Lance le caillou et fais confiance à la vie

Comme je dis souvent, beaucoup d’entre nous ne réussissent pas à faire de grandes choses parce que quand on lance le caillou, on veut voir où ça va tomber.

Autant les êtres humains ont du mal à se projeter dans le temps et imaginer le futur, autant certaines personnes continuent de rester dans un statu quo, pensant que le futur ressemblera au présent.

Il est juste impossible de savoir avec précision ce que le futur nous réserve. Une seule variable peut totalement changer le cours de l’histoire. C’est ce qu’on appelle l’effet papillon. Du coup, tout ce que nous pouvons faire, c’est de faire de notre mieux en faisant confiance à la nature qui est l’architecte suprême.

Si je te parle de ça aujourd’hui, c’est parce que je l’expérimente tous les jours depuis que je suis rentré au Cameroun. Les gens me demandent souvent avec quel projet je suis rentré, et je n’ai de cesse de leur dire que je ne suis pas rentré à cause d’une opportunité quelconque, mais parce que ma place y était. Je pense avoir atteint un niveau d’apprentissage dans ma vie où aucun problème ne devrait plus me faire peur. Et à partir de là, la seule chose qui me reste à faire, c’est d’aller là où je serais le plus utile, parce que je sais que je pourrais faire face à tout type d’obstacles que j’y rencontrerai. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis déjà en train d’organiser mon retour à Bana, dans mon village. Si les autres ont pu faire de leurs villages de superbes villes aujourd’hui, pourquoi n’y arriverais-je pas? Après tout, ce n’est qu’une question de problèmes et de solutions.

J’aurais pu rester en Occident et faire toutes sortes de plans sur mon retour au pays. Mais ce que je n’aurais jamais pu prédire, c’est mon partenariat avec Flavien, l’une des meilleures choses qui me soient arrivées depuis des années. Je n’aurais jamais pu prédire mon amitié avec Lionel et tout ce que nous partageons ensemble tous les jours. Je n’aurais jamais pu prédire l’impact que j’ai sur tous les jeunes que je mentore. Je n’aurais pas pu prédire toutes ces rencontres magnifiques que je fais tous les mois. Tous ces projets sur lesquels nous travaillons. Je n’aurais pas pu prédire ma rencontre avec mon prof de menuiserie et surtout pas le fait que je serais en train de faire des cours de menuiserie deux fois par semaine. Je n’aurais jamais pu prédire l’impact que j’ai sur les personnes autour de moi. Toutes ces personnes à qui j’ai conseillé des livres, toutes ces personnes qui se sont mises à l’écriture, toutes ces personnes qui partagent leurs connaissances avec les autres, toutes ces personnes qui recommencent à regarder le Cameroun d’un nouvel œil grâce à moi. Non, je n’aurais pu prédire rien de tout ça et rien de toutes les merveilles qui m’attendent devant.

Est-ce que certaines choses ne se passent pas comme prévu? Est-ce que certaines choses se passent mal? Oui, un tas! Mais c’est normal, c’est la vie et elle est juste imprévisible dans sa nature.

Si toi aussi tu es dans une situation où tu dois prendre une décision importante et que tu n’arrêtes pas de faire des calculs, arrête. Lance-toi et fais de ton mieux avec ce que la vie t’enverra. Quant à moi, je ne suis qu’au début de mon aventure. Je sais que je ne suis pas au bout de mes peines, mais ça en vaut tellement la peine. J’ai décidé de faire un texte par jour, mais en réalité, je pourrais en faire deux, voire trois. Tellement j’ai des choses à te raconter. Et si j’en ai autant ces derniers temps, c’est parce que ma vie est juste devenue beaucoup plus intéressante.

Tout à l’heure, un pote m’a écrit par rapport à un projet sur lequel j’ai travaillé il y a plus d’un an et que j’avais mis au placard. Je n’y avais pas travaillé parce que je voulais me faire une tonne d’argent, non. Juste parce que je voulais résoudre un problème dans mon pays. Et là, il m’en reparle et me dit qu’il va le proposer demain à une réunion. Et si ça passe, on pourra se faire 100 millions de FCFA par an avec. Ça, je ne l’avais jamais prévu! Comme quoi, tout ce que nous avons à faire, c’est suivre notre cœur, être de bonnes personnes et faire confiance à la vie pour le reste.

Ce projet ne verra peut-être pas le jour. Mais c’est une piqûre de rappel sur le caractère imprévisible de la vie. Arrête de jouer au météorologue et saute enfin le pas. Et s’il se met à pleuvoir, tu pourras toujours danser sous la pluie.


