Des hectares de diamants

Tu m’as peut-être déjà entendu raconter cette histoire. C’est une histoire aussi vieille que le monde. Et dans quasiment toutes les cultures, il existe une forme ou une autre de cette histoire. La leçon étant toujours la même. Et comme une vérité intemporelle qui traverse le temps sans prendre une seule ride, les Hommes continuent de l’ignorer et de faire la même erreur, génération après génération. Tous ceux qui l’ont racontée ont commis la même erreur décrite dans l’histoire. Je l’ai commise et tu es certainement en train de la commettre d’une manière ou d’une autre.

Cette histoire résume en une simple leçon le secret de la richesse. Le secret du développement. Toutes les personnes riches, tous les pays développés ont arrêté à un moment donné de commettre cette erreur avant de connaître le succès qu’ils ont connu. Tous sans exception. Certains l’ont fait inconsciemment, mais d’autres ont changé leur destin dès qu’ils ont décidé consciemment d’arrêter de commettre cette erreur.

Cette histoire, c’est “Des hectares de diamants” ou “Acres of Diamonds” en anglais. La première fois que je l’ai entendue, c’était dans le livre éponyme d'Earl Nightingale. Ça m’a fait un choc. Surtout que dans sa version, les protagonistes étaient des paysans africains. Je me suis tellement reconnu dans l’histoire que j’ai failli en pleurer. Mais à l’origine, l’histoire a été popularisée par Russell Conwell dans un discours du même nom. Un superbe discours que je t’invite à lire d’ailleurs. Il est assez long et en anglais. Je te mettrai le lien en fin de texte.

Il s’agit d’un homme vivant sur sa propriété et qui, un jour, reçoit la visite d’un sage qui lui explique qu’il existe dans le monde des diamants de grande valeur qui rendent riches tous les hommes qui en découvrent. L’homme demande au sage où en trouver et ce dernier lui donne un descriptif de ce à quoi ressemblent les endroits où on en a déjà trouvé dans le monde. La nuit, l’homme n’arrive pas à dormir. Il ne pense qu’aux diamants et à la richesse. Il finit par vendre sa propriété pour aller à la recherche des fameux diamants. Il erre pendant des années sans jamais en trouver et meurt dans la pauvreté, loin des siens. Le comble étant que la personne qui a racheté sa propriété y a trouvé des diamants sans même jamais avoir fourni d’efforts pour en chercher. Il ne savait d’ailleurs pas ce que c’était. L’homme a vendu tout ce qu’il avait pour aller chercher une richesse ailleurs sans jamais l’avoir cherchée chez lui, dans sa propre propriété qui en était couverte.

À ce niveau, tu dois certainement comprendre pourquoi j’aime tellement cette histoire. Mais tu dois aussi te dire, comme la plupart des personnes qui passent leur vie à commettre cette erreur, que cela ne te concerne pas. Tu penses certainement que tu es plus malin que tous les milliards de personnes qui sont déjà passées sur Terre. Je t’arrête net! Si tu es en train de chercher des diamants ailleurs que chez toi, tu fais fausse route. Tu ferais mieux de rentrer chez toi et de ramasser ceux qui y sont déjà.

Quel que soit l’endroit dans le monde où tu te trouves, il est rempli de richesses. Et la nature est tellement bien faite qu’elle te donnera les outils nécessaires pour découvrir ces richesses. Tu n’as qu’à voir les caractéristiques de certains animaux en fonction de leurs habitats. Le problème avec nous, les humains, c’est que nous réfléchissons beaucoup trop. Nous ne prenons pas le temps d’observer notre environnement. Nous sommes émerveillés par les trésors des autres.

J’étudie la liste des milliardaires depuis près de 20 ans déjà et s’il y a quelque chose que j’ai remarqué depuis tout ce temps, c’est qu’il est possible de devenir riche avec à peu près tout type d’activité. Et la seconde chose qui m’a marqué, c’est qu’ils viennent de partout, les milliardaires. On pourrait penser qu’il n’y en aurait que dans une seule partie du monde, mais ce n’est pas le cas, on en retrouve partout. C’est vrai que dans certains pays, on en compte beaucoup plus que dans d’autres. Mais l’autre chose qu’on remarque, c’est que la plupart des milliardaires originaires d’une région le sont devenus dans cette région, contrairement à toutes les autres personnes originaires de cette même région qui sont allées dans les zones avec le plus grand nombre de milliardaires.

