelques jours, je parlais de la consistance. En fait, ce qui se passe quand tu fais quelque chose avec consistance, c’est que tu invites le temps dans ta bataille. Soit comme ton allié, soit comme ton ennemi. Le problème, c’est que le temps est une force plutôt brutale. Que tu le veuilles ou pas, il finira par s’inviter lui-même dans tes batailles. Raison pour laquelle il est important que tu sois intentionnel dans les combats que tu veux mener.

Si tu fais du sport, même ne serait-ce que 5 minutes par jour, en suivant le Challenge 366 Fit; avec le temps tu seras en forme. Par contre, si tu restes vautré sur ton canapé tous les jours à regarder Netflix, même avec tout le temps du monde, tu ne le seras jamais. Au contraire, le temps te poussera dans l’autre direction. Et avant que tu ne t’en rendes compte, il te sera impossible de faire quelques pas sans un effort colossal.

Ce n’est pas parce que tu es marié depuis plus de 10 ans que tu deviendras un bon époux ou une bonne épouse. C’est parce que tu mettras les efforts nécessaires à le devenir qu’avec le temps tu le seras ou pas. Raison pour laquelle il est très important de voir dans quelle direction une personne se dirige avant de lui demander des conseils. Quelqu’un qui va dans la bonne direction, avec le temps, pourra te prodiguer de merveilleux conseils, contrairement à une personne qui va dans la mauvaise direction depuis des décennies.

Comme je disais à Ayélé, je vois beaucoup de noirs en Occident qui pensent qu’avec le temps, ils finiront par être respectés. Beaucoup de noirs qui n’ont aucune notion d’histoire. Des noirs qui ne savent pas que certains peuples ont été méprisés et tenus en esclavage pendant des siècles. Et qu’aucun salut n’est jamais venu avec le temps, mais des efforts dans la bonne direction. En France, j’entends toujours le terme racisme associé aux noirs et aux arabes. On en parle très peu quand il s’agit des chinois par exemple. Pourtant, en discutant avec des personnes du troisième âge, je me rends compte que les chinois étaient tout aussi mal vus à leur époque que les noirs et les arabes aujourd’hui. Qu’est-ce qui a changé?

Je ne pense pas que ce soit le temps qui en soit la cause. Je ne sais pas depuis combien d’années nous mangeons des poulets. Je ne crois pas que le temps nous permettra de les craindre ou respecter un peu plus. Par contre, je sais qu’il y a beaucoup d’animaux dont nous étions les proies il y a quelques années qui ont délaissé leur habitat en notre faveur. Nous sommes devenus un peu plus dangereux à leurs goûts. Le respect, il se gagne avec des actions. Il ne se gagne pas dans la passivité. À force de voir la Chine se développer chez elle, n’avoir besoin de l’aide de personne et de devenir le géant incontournable qu’elle est devenue, les occidentaux ont appris à respecter les chinois. Et avec le temps, le racisme contre les chinois a diminué en Occident.

Entre temps, la plupart des noirs pensent que c’est parce qu’ils auront des grands postes dans les entreprises en Occident, parce qu’ils seront des grands sportifs dans les clubs en Occident, parce qu’ils auront des nationalités occidentales qu’avec le temps ils seront respectés. C’est dommage!

Quand j’étais plus jeune, j’entendais beaucoup de parents dire à leurs enfants, “tant que tu es chez moi, tu marches comme je te dis. Et je te fais ce que je veux.” Ça avait l’air banal, mais c’est exactement ainsi que marche la vie. Si demain tu viens avec ton armada de diplômes travailler pour moi chez Katering, je ne pourrais jamais te considérer supérieur ou égal à moi. Après tout, tu travailles chez moi. Mes alter-egos seront ceux qui auront construit des entreprises aussi grandes que la mienne. Pas toi, malgré tous tes diplômes.