Douala 🇨🇲 

Note de lecture: The Greatest Minds and Ideas of All Time

The Greatest Minds and Ideas of All Time
Will Durant

A. Contexte
“Qu'il étudie l'histoire, c'est la seule vraie psychologie et la seule vraie philosophie.” C’est par cette citation de Napoléon Bonaparte que s’est achevé ce petit livre de Will Durant. L’un des historiens les plus célèbres du 20e siècle.
J’ai dans ma liste de lecture au moins deux de ses livres que je dois encore lire. Avec sa femme Ariel, ils ont pendant de très longues années étudié et écrit sur l’histoire de la civilisation. Ils ont d’ailleurs travaillé pendant plus de 40 ans sur “The Story of Civilization”, une série monumentale de 11 volumes, chacun se concentrant sur différents aspects et périodes de l’histoire humaine.
Quand j’ai vu dans le catalogue Audible, qu’il y avait un de ses livres disponibles avec mon abonnement, j’ai sauté sur l’occasion. Je me suis dit que c’était le moment ou jamais d’entrer dans son univers. De plus, c’était un livre comme je les aime : le condensé du résultat de longues années de travail. Certainement fortement biaisé par l’opinion de l’auteur. Mais hey, s’il a pris le temps de faire ce travail, nous pouvons au moins lui accorder d’être biaisé.
Et justement, le livre est fortement biaisé sur l’Occident. Quoique la contribution de la Chine y soit présente. Mais bon, je doute fort que le Monde en soit là où il est aujourd’hui uniquement grâce à l’Occident et la Chine. Néanmoins, le travail reste de bonne augure et mérite qu’on y prête attention.

B. Leçons
Dans le livre, l’auteur donne quelques listes de ce qu’il considère avoir été le meilleur dans l’histoire et l’évolution de l’humanité. Il ne manque pas de préciser que ce n’est que son opinion et que certaines personnes ne seraient pas du même avis. Il les invite à formuler leurs propres listes, un travail dont peu le prendront au mot. Ces listes sont les suivantes :

  • Les 10 plus grands penseurs
    1. Confucius
    2. Platon
    3. Aristote
    4. Saint Thomas d’Aquino
    5. Nicolas Copernic
    6. Sir Francis Bacon
    7. Sir Isaac Newton
    8. Voltaire
    9. Emmanuel Kant
    10. Charles Darwin
  • Les 10 plus grands poètes
    1. Homère
    2. David
    3. Euripide
    4. Lucrèce
    5. Li Po
    6. Dante Alighieri
    7. William Shakespeare
    8. John Keats
    9. Percy Bysshe Shelley
    10. Walt Whitman
  • Les 100 meilleurs livres pour une éducation

Bon ici, ça allait un peu vite. Mais j’ai retrouvé la liste en ligne. Si tu comptes comme moi les lire tous, voici le lien.

  • Les 10 sommets du progrès humain
    1. La parole
    2. Le feu
    3. La conquête des animaux
    4. L’agriculture
    5. L’organisation sociale
    6. La morale
    7. Les outils
    8. La science
    9. L’éducation
    10. L’écriture et l’imprimerie

Ce qui est marrant avec cette liste, c’est qu’elle montre exactement la différence entre les pays développés et les autres. Les pays les plus développés du monde sont ceux qui maîtrisent à la perfection ces différents progrès. Nous savons ce qu’il nous reste à faire si nous voulons rattraper notre retard.

  • 12 dates citâtes de l’histoire mondiale
    1. 4241 avant JC - L’introduction du calendrier Égyptien
    2. 543 avant JC - La mort de Bouddha
    3. 478 avant JC - La mort de Confucius
    4. 399 avant JC - La mort de Socrate
    5. 44 avant JC - La mort de César
    6. Date inconnue avant JC - La naissance de Jesus Christ
    7. L’an 632 - La mort de Mohammed
    8. 1294 - La mort de Roger Bacon
    9. 1444 - La Press de Johannes Gutenberg délivre son premier document
    10. 1492 - Christophe Colomb découvre l’Amérique
    11. 1769 - James Watt amène la machine à vapeur à une utilité pratique
    12. 1789 - La révolution française
C. Actions
Ces listes sont un bon point de départ pour parfaire mon éducation et surtout améliorer celle de mes enfants. Les actions que j’ai décidé de prendre sont les suivantes :
  1. Acheter et lire les livres qui parlent de tous ces personnages historiques, des sujets mentionnés sur le progrès humain et de ces 12 dates.
  2. Mettre sur pied un curriculum que mes enfants suivraient afin d’être le plus calé possible sur ces sujets avant d’atteindre leur majorité.
  3. Chercher des auteurs qui parlent des mêmes sujets avec des points de vue africains et asiatiques afin de parfaire ma compréhension de l’histoire du monde.
D. Idées
Je n’ai pas eu d’idée particulière sur ce coup.

E. Recommendation
Cet avant-goût du travail de Will Durant m’a fortement donné envie de lire sa collection “The Story of Civilization”.

F. Note
J’ai beaucoup aimé. Le livre était assez digeste et concis. Pas d’informations superflues. Juste ce qu’il faut pour nous donner envie de continuer la recherche du savoir.
Je lui donne la note de 4/5


Douala 🇨🇲

L'argent n'est pas toujours la solution

L’argent n’est pas la solution à tous les problèmes. L’argent fait souvent partie des solutions à certains problèmes mais c’est rarement la solution unique.