Certains peuples l’ont mieux compris que les autres. Et s’il y a un peuple qui a encore du mal avec ce concept, ce sont les Africains. Nous sommes persuadés que les hectares de diamants sont chez les autres et ne nous donnons même pas la peine de chercher sur nos propres terres. Les opportunités existent partout. Et de tous les pays que j’ai pu visiter dans le monde, je ne pense pas en avoir visité un avec plus d’opportunités que n’importe quel pays d’Afrique que j’ai pu visiter. Mais comme disait Thomas Edison, "L'opportunité est manquée par la plupart des gens parce qu'elle est habillée en salopette et ressemble à du travail.” Nous avons tellement d’opportunités chez nous que je me demande s’il sera possible de les saisir en 100 vies.

Nous vendons tout pour aller à la recherche de richesses partout dans le monde et chaque jour de nouvelles personnes viennent ramasser les diamants que nous n’avons pas su identifier avant de partir. J’aime beaucoup le discours de Russell Conwell parce qu’il donne tellement d’exemples différents de personnes qui ont commis cette bêtise. Des simples fermiers aux experts dans leurs domaines. Leur seul péché étant celui de croire que l’herbe était plus verte ailleurs sans jamais avoir cherché à arroser la leur.

J’ai souvent l’habitude de dire que le plus grand capital, c’est la ressource humaine. Et certains de me dire, tu ne peux rien faire sans argent. Le problème, c’est que beaucoup de personnes ne se rendent même pas compte que la machine la plus efficace sur terre est intégrée dans cette ressource humaine, il s’agit de notre cerveau. Quand tu décides de mettre ton cerveau à l’œuvre, tu découvriras tous les trésors qu’il y a à découvrir autour de toi. Mais dès lors que tu penses que c’est ailleurs que résident tous les trésors du monde, tu mets ton cerveau en veille et éteins le meilleur outil que tu avais à ta disposition pour miner tous les trésors possibles.

Si tu observes attentivement l’évolution des peuples et nations dans le monde, tu te rendras compte qu’ils s’appauvrissent quand ils courent après un trésor lointain et s’enrichissent quand ils se concentrent sur leurs territoires. Les USA sont aujourd’hui une superpuissance mondiale parce qu’ils ont su s’affranchir du Royaume-Uni pour se concentrer sur cette nouvelle terre qui était désormais la leur. La Chine s’est refermée sur elle pendant quelques années et a fait un bond spectaculaire en avant, sortant plus d’un milliard de personnes de la pauvreté en moins de 50 ans. Ce qui n’avait jamais été fait auparavant. Singapour s’est concentré sur l’éducation de ses populations sous l’impulsion de Lee Kuan Yew et en quelques années, ce village de pêcheurs s’est transformé en paradis sur Terre. Même l’Afrique du Sud est le pays le plus développé en Afrique parce qu’à un moment, les colons blancs se sont affranchis de leurs pays d’origine pour se concentrer sur leur nouveau trésor. Et je ne vais même pas prendre les exemples des pays européens.

Si tu crois en un Dieu quelconque, en un Dieu bienveillant, tu sais qu’il n’est pas injuste. Il ne t’a peut-être pas donné ce que l’autre a reçu, mais il t’a donné quelque chose avec tout autant de valeur. C’est à toi de le trouver et de le valoriser. Si tu te focalises sur ce que l’autre a, tu n’auras jamais le temps de trouver ce que tu as. Si tu as l’impression que les richesses de l’autre sont plus grandes, c’est uniquement parce qu’il a su les mettre en valeur. Peut-être que tu es branché diamant et que c’est ça qui te fait battre le cœur, mais sais-tu que quelque part dans ce monde, des gens paient jusqu’à 10.000$ le kilo pour manger des nids de martinets faits à base de bave et de sang de ces oiseaux? Avant d’aller chercher ailleurs les diamants vus chez ton voisin, t’es-tu déjà posé la question de savoir quels trésors on pourrait trouver chez toi?

Je sais que même après avoir lu un texte pareil, tu me diras que tu n’aurais jamais pu avoir chez toi ce que tu as chez l’autre. Et comme j’ai l’habitude de répondre à ça: tout ce que tu as chez l’autre, tu l’as parce que tu as le talent nécessaire. Tu aurais pu l’avoir chez toi aussi. Mais tu ne sauras jamais ce que tu aurais pu avoir en plus chez toi si tu y étais resté. Un guépard est peut-être très rapide sur Terre, mais il ne battra jamais un martinet épineux dans les airs, ni un voilier dans les eaux. Contrairement à toi, le guépard n’ira pas chercher ses proies dans les eaux ou dans les airs. Il les cherchera sur les terres, dans ses hectares de diamants.