Je vois beaucoup de noirs s’enthousiasmer devant l’Euro de football parce que dans la plupart des équipes il y a des noirs. Ils se disent qu’on les respectera enfin pour ça. Ils ne comprennent pas que ce n’est pas le fait d’être noir qui a de la valeur. Des noirs, il y en a 1 milliard en Afrique, mais ce n’est pas pour autant que nous avons de superbes équipes de foot. La prouesse réside dans le système occidental de formation et d’encadrement. Ce système capable de produire de très bons joueurs, qu’ils soient noirs, blancs ou jaunes.

Tant que nous continuerons dans cette direction, le temps ne sera jamais notre allié. Au contraire, il sera notre plus grand ennemi. À force de persister dans cette direction, nous assistons aujourd’hui en Occident à une grande poussée des mouvements nationalistes, anti-immigration et limite racistes pour certains. Nos passeports bordeaux, nos postes à la NASA, nos coups de gueule en entreprise ne nous ont pas beaucoup aidés pour le coup.

Comme je disais à Ayélé, moi j’ai choisi de travailler à élever mon pays, mon continent. Comme Singapour, la Chine et d’autres pays l’ont fait avant. C’est une mission peut-être beaucoup plus difficile, mais au moins dans cette direction, je réussis à faire du temps mon allié. Nous allons faire beaucoup d’erreurs, tomber sur un tas d’obstacles, mais chacun d’entre eux, avec le temps, contribuera à nous rendre meilleurs et nous rapprocher de notre objectif. Le temps sera notre plus grand allié.

Et toi, quelles sont les différentes directions que tu as décidé de prendre dans ta vie. As-tu décidé de faire du temps ton meilleur allié ou ton pire ennemi? Je sais que ça peut souvent être difficile à savoir si nous sommes dans la bonne direction ou pas. Mais si j’ai un conseil à te donner pour savoir faire la différence, c’est celui de suivre le chemin de l’effort. Il est peut-être plus facile d’appliquer pour un passeport français que de travailler à ce que ton passeport soit aussi puissant que le passeport français. Mais ce n’est qu’en suivant la voie du travail que tu pourras faire du temps ton allié et finalement te faire respecter. C’est exactement ce que Singapour a fait et aujourd’hui, ils ont le passeport le plus puissant du monde. Pendant que nous continuons à être des franco-camerounais marginalisés de seconde classe.


Douala 🇨🇲 

Seconde chance pour réussir ton année

Savais-tu que si l’année était exactement deux fois moins longue, aujourd’hui, le 1er juillet, serait le nouvel an? Cette date marque le début de la deuxième partie de l’année. Ta seconde et dernière chance pour faire de l’année un succès. Te souviens-tu de tes résolutions de début d’année? Tu voulais certainement faire plus de sport cette année. Qu’en est-il? Et cette résolution de finalement lancer ce projet auquel tu penses depuis des années? Tu avais peut-être décidé que tu lirais au moins un livre par mois cette année. En es-tu déjà au sixième? As-tu au moins fait un bilan de mi-parcours pour savoir si l’année est en train de suivre la direction que tu avais prévue pour elle?

Si ce n’est pas le cas, je t’invite à prendre quelques heures dans ton emploi du temps cette semaine pour faire le point. Tu as peut-être dévié de ta direction, mais il n’est pas trop tard. Tu peux encore te rattraper. Tu peux encore atteindre tous ces objectifs que tu t’es fixés en début d’année. Tout ce que tu as à faire, c’est de revoir tes résolutions et de créer un nouveau plan d’action. Et comme je te l’expliquais hier, l’ingrédient secret réside dans la consistance. En faisant un peu chaque jour de chaque élément sur ta liste, tu serais surpris de voir ce que tu pourrais accomplir d’ici la fin d’année. Pas besoin d’en faire des tonnes ou d’essayer de rattraper les six derniers mois. Il te suffit juste de t’organiser à être plus consistant sur les six prochains.