Aujourd’hui, l’argent a pris une place tellement importante dans notre société qu’on a l’impression qu’il est la solution à tous les problèmes. On a l’impression que sans argent, il est impossible de résoudre un problème quel qu’il soit.

Aux jeunes que nous mentorons, Flavien et moi, nous ne cessons de leur dire que l’argent n’est pas la seule solution. Que l’outil le plus important devant chaque problème, l’outil de base, c’est notre cerveau. Dès lors que nous faisons intervenir l’argent, nous limitons les capacités de notre cerveau. Devant un problème donné, il y a souvent une multitude de solutions. Celles que nous connaissons et celles dont nous ignorons l’existence.

La plupart du temps, dès que nous n’avons pas accès au schéma des solutions habituelles, nous nous braquons et pensons le problème insoluble. C’est l’une des raisons d’ailleurs pour lesquelles beaucoup d’Africains ont abandonné le navire. Ils n’arrivent pas à voir les solutions habituelles. Du coup, pour eux, l’Afrique est juste condamnée. Certains vont même jusqu’à dire qu’il faudrait tuer tout le monde et recommencer.

Ce qui est paradoxal, c’est que souvent les solutions dont nous ignorons l’existence font partie des solutions connues chez d’autres personnes proches de nous. Singapour et la Chine ont par exemple récemment réussi à faire ce que certains Africains (surtout ceux de la diaspora) pensent impossible.

Le véritable problème n’est pas le problème en face de nous, mais les limites de notre intelligence et de notre culture. Chaque fois qu’une personne fuit devant un problème parce qu’elle le pense insoluble, le message que je retiens c’est qu’elle a décidé de mettre une limite à son intelligence. Aujourd’hui, avec tout ce que je sais du monde, même la mort, je ne pourrais plus me permettre de dire que c’est un problème insoluble. Tout ce que je peux dire, c’est que je ne connais pas encore la solution. Et qu’à force d’élargir nos horizons dans le territoire des solutions que nous ne connaissons pas encore, nous pourrons finir par y trouver la solution un jour.

Il y a quelques jours, Flavien et moi avons lancé le podcast Yes We Kam. Tu as peut-être regardé le premier épisode sur notre chaîne Youtube. Nous n’avions pas le matériel adéquat pour le lancer, mais nous avons décidé de nous lancer tout de même avec le résultat que tu as pu constater si tu as regardé le premier épisode. Le jeune avec qui nous travaillions nous a fait une liste du matériel adéquat qui montait à près de 10 millions de FCFA. Il nous a fait comprendre que sans ça, il serait difficile d’avoir le résultat souhaité. Pour le deuxième épisode, sur le plateau, Flavien a réussi juste avec quelques coups de fil à nous trouver de meilleurs micros. Nous avons dû les louer à 15.000 FCFA certes, mais pas à 10 millions et la qualité s’en était déjà améliorée. Pour le troisième tournage, à force de rappeler au jeune qu’il était indispensable de trouver des solutions à ces problèmes malgré le manque d’argent, il a fini par nous faire comprendre qu’on pouvait louer le matériel chez un collègue à lui. Par contre, il nous a dit que ce collègue ne lèverait pas le petit doigt s’il ne voyait pas l’argent d’abord. Avec un coup de fil et un déplacement la veille chez ce collègue, Flavien a réussi à le convaincre de nous louer le matériel pour 60.000 FCFA que nous paierions plus tard. Nous avons continué à dire au jeune qu’il fallait continuer de réfléchir à d’autres solutions. Mais pour lui, la seule solution était l’argent. Nous avons fini par nous séparer de lui et avons mis nos deux cerveaux à une solution. Nous avons finalement décidé de tourner avec trois iPhones. Un pour la prise générale et deux pour les prises serrées. Flavien étant déjà possesseur d’un iPhone, il fallait en trouver deux autres. Après quelques coups de fil, il a réussi à convaincre son grand frère et un de ses petits à nous prêter leurs iPhones pour le tournage de ce matin. Nous avons fait un tournage simple avec ces trois iPhones et ça ne nous a pas coûté un sou. De 10 millions de départ, nous avons aujourd’hui tourné dans des conditions assez proches de ce que nous voulions pour 0 FCFA. Reste plus qu’à monter tout ça. Tu nous diras ce que tu en penses quand l’épisode sera publié.

En attendant, je voudrais que tu saches qu’il existe une multitude de solutions à la plupart des problèmes. Et que l’argent est rarement la meilleure solution. Ni même la plus facile. Allume juste ton cerveau et tu commenceras à voir les autres.


Douala 🇨🇲 

La quantité pour améliorer la qualité

Il y a quelques jours, je discutais avec Flavien et je lui disais qu’il fallait que lui aussi se mette à faire un texte par jour comme moi. Surtout qu’il écrit très bien. Et il me disait qu’il aimait écrire de longs articles bien élaborés et qu’il était justement en train de travailler sur un depuis quelques semaines déjà.