Acres of Diamond - Russell Conwell


Douala 🇨🇲 

Tous responsables

Tout à l’heure, j’étais en train de remplir ma fiche d’Accountability Partnership comme je le fais quotidiennement, et quelque chose m’a frappé. Le rendu était penché sur la fiche. Je me suis rappelé qu’il y a quelques jours, j’avais envoyé un de mes petits avec la version originale pour faire des copies. Et je tenais en main une de ces copies.

La copie était plutôt impeccable. Lisible et avec très peu de taches noires. Si tu as déjà fait des copies au Cameroun, tu sais de quoi je parle. Souvent, entre ta copie et l’original, il y a un fossé si grand que tu te demandes si on devrait encore appeler cette machine un photocopieur.

Bref, la copie était bonne mais le rendu était penché. Et pour avoir travaillé quelques années dans le secteur, je sais que c’est certainement parce que la personne qui a mis l’original sur la vitre à copier l’a mis penché. Et pourtant, il y a sur tous ces photocopieurs, tout un tas de repères pour bien positionner la feuille.

On connaît se plaindre du pays qui va mal, des gens qui nous mettent les bâtons dans les roues. Mais est-ce le président qui doit venir arrêter ta main pour que tu positionnes bien une feuille pour faire une copie? Surtout que mal positionner la feuille te prend autant de temps que bien la positionner. C’est juste que nous sommes tellement irresponsables que nous ne prenons pas la peine de bien faire notre travail. Cette même personne qui a fait la copie ne pourrait pas rendre un travail pareil au Canada. À quel moment avons-nous décidé que nous ne méritions pas le meilleur de nous-mêmes?

Mais le pire dans tout ça, c’est mon petit que j’ai envoyé pour faire la commission. Je lui ai dit : "Tu as une vingtaine de copies à faire. Rassure-toi d’abord que la première copie soit propre avant de faire les autres." Il a certainement constaté que la copie était propre bien qu’un peu penchée. Et il s’est peut-être dit que ça pouvait aller. Ou bien il ne voulait tout simplement pas déranger le commerçant pour un détail aussi insignifiant. Ou bien, il n’a tout simplement pas remarqué que la copie était penchée. Dans tous les cas, il est tout aussi responsable.

Nous sommes tous responsables de ce qui nous arrive. Quand tu continues d’aller acheter ton porc braisé chez un vendeur extrêmement sale qui n’a même pas d’eau courante, tu es responsable du niveau d’insalubrité dans nos street-foods. Quand tu continues d’acheter les produits d’un industriel qui est réputé pour son caractère violent et méprisant envers ses employés, tu es responsable du traitement qui est réservé à tous les employés du pays. Quand tu te tais quand ton oncle colonel à la retraite de l’armée camerounaise va se battre en France pour un titre de séjour et qu’il remercie le Seigneur une fois obtenu, tu es responsable du fait que tous les jeunes veulent fuir le pays. Quand tu acceptes de faire moins que ce dont tu es capable ou même que tu acceptes de réceptionner un travail bâclé d’un artisan, tu es responsable du niveau de médiocrité grandissant dans le pays.

Il est facile de jeter la pierre sur les autres, de rejeter la faute sur le gouvernement, sur le président, mais t’es-tu déjà posé la question de savoir ce que tu fais toi pour briser cette chaîne d’incompétence? As-tu déjà mesuré ta part de responsabilité dans tout ce qui nous arrive?


Douala 🇨🇲 

Si tu y crois

Aujourd’hui je veux enfin te partager un poème que je tenais à te faire lire il y a déjà quelques mois. Je le fais finalement aujourd’hui parce que je pense qu’il est plus que temps que tu te rendes compte de l’immense pouvoir qui est en toi. Qu’il suffise juste que tu y crois, que tu crois en toi.

Je te le partage aujourd’hui parce que ce weekend avec Flavien nous avons fait une petite retraite à l’Ouest du Cameroun. Nous avons pu une fois de plus constater tout le potentiel qui y réside, la chance que nous avons d’avoir un si beau pays. Mais nous avons aussi vu le désintérêt que nous avons pour notre arrière-pays que nous avons transformé en cimetière géant. Quel gâchis! 