Je t’avouerai que moi aussi je suis un peu à la traîne avec mes objectifs de 2024. Il me reste encore un tas de choses à cocher sur ma liste. Mais j’aimerais profiter de ce moment de l’année pour rectifier ma trajectoire et m’engager de nouveau à atteindre ces objectifs qui me tiennent à cœur. Si tu as la même volonté que moi, n’hésite pas à me contacter afin que nous nous soutenions mutuellement dans cette mission qui est celle de faire de 2024 notre meilleure année jusqu’à présent.

J’en profite pour te rappeler que j’ai mis sur pied en début d’année une chaîne WhatsApp dans laquelle j’envoie chaque matin un exercice physique différent, Challenge 366 Fitness. C’est mon cadeau 2024 au peuple camerounais. Si tu n’y es pas encore abonné, je te laisserai le lien ci-dessous pour le faire. Et si tu y es déjà abonné et que tu as décroché entre-temps, ce n’est pas grave. Il n’est pas trop tard pour te remettre en selle. Six mois d’exercices physiques quotidiens, fussent-ils qu’un seul exercice par jour, peuvent avoir un impact considérable sur ta santé, ton moral et ta vie. Reprends le train et ensemble faisons de cette année au moins notre meilleure année sportive.

Challenge 366 Fitness

PS : Après avoir effectué l’exercice du jour, laisse un émoji. Cette petite action à elle seule te permettra de tenir le rythme tout au long.


Douala 🇨🇲 

La consistance

Je voulais te parler d’autre chose aujourd’hui, mais vu que j’ai eu une très longue journée et qu’Eneo m’a obligé à adapter mon programme, je vais te parler brièvement d’une des merveilles de la Terre : la consistance.

Il est très tard à l’heure où j’écris ces lignes. Je suis épuisé. Mais si je tiens à faire ce texte, c’est parce qu’il y a quelques semaines déjà, je me suis décidé que je ferais un texte par jour dorénavant. Et je n’ai pas envie de casser aujourd’hui cette belle chaîne qui commence à se former.

Si j’ai décidé d’écrire au moins un texte par jour, ce n’est pas parce que je veux te submerger de mes notes et pensées, non. C’est d’abord parce que je veux m’améliorer dans cette activité qu’est l’écriture. Et le meilleur moyen que je connaisse pour s’améliorer en quoi que ce soit, c’est de le faire tous les jours.

Il y a quelques années, je courais tous les jours. Je l’ai d’ailleurs fait pendant plus de 1000 jours. Et je suis passé d’une personne pesant 100 kg, qui avait de la peine à faire 3 km en 20 minutes, à une personne qui pesait 75 kg et qui courait 15 km en moins de 60 minutes. Et ce, sans avoir fait un effort particulier. Juste en courant tous les jours et en m’améliorant instinctivement jour après jour.

Si parfois tu as l’impression de ne pas avoir de chance, d’avoir du mal à y arriver, je veux que tu saches que la consistance est ton meilleur atout pour réaliser n’importe lequel de tes rêves. Tu me diras certainement qu’il y a des choses que tu fais tous les jours sans voir aucune amélioration. Oui, il est possible qu’il y ait des choses que tu sois en train de faire depuis des années et de façon consistante sans amélioration. Et la raison est qu’il y a un deuxième ingrédient secret pour que ça marche. Mais cet ingrédient est tout aussi gratuit et facile à implémenter que le premier. Il s’agit de la volonté de s’améliorer.

Aussi simple que ça. Si tu as la volonté de t’améliorer dans un domaine quelconque et que tu te décides à pratiquer tous les jours, que tu le veuilles ou non, tu finiras par atteindre un niveau plus qu’honorable. Cette volonté de s’améliorer et cette consistance, c’est ce qu’on appelle dans la science de la performance, “la pratique délibérée”. Cette pratique que tu fais tous les jours, dans les bons comme dans les mauvais jours, que tu sois fatigué ou non. Et toujours avec l’intention de faire de ton mieux.