Je lui ai fait comprendre que c’est exactement ce qui fait la différence entre ceux qui écrivent bien et les autres. Les meilleurs auteurs sont souvent les plus prolifiques. C’est parce qu’ils écrivent beaucoup plus qu’à la longue, ils affinent de plus en plus leurs plumes.

Dans “Art & Fear”, les auteurs expliquent justement une expérience qui avait été faite sur des étudiants dans un cours de poterie. Le professeur avait divisé la classe en deux groupes et leur a donné à chacun un devoir différent. Au premier groupe, il leur a dit qu’ils seraient notés sur la quantité de pots qu’ils allaient sculpter. Plus ils sculpteraient de pots, plus grande serait leur note. Au deuxième groupe, il leur a dit qu’ils seraient notés sur la qualité de leur pot. Ils devaient faire un pot magnifique. Et plus le pot serait beau, plus grande serait leur note. À la fin du devoir, paradoxalement, ce sont les étudiants du premier groupe qui avaient fait les pots les plus beaux. Vu qu’ils étaient notés sur la quantité, ils ont fait un maximum de pots et à chaque itération, ils s’amélioraient au point de réaliser tous les plus beaux pots. Les étudiants du deuxième groupe étaient tellement obnubilés par l’idée de faire le plus beau pot possible qu’ils ont fini par rendre un piètre résultat.

Cette erreur est très commune dans la vie. Surtout parmi les personnes les plus intelligentes. Elles sont tellement persuadées qu’elles peuvent faire mieux que ce qu’elles ont en tête qu’elles manquent l’occasion de s’entraîner en faisant plusieurs itérations pas toujours satisfaisantes. Si tu te demandes pourquoi ce ne sont pas toujours les personnes les plus intelligentes qui sont les plus riches, tu as un début de réponse.

Moi aussi, je suis plusieurs fois tombé dans ce piège dans ma vie. Peut-être même qu’à l’heure où je fais ce texte, je suis encore en train de faire la même erreur dans un autre segment de ma vie. J’espère que tu pourras me le pointer du doigt si tu t’en rends compte. Par contre, j’ai décidé que je ne ferais plus cette erreur avec l’écriture. Ça fait plus de 10 ans aujourd’hui que j’ai commencé à écrire mes premiers textes sur mon blog. Mais à cette époque, j’avais exactement la même idée que Flavien. Il fallait que mes textes soient les plus fins possibles. Du coup, je suis resté paralysé et j’ai fini par abandonner. Je n’ose pas imaginer ce que ça aurait été si à cette époque déjà j’avais décidé d’écrire un texte par jour comme aujourd’hui. Qu’ils fussent bons ou pas. J’en serais à près de 4000 textes. Avec autant de répétitions, je serais certainement passé maître dans l’art. Et qui sait, j’aurais déjà publié mes premiers livres.

Si toi aussi, tu te fais souvent cette réflexion, celle de vouloir parfaire ton art avant de l’exposer au public, je t’invite à changer d’approche. Opte pour la quantité. Et si tu es sérieux dans ce que tu fais, la qualité suivra.

Deux de mes auteurs préférés sont des auteurs extrêmement prolifiques. Et contrairement aux autres auteurs prolifiques, eux, ils ne font pas dans la fiction. Il s’agit de Seth Godin et de Ryan Holiday. Et la chose qu’ils ont en commun est qu’ils écrivent tous les jours. Seth Godin a un blog sur lequel il publie au moins un texte par jour depuis plus de 20 ans. Ça en fait des mots publiés. Et à date, il a publié plus de 24 livres dont 20 bestsellers. Ryan Holiday a commencé à écrire tous les jours quand il a décidé de prendre son art au sérieux. Lui aussi tient un blog et a deux newsletters quotidiennes qu’il envoie à des centaines de milliers de personnes à travers le monde. Et à seulement 37 ans, il a déjà publié plus de 12 livres. C’est te dire!

Si tu veux t’améliorer, mise sur la quantité. Je ne saurais mieux te le dire. En attendant, je te laisse avec un texte que j’ai écrit il y a exactement 10 ans aujourd’hui. Un texte long et assez soigné comme je les voulais à l’époque. Un texte que peut-être tu trouveras moins bon que mes textes actuels. À toi de me dire!

Bien dans sa peau


Douala 🇨🇲 

Mords dans la vie avant de perdre tes dents

Hier, j’ai lu un passage qui m’a touché comme une flèche de Robin des Bois. Un passage de Jean-Paul Sartre tiré de son livre “L’âge de Raison”. Laisse-moi te le partager:

"J'ai mené une vie édentée, pensa-t-il. Une vie édentée. Je n'ai jamais mordu dans quoi que ce soit. J'attendais. Je me réservais pour plus tard – et je viens de m'apercevoir que mes dents sont parties."

C’est un passage qui parle du fait de profiter pleinement de la vie, car nous ne l’aurons pas de façon éternelle. Peut-être que toi aussi ce passage te rappelle toutes ces choses que tu remets à demain, sous un prétexte ou un autre, alors que tu peux les faire aujourd’hui.