Ce poème je te la partage aussi pour que tu comprennes le virage radical que je suis en train d’adopter contre tous les enfants du pays qui ont fui leurs responsabilités pour une raison ou une autre. Toutes ces personnes comme toi peut-être qui ont perdu LA FOI en eux et ne sont que des zombies de la vie, remplies de doutes et vide de toute force mentale.

Ce poème est “Thinking” de Walter D. Wintle

Version anglaise

Thinking

If you think you are beaten, you are
If you think you dare not, you don't,
If you like to win, but you think you can't
It is almost certain you won't.

If you think you'll lose, you're lost
For out of the world we find,
Success begins with a fellow's will
It's all in the state of mind.

If you think you are outclassed, you are
You've got to think high to rise,
You've got to be sure of yourself before
You can ever win a prize.

Life's battles don't always go
To the stronger or faster man,
But soon or late the man who wins
Is the man WHO THINKS HE CAN!

Version française

Pensée

Si tu penses que tu es battu, tu l'es
Si tu penses que tu n'oses pas, tu n'oses pas,
Si tu veux gagner, mais que tu penses que tu ne peux pas
Il est presque certain que tu ne réussiras pas.

Si tu penses que tu vas perdre, tu es perdu
Car dans le monde, nous trouvons,
Le succès commence par la volonté d'un homme
Tout est dans l'état d'esprit.

Si tu penses que tu es surpassé, tu l'es
Tu dois viser haut pour t'élever,
Tu dois avoir confiance en toi avant
De pouvoir remporter un prix.

Les batailles de la vie ne vont pas toujours
À l'homme le plus fort ou le plus rapide,
Mais tôt ou tard, celui qui gagne
Est celui QUI PENSE QU'IL PEUT !


J’espère qu’à la lecture de ce poème tu pourras enfin te réconcilier avec ta volonté. Cette petite chose qui est censé être ton moteur. J’espère que tu sauras enfin que cette volonté tu peux l’appliquer sur tout ce que tu veux accomplir dans ta vie. Absolument tout. Ce serait juste dommage de la cantonner à des rêves de second zone comme celui d’être une roue de plus dans le carrosse des autres quand tu pourrais être celui qui a guidé ton peuple hors des ténèbres.

Je veux que tu te rappelles en tout temps que celui qui gagne c’est celui qui pense qu’il peut gagner. Celui qui sort son pays de la misère, celui qui le développe, celui qui réécrit l’histoire, c’est celui qui pense qu’il peut le faire. Tout est dans la pensée. Et ta pensée ne peut être emprisonnée que par toi.


Douala 🇨🇲


Les chrétiens amnésiques

Hier en séjour à la Villa Boutanga à Bangoulap, j’ai eu une longue conversation téléphonique avec mon cousin Rommel de Genève. Celui chez qui ma femme et moi avions ramené une marmite de Ndolè à la naissance d’un de ses fils.

La conversation a duré plus d’une heure et je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je me suis déchaîné sur lui. Il a fait les frais de toute la colère que j’ai envers cette diaspora qui fuit ses responsabilités en se cachant hors d’Afrique.  À un moment j’avais même l’impression d’être un pasteur. J’étais en feu!

J’ai tellement dit de choses, j’étais tellement en colère et lui il était tellement un bon souffre-douleur qui n’arrêtait pas de me dire que j’avais totalement raison et que je devais donner cet électro-choc à toute la communauté; qu’une fois de retour dans ma chambre j’ai décidé de faire une vidéo. Elle dure un peu plus de 30 minutes et je la posterai certainement dans quelques jours.

Pendant notre échange il m’a sorti l’éternel argument de la diaspora, “le pays nous met les bâtons dans les roues quand nous initions des choses”. Et je lui ai rappelé l’histoire de Joseph dans la Bible. Il a été vendu par ses propres frères. Mais ça ne l’a pas empêché d’accomplir sa mission et de les pardonner. Il savait que sa mission était plus grande que lui et qu’il ne pouvait pas tout simplement s’arrêter au fait qu’il avait été trahi par ses propres frères.

Comme avec lui, je discute tous les jours avec des chrétiens confirmés qui ne connaissent rien des enseignements du livre qui est censé guider leurs vies. Des chrétiens qui ont décidé de convoiter la femme de leurs voisins en allant vivre ailleurs plutôt que d’embellir leurs femmes en restant chez eux. Des chrétiens qui disent tous les jours “que la volonté de Dieu soit faite”, mais qui n’ont pas hésité à refuser cette même volonté de Dieu qui était celle de les faire naître en Afrique. Des chrétiens qui ont refusé la mission de guider les peuples que Dieu les a confié pour aller profiter des fruits du travail d’autres peuples.