C’est la raison pour laquelle je suis en train de te faire ce texte aujourd’hui malgré mon état. Il ne sera peut-être pas le meilleur de mes textes, mais il sera certainement l’un des meilleurs que j’ai pu produire jusqu’ici dans un état comparable de fatigue. Et surtout, il me permettra de garder ma chaîne non brisée et de continuer d’entretenir le momentum sur lequel je suis actuellement. Et j’espère qu’un autre jour, je serai dans une meilleure disposition pour te parler un peu plus de la consistance et de tous les bienfaits que ça pourrait apporter à ta vie.


Douala 🇨🇲 

Note de lecture: The Untethered Soul

The Untethered Soul
The Journey Beyond Yourself
Michael A. Singer 

A. Contexte
Il y a quelques jours, j’ai fini la lecture de “The Surrender Experiment” que j’ai plutôt bien aimé. Je me suis dit qu’il fallait peut-être que je continue avec le livre précédent de Michael Singer, “The Untethered Soul” qui a été un bestseller à sa sortie. Bon, j’avoue aussi que le fait qu’il fasse partie de la liste Audible des livres pour lesquels je n’ai pas à dépenser un crédit, a beaucoup aidé. Surtout que je compte suspendre mon abonnement à la fin de ce mois et que je perdrais cet avantage.
Je fais cette note de lecture, mais en réalité, je dois réécouter ce livre. Il ne dure que 6 heures, mais j’ai vraiment eu l’impression que j’étais totalement déconcentré tout le long. J’ai pu tirer quelques leçons, mais je ne lui rendrais pas justice si j’essayais de faire une note complète avec la qualité de l’écoute que je lui ai accordée.
Je fais donc cette mini note pour te rappeler, à toi qui me lis, que tout n’est pas toujours parfait. Il y a des jours avec et des jours sans. Il y a des saisons magnifiques et des saisons catastrophiques. Ça fait partie de la vie. L’important, c’est de continuer, de ne pas s’arrêter.

B. Leçons
Des petites bribes de temps où j’étais concentré, voici ce que j’ai pu retenir :
  1. Tu n’es pas ton nom, ni tes possessions, ni tes expériences passées. T’es-tu déjà posé la question de savoir qui tu es vraiment ? Comment tu te définis dans la vie.
  2. Apprends à laisser aller. Les choses auxquelles tu t’accroches te retiennent prisonnier. Cette douleur que tu ressens quand tu laisses aller est le prix de la liberté.
  3. La mort est ce qui donne la valeur à la vie. Si la mort n’existait pas, la vie ne serait pas précieuse. Il faut apprécier la mort, ne pas en avoir peur. Se rappeler que nous allons tous mourir un jour et vivre chaque jour comme tu aimerais le vivre comme si c’était le dernier.
  4. Dans toute chose, il faut trouver l’équilibre ; c’est là que réside le bonheur. L’auteur a pris un exemple avec la température. Tu peux peut-être aimer la chaleur comme moi, mais à une certaine température, elle te sera insupportable. Si tu es comme mes amis mbenguistes qui disent aimer le froid, en dessous d’une certaine température, même pour eux, ça devient insupportable. L’idéal, c’est entre les deux, pas trop chaud, pas trop froid. Dans toute chose, cherche la voie du milieu.
C. Actions
Tu l’auras compris, je n’ai pas été au top cette fois. L’action que je vais prendre sera celle de réécouter ce livre plus posément et de faire un effort supplémentaire pour tous mes prochains livres audio.

D. Idées
Ce livre ne m’a pas donné d’idées particulières.

E. Recommandation
Je ne me souviens pas qu’il ait mentionné d’autres livres. Mais je sais que je tiens absolument à relire ce livre. Je pense qu’il contient quelque chose d’important à côté duquel je suis passé.

F. Note
Rendez-vous à la prochaine note de lecture pour lui accorder sa note. 


Douala 🇨🇲