Tu as certainement des personnes à qui tu dois demander pardon. Fais-le quand il est encore temps. Tu te dis peut-être que tu passeras plus de temps avec tes enfants plus tard, alors que chaque jour qui passe les éloigne un peu plus de leur enfance. Tu sais qu’il ne reste plus beaucoup de temps à vivre à tes parents, mais tu remets à plus tard le fait de passer plus de temps avec eux. Tu sais que tu dois te battre pour ton pays, mais tu te dis qu’il te faut d’abord de l’argent, comme si la force de ta jeunesse sera éternelle.

Ne sois pas comme toutes ces personnes qui vivent sans jamais mordre dans rien jusqu’au jour où elles s’aperçoivent qu’elles ont perdu toutes leurs dents. Tu les perdras toutes inévitablement. Profite de la grâce qu’il t’est donné de les avoir actuellement pour mordre dans le plus de choses possibles.

Tu ne seras pas toujours aussi jeune. Tu n’auras pas toujours tes parents auprès de toi, ni tes enfants d’ailleurs. À un moment, même l’argent après lequel tu cours bêtement aujourd’hui n’aura plus aucune valeur à tes yeux. Tu sais exactement toutes les choses que tu as la chance d’avoir aujourd’hui. Fais-en bon usage avant qu’il ne soit trop tard.

Pour ma part, j’ai décidé de mordre à pleines dents dans le chantier de construction de mon pays, le Cameroun. De le mener sur les chemins de la liberté. Car je suis dans l’âge de raison.


Douala 🇨🇲 

Es-tu dans la bonne catégorie ?

Il y a quelques jours, j’ai mis un de mes livres préférés dans mes toilettes. Tu sais, histoire de lire un passage ou deux au moment d’aller à la poste, au lieu de scroller bêtement sur mon téléphone. C’est un livre que j’ai déjà lu plusieurs fois (en anglais et en français) et dont j’ai offert plusieurs exemplaires à des entrepreneurs locaux il y a quelques années. Il s’agit de “Sacrés Bons Conseils (for People with talent)” du superbe directeur artistique et publicitaire George Lois, décédé il y a bientôt 2 ans. L’original Don Draper de Mad Men si tu connais la série.

Dans ce livre, George Lois donne une série de conseils assez intéressants et surtout très osés aux personnes “avec du talent” qui aimeraient faire de grandes choses. Aux personnes comme moi en gros! Dans un style dont lui seul a le secret, il commence le livre avec le conseil numéro 1 :

Il n’existe que quatre types d’individus. Lequel êtes-vous?

      1. Intelligent et travailleur (Vous êtes parfait)
      2. Intelligent et paresseux (Vous devriez avoir honte)
      3. Médiocre et paresseux (Vous êtes nul et inutile)
      4. Médiocre et travailleur (Là, vous êtes dangereux)

Si vous faites partie des catégories 1 et 2, ce livre vous apportera beaucoup. Si vous faites partie de la 3 ou de la 4, inutile de le lire.

J’aime beaucoup ce passage parce que ça me rappelle un peu la raison pour laquelle j’écris sur la diaspora africaine. Certains croient que je suis en train de les supplier de rentrer ou que nous sommes désespérés ici. En fait, pas du tout. Si j’écris, c’est pour deux catégories de personnes : les catégories 1 et 2, les intelligents travailleurs et les intelligents paresseux. Mon but est que les intelligents paresseux finissent par avoir honte, décident de prendre leurs responsabilités et rentrent au pays commencer à travailler. Et ce faisant, j’essaie de rassurer les intelligents travailleurs qui sont déjà sur le terrain, du fait qu’ils ne sont pas seuls.

Pour moi, si tu n’es pas au pays, tu ne peux pas faire partie de la première catégorie. Tu ne peux pas ne pas être sur le champ de bataille et prétendre prendre part à la guerre. Ce n’est pas un travail qui se fait à distance ou à base de drones. C’est un travail qui nécessite ta présence physique. Il est vrai qu’il y a aussi beaucoup de personnes sur place qui ne font pas forcément partie de cette catégorie. Toutes ces personnes qui sont là mais dont l’esprit est déjà au Canada. Ou tout simplement toute cette foule de personnes qui n’a pas inventé le fil à couper le beurre.

Toute la diaspora se trouve dans les catégories 2, 3 et 4. Nous avons par exemple les intelligents et paresseux. Ces personnes diplômées en Occident dont l’expertise serait grandement importante ici mais qui se contentent du strict minimum là-bas sous prétexte qu’il y a plus de sécurité. Nous avons la catégorie 3, les médiocres et paresseux. Ces personnes qui, même là-bas, vont bientôt se faire remplacer par des robots et qui ne le voient même pas venir. Incapables de monter en compétence ou de rêver d’une vie meilleure que celle misérable qu’ils vivent actuellement. Vous là, pardon restez là-bas. Nous n’avons pas besoin de vous ici. Et si vous pouvez arrêter de dire que vous êtes Camerounais ce ne serait pas mal. Associer votre nom à notre marque, la marque Cameroun, c’est nous tirer vers le bas. Bon débarras!