Bref, beaucoup de choses ont été dites dans mon coup de gueule. Si tu es abonné à ma chaîne whatsapp tu seras le premier en être informé une fois la vidéo publiée.


Douala 🇨🇲 

Concentre-toi sur l’examen

Tu te rappelles des chapitres sur lesquels étaient basés ton épreuve de Maths au Baccalauréat? Et si tu l’as passé au Cameroun, tu te rappelles si cette année là c’était la philo ou la littérature? Je ne sais pas si ça se fait encore mais à mon époque, au baccalauréat, nous avions soit une épreuve de philosophie, soit une épreuve de littérature. Et ce n’est que le jour J que nous savions à quelle sauce nous allions être mangé. Comme moi tu ne te rappelles certainement pas de tous les détails de ton examen de baccalauréat.

Mais s’il y a une chose dont tu te rappelles je pense, c’est le fait d’avoir passé ton bac ou de l’avoir échoué. C’est la seule chose dont nous nous souvenons tous. Que ce soit pour nous ou pour les autres. Et c’est aussi la seule chose que nous demandons, “Tu as eu ton bac?” On ne demande pas si cette année c’était la philo ou la littérature. On ne demande pas sur quels chapitres portaient les sujets. On ne demande pas si l’examen était facile ou pas. On demande si on a réussi à le passer, quelque soit la période à laquelle on l’a passé. Même s’il y a 18 en arrière comme avec mon bac.

Dans la vie, les épreuves seront différentes, les challenges seront différents, mais l’examen sera le même. Si nous entrons dans les détails, chaque génération dira que son examen était plus difficile que celui des autres. Qu’à son époque les challenges étaient différents. C’est peut-être vrai mais c’est aussi très subjectif. Chaque génération a ses challenges et ses épreuves avec lesquels elle doit devoir composer. Mais le plus important et la seule chose que l’on retiendra c’est si oui ou non, elle a pu passer l’examen.

L’examen peut être le Bac ou le Brevet, mais ça peut aussi être l’éducation de nos enfants. À la fin de la journée on ne te demandera pas quels ont été les challenges et les épreuves qui t’ont empêché d’être un bon parent. Personne ne te demandera si la maman était une sorcière ou pas, personne ne te demandera si tu avais perdu ton boulot ou pas, personne ne te demandera si tu étais obligé de vivre à 6000km de tes enfants ou pas. La seule question qui te sera posée sera “as-tu été un bon père? As-tu passé ton examen de parentalité?”

Autour de moi, je vois de plus en plus de familles se briser, je vois des égos démesurés, je vois des parents partir dans tous les sens, et de moins en moins de personnes qui se demandent si leurs actes concourent à faire d’eux de bons parents à long terme. Chaque personne avec qui je discute a un argument solide pour prendre des décisions qui ne feront pas de lui le parent que ses enfants méritent d’avoir et très peu font passer les enfants en priorité. Nous sommes tellement concentrés sur les épreuves et les challenges que nous oublions que le plus important c’est de réussir l’examen.

La prochaine fois que tu essaieras de te justifier en pointant du doigt la différence entre les challenges que tu rencontres et ceux rencontrés par les générations précédentes, j’aimerais que tu te rappelles de ce texte. La prochaine fois que tu diras que ton pays c’est de la merde et qu’il est mieux pour toi d’aller t’épanouir ailleurs, j’aimerais que tu te rappelles que l’examen est celui de rendre le pays meilleur que tu l’as trouvé malgré tes challenges. La prochaine fois que tu vas te plaindre d’Eneo, de Camwater, de Camtel ou de quoique ce soit qui t’empêche de t’épanouir et de passer ton examen avec brio, j’aimerais que tu te rappelles que Ernest Ouandie a vécu les dernières années de sa vie dans le maquis à se battre pour une VRAIE indépendance pour le Cameroun et qu’il a fini sa vie devant un bataillon de tir en face d’une douzaine de carabines dont les balles ont fini leurs course dans son corps. Il a réussi son examen avec brio.


Bangoulap 🇨🇲 

L’intégration

Hier j’ai fait quelque chose qui m’a beaucoup plu. Quelque chose qui m’a rappelé que j’étais au bon endroit. Quelque chose que je ne faisais pas en Occident et que très peu d’africains y font d’ailleurs.