Et enfin, nous avons la dernière catégorie. Les plus dangereux. Tu vas les retrouver sur les réseaux sociaux et sur les places comme le Trocadéro à vociférer contre le gouvernement en place ici. Pas assez intelligents pour se rendre compte de leur bêtise, ils sont pleins de force pour travailler dans le mauvais sens. Ils auraient pu nous être utiles ici mais comme disait Einstein, l'intelligence est la chose la moins bien distribuée dans la population. Et ces derniers n’ont pas été gâtés par la nature.

Et toi, quel type d’individu es-tu?


Douala 🇨🇲 

La solitude des parents

“Honte à celui qui ne fera pas mieux que son père.” Disait le plus célèbre des soldats africains, le capitaine Thomas Sankara.

Pour ma part, j’ai grandi sans mon père mais avec une mère qui jouait les deux rôles. Ma mère est quelqu'un doté d’une grande intelligence émotionnelle et d’une sagesse qui ne cessera jamais de m’étonner. Mais si elle nous a envoyés à l’école, mes frères et moi, c’était pour que nous fassions mieux qu’elle. Que nous puissions pousser la réflexion beaucoup plus loin qu’elle. Et c’est ce que je m’évertue de faire depuis tout petit. Essayer de faire mieux que maman.

Au départ, elle n’était pas très d’accord avec ma décision de revenir contribuer au développement de mon pays. Mais c’est justement parce que je suis censé en savoir plus sur ce sujet qu’elle, que je ne l’ai pas écoutée. Je lui ai expliqué qu’il était de mon devoir de me battre pour laisser un meilleur Cameroun aux générations futures. Que même si ça n’y paraissait pas, c’était mon devoir de m’assurer que le pays continue d’avancer dans la bonne direction. Que je n’étais pas seulement le gardien de nos traditions, mais aussi de notre culture. Que si ma génération coupait le lien, la survie du pays tel que nous le connaissons en serait menacée.

Mais au-delà de ça, je lui ai expliqué qu’il était préférable que je sois au plus près possible d’elle à son âge. De pouvoir aujourd’hui lui porter toute l’attention qu’elle nous portait quand nous étions jeunes. Et que je ne pouvais pas le faire à distance. En lui rappelant que ça faisait partie du contrat social africain. Les parents s’occupent des enfants et ensuite les enfants s’occupent des parents. Et que j’étais bien déterminé à remplir ma part de contrat.

Aujourd’hui, elle comprend exactement de quoi je parlais et notre relation nous procure à tous les deux une joie qu’aucun mbenguiste ne pourra jamais imaginer.

J’ai un bon ami à moi qui n’a jamais quitté le pays pour une longue période et dont certains frères sont à l’étranger. Pendant que cet ami se bat pour que ses frères rentrent au pays afin de contribuer à leur tour, son père refuse catégoriquement qu’aucun d’eux ne revienne. Il leur dit d’y rester et de se retirer de la tête un quelconque retour au bercail. Ce matin, il m’a envoyé une capture d’écran d’un message de son père qui lui demandait de passer de temps en temps le voir comme il est au pays. Exactement ce qu'on se disait avec mon ami il y a quelques jours. Si tout le monde était parti, qui allait venir lui rendre visite comme tu le fais souvent?

Je sais que beaucoup de personnes dans la diaspora diront qu’ils ne peuvent pas rentrer parce que leurs parents ont dit ci ou ont dit ça. Si avec toutes les études qu’ils t’ont payées, tu n’arrives pas à réfléchir plus haut que tes parents, honte à toi!

En attendant, je te laisse méditer avec le genre de message que ma mère n’aura plus jamais l’occasion de m’envoyer. Ni sous cette forme, ni sous aucune autre forme similaire. 


Douala 🇨🇲 

Note de lecture: Faites votre Glucose Révolution

Faites votre Glucose Révolution
La formule scientifique efficace pour perdre du poids et retrouver votre énergie
Jessie Inchauspé

A. Contexte
Il y a des livres comme ça que pendant que tu écoutes tu as tellement hâte de finir pour pouvoir partager tout ce que tu as appris dans ta note de lecture. Ce livre en fait partie. Je suis tombé sur lui dans une newsletter que je reçois chaque dimanche. Une newsletter des gens qui aiment lire comme moi.  Il y a déjà quelques semaines j’avais lu les leçons tirées du livre par l’auteur de la newsletter et certaines m’avaient semblées très intéressantes. Quand il y a 2 semaines il a remis le livre dans la liste des livres qu’il a le plus aimé pour cette première moitié de 2024. Je me suis dit “ça y est, il faut que le prennes celui-là, Ronel”. Surtout que le livre traite du sucre. L’ennemi public numéro un. Et l’ingrédient dont j’essaie de me désintoxiquer ces derniers temps.
Il s’agit d’un livre de vulgarisation de la science comme je les aime. L’auteure, Jessie Inchaupsé, est une française qui a travaillé dans la Silicon Valley, notamment pour l’entreprise de génétique 23andMe.
Elle n’est peut-être pas médecin mais elle a l’esprit scientifique nécessaire pour vulgariser de façon extraordinaire tout ce qui a été fait comme recherche sur le sucre dans notre alimentation. Je n’avais pas lu, enfin écouté, un livre sur la nutrition aussi bien depuis “How Not To Die” du Dr Michael Greger. J’ai franchement adoré.
Je ne sais pas si elle a un diplôme en psychologie, mais l’auteure a su écrire ce livre dans un style qui ne frustre personne. Pas de conseil du genre, “arrête ci”, “arrête ça”. Juste des astuces simples que tout le monde peut appliquer tous les jours sans culpabiliser. Au point où je me demande si je dois vraiment continuer mon combat contre le sucre.

B. Leçons
J’en ai appris un tas dans ce livre. De la photosynthèse à la flexibilité métabolique. En passant par tous un tas de résultats de recherches sur les actions du sucre et d’autres aliments sur notre organisme. J’avais vraiment l’impression d’être dans une salle de classe où chaque mot de l’enseignant me portait vers un nouveau paradis de connaissances. Résumer toutes les leçons apprises ici reviendrait à recopier tout le livre.
La leçon principale à retenir néanmoins est que les pics de glucose sont mauvais à court et à long terme pour notre santé. Ces pics de sucre dans le sang qui surviennent jusqu’à 2 heures après que nous ayons consommé des glucides (glucose,  fructose, amidon, fibres). Nous devrions donc tout faire pour lisser nos pics de glucose en tout moment. Empêcher qu’il ne monte à plus de 30 de la normale à jeun. Et pour ce faire l’auteur nous donne 10 conseils pratiques:

  1. Manger dans le bon ordre
    Les légumes, les protéines, les graisses et finir par les sucres.
  2. Ajouter des légumes en entrée dans tous les repas
    S’assurer de manger des aliments riches en fibre en premier à chaque repas.
  3. Cesser de compter les calories
    Toutes les calories ne se valent pas.
  4. Lisser la courbe du petit-déjeuner
    Eviter de prendre un petit déjeuner sucré. Et si c’est pas possible, mettre les aliments sucrés en dernier.
  5. Manger n’importe quel type de sucre
    Tous les sucres se valent. Si vous pouvez les éviter, évitez-les. Sinon pas besoin de préférer un sucre à l’autre. Ils ont tous le même effet sur l’organisme.
  6. Manger un dessert plutôt qu’un goûter sucré
    Si vous voulez manger sucré, il est préférable d’en manger au dessert (à la fin d’un repas) que tout seul dans la journée. L’absorption du sucre sera plus rapide dans le 2e cas et provoquera un pic de glucose.
  7. Boire du vinaigre avant de manger
    Afin de limiter les pics de glucose, il faut consommer du vinaigre avant chaque repas. Une cuillère à soupe dans un verre d’eau fera l’affaire.
  8. Bouger après le repas
    Un peu d’exercice physique après le repas, 10 minutes de marche par exemple, limite les pics de glucose. Ce conseil est valable jusque’à 70 minutes après un repas.
  9. Si besoin de grignoter, opter pour le salé
    Tu l’auras compris, le sucre tout seul dans ton organisme ne te fera pas du bien. Au lieu de te fournir l’énergie que tu recherches, il aura l’effet contraire. Si tu as un petit creux, va vers quelque chose de salé.
  10. Habiller les glucides
    Le sucre se trouve sous plusieurs formes dans notre alimentation. Et la forme dans laquelle on le soupçonne le moins est l’amidon. Les farines sont de l’amidon écrasé. Donc quand nous mangeons des pâtes ou du pain, en réalité nous consommons des tas de glucides qui seront transformés en glucose dans notre organisme. Si nous devons en manger, il est préférable de toujours les associer à d’autres types d’aliments. Une tranche de pain avec du beurre par exemple. Des pâtes et du brocoli ou des haricots verts. Les fibres ralentissent l’absorption du glucose dans le sang. Ils sont les meilleurs candidats pour habiller nos glucides. Sinon nous avons les protéines et les graisses.
C. Actions
Alors, ce genre de livre est un livre orienté action. J’ai décidé de suivre tous les conseils énoncés dans le livre pour lisser ma courbe de glycémie. J’ai d’ailleurs déjà commencé et je peux déjà voir certains résultats.  Mais en plus de ça, j’ai décidé de prendre quelques actions spécifiques:
  1. Mettre des haricots cuits dans mon frigo. Afin de pouvoir en prendre une bouchée avant chaque repas si je n’ai pas le temps de faire une salade. J’ai demandé à ChatGPT de me proposer une recette de salade d’avocat à l’haricot que j’ai testé 2 fois déjà. Je ne te dis pas le goût de ça!
  2. Manger une petite salade avant une sortie où je sais que je devrais manger.
  3. Acheter un petit flacon dans lequel je mettrais du vinaigre, que j’emporterais dans mon sac. Au cas où je devrais manger quelque chose de sucré à l’improviste.

D. Idées
Dès les premières pages du livre, j’ai eu l’idée de m’inspirer des conseils pour imaginer un complément alimentaire à consommer avant les repas pour lisser les courbes de glycémie. Mais j’ai vu que l’auteure était déjà passé par là. Elle a lancé son complément cette année.
Cependant j’ai aussi eu l’idée d’associer les connaissances acquises dans How Not To Die avec les conseils de ce livre pour imaginer des menus sains à proposer aux jeunes célibataires du pays qui n’ont pas le temps de cuisiner. Avec ChatGPT nous nous sommes amusés à créer 30 menus (entrée, plat, dessert) en prenant en compte nos mets locaux. Plutôt intéressant. On verra si j’aurais le temps de continuer d’explorer cette piste.

E. Recommendation
Je ne me rappelle pas que l’auteure ait parlé d’un livre en particulier. Mais tout au long, je n’avais qu’une seule envie, finalement lire le 3e livre du Dr Michael Greger, “How Not to Diet”.

F. Note
J’ai vraiment adoré ce livre. Il est directement monté dans le top de mes livres que je recommanderais le plus côté santé. Le style d’écriture, le contenu, tout y est.
Je lui donne la note de 5/5


Douala 🇨🇲

Le mal est profond!

Quand j’en parle, tu peux avoir l’impression que j’exagère. Quand je dénonce les méfaits de l’immigration et les comportements irresponsables de la diaspora, tu peux te dire que c’est la jalousie. Mais l’heure est vraiment grave.

Je sais que pour beaucoup, s’ils ne voient pas la maison en flammes, ils ne peuvent pas comprendre les risques d’incendie. Mais comme je te l’ai dit il y a quelques jours, “Prédire la pluie ne compte pas, l’important c’est de construire les arches.” Et c’est ce que j’essaie de faire. J’essaie tant bien que mal de construire des arches tout en disant à qui veut l’entendre qu’un déluge se prépare.

Ce matin, j’ai reçu d’un ami une capture d’écran d’un statut d’une connaissance que nous avons en commun. Une capture d’écran qui m’a choqué. Et que je te laisse découvrir ci-dessous. 

Voilà les réflexions que des personnes censées assurer la relève sur le continent entretiennent. S’il faut passer par l’esclavage pour s’assurer une place aux USA, bêta!

Mais comment leur en vouloir quand toute la diaspora passe son temps à leur montrer que là-bas c’est le paradis. Quand des gens y font venir leurs parents pour être nounous chez des amis. Quand ils économisent quelques miettes sur leurs salaires de misère là-bas pour venir jouer aux patrons ici. Quand ils préfèrent essuyer les fesses de blancs là-bas qu’être chefs d’entreprises ici. Quand ils préfèrent vivre dans des ghettos là-bas que dans des châteaux ici.

Nous sommes en effet tous responsables de cette situation. Et certains beaucoup plus que d’autres. Mais ont-ils au moins l’intelligence nécessaire pour s’en rendre compte? J’en doute fort!


Douala 🇨🇲 

Le bon choix, même dans la difficulté

Il y a quelques jours, j’avais fait ce texte où je t’invitais à être quelqu’un de juste et bon. De faire du bien! C’est une philosophie qui conduit ma vie et le filtre par lequel je passe la plupart de mes choix.

Je me rends compte cependant que beaucoup de personnes ont du mal à savoir ce qui est bon ou pas. Je me retrouve souvent dans des discussions où j’ai l’impression que mes interlocuteurs ne se rendent pas forcément compte du mal qu’ils font en faisant ce qu’ils font. Comme la plupart des Africains de la Diaspora. Mais bon, on reviendra sur leur cas plus tard.

Aujourd’hui, je voudrais te partager une citation de Sénèque qui pourrait t’aider dans la définition de c’est quoi être une bonne personne. Une définition que je partage entièrement et dont j’essaie de suivre les principes tous les jours.

"Les gens bons feront ce qu'ils jugent honorable de faire, même si cela nécessite un travail acharné; ils le feront même si cela leur cause des blessures; ils le feront même si cela les met en danger. De même, ils ne feront pas ce qu'ils jugent ignoble, même si cela apporte richesse, plaisir ou pouvoir. Rien ne les détournera de ce qui est honorable, et rien ne les attirera vers ce qui est ignoble.”

Si tu te demandais encore ce que je fais au Cameroun, pourquoi je me bats pour mon pays malgré la douleur, le danger et la difficulté. Pourquoi j’ai décidé de laisser une vie paisible en Occident, une vie qui pouvait m’apporter argent et plaisir. Je crois que tu commences à te faire une idée. J’essaie juste d’être quelqu’un de bon et rien ne pourra me détourner de ce que je juge honorable.

Et toi, quel genre de personne es-tu?


Douala 🇨🇲