J’ai ramené à manger à mon frère. Eh oui, tu as bien lu. J’ai ramené à manger à mon frère. Le “Tack légumes” plus précisément. J’étais en train de me servir à manger avant d’aller à mon rendez-vous qui étais à son lieu de service. Et je me suis dit “Pourquoi pas faire une gamelle à Maël?” Ce que j’ai fait tout content. Je suis monté sur ma moto et je lui ai remis la gamelle une fois arrivé. Et j’ai pu lire sur son visage qu’il était un peu surpris par le paquet. Et moi je ne te dis pas à quel point j’étais content.

Pourquoi j’en suis aussi fier, tu te demandes certainement. Parce qu’il y a encore quelques mois je ne pouvais pas avoir ce réflexe. Pourtant pour presque tout le monde autour de moi c’est quasi automatique. Ramener à manger à ses proches c’est quelque chose que nous faisons naturellement en Afrique. Du moins au Cameroun. Et si tu es camerounais comme moi, tu sais de quoi je parle. Ça fait partie de notre hospitalité légendaire, de notre culture.

La dernière fois que j’avais eu un réflexe pareil remonte au moins à 6 ou 7 ans. À la naissance du 2e fils de mon cousin à Genève. J’avais demandé à ma femme de faire une marmite de Ndolè que nous avions porté chez lui pour saluer le bébé et sa maman. Je l’ai fait tellement naturellement à l’époque parce que c’était ce que j’avais toujours vu faire nos parents au pays. Mais après coup je me suis senti tellement bizarre. Car je n’avais jamais vu personne d’autre le faire en Occident. Aucun de tous les africains que je côtoyais. C’est là que tu comprends que tu es en train de devenir quelqu’un d’autre. 

Tu peux donc comprendre ma joie devant un geste aussi simple qu’avoir le réflexe de rapporter une gamelle de nourriture à mon frère. C’est la preuve que peu à peu je redeviens un vrai camerounais. Pas seulement un camerounais sur le papier, mais un camerounais dans l’attitude et dans la culture.


Bafoussam 🇨🇲 

Merci M. Romaric

Je ne sais pas à quoi ressemble vos vies, mais la mienne est juste magnifique. Un conte de fées éveillé. Pas parce que je gagne des millions ou parce que j’ai la possibilité de me filmer devant les bâtiments que les autres ont construit. Tout au contraire. Ma vie est super parce que j’ai l’impression de faire partie de quelque chose qui compte, d’être aux première loges d’un changement majeur, de vivre des expériences dont mes petit-enfants ne se fatigueront jamais d’entendre.

Aujourd’hui je vais te parler d’une de ces expériences exceptionnelles. Et peut-être que si tu as un peu de cran, tu voudras en faire partie. Enfin, si tu sais saisir les opportunités.

Aujourd’hui je vasi te parler de M. Chamko Ngameni Romaric, un agent ENEO. Oui, oui, le Eneo que tu connais et dont tu te plains chaque jour sans jamais rien faire. Cet Eneo là!

Il y a quelque mois Flavien a eu un problème d’électricité. Je me rappelle du coup de fil qu’il a passé au service client et de la façon désinvolte avec laquelle la dame a traité son affaire. Bref! Apparement le problème n’a pas bien été résolu et à son retour de Chine en mai, il a retrouvé son appartement dans le noir. Il a une fois de plus fait appel aux service d’Eneo et je te laisse lire la suite dans le courrier qu’il a adressé au directeur général d’Eneo Cameroun.

Déjà, franchement, bravo à Flavien. Écrire au directeur général pour signaler un bon élément ce n’est pas tous les jours qu’on voit ce genre de comportement dans notre communauté. Nous on sait seulement se plaindre quand tout va mal et se plaindre dans nos barbes. Personne pour monter au créneau quand il le faut. Même avec quelque chose d’aussi simple qu’un courrier. Je lui tire vraiment mon chapeau et ne peut que remercier les ancêtres de l’avoir mis sur mon chemin au Cameroun. Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre quelqu’un d’aussi intelligent.

Une fois le courrier envoyé, Flavien m’a dit avoir reçu l’appel de l’assistante du DG qui disait avoir bien reçu le courrier et que le DG allait personnellement féliciter M. Romaric pour son travail. Elle n’a pas manqué de souligner à quel point ils étaient heureux de recevoir un tel courrier. Dans un pays où ils sont quasi l’ennemi numéro 1, je parie que ça doit faire du bien en effet.

Chose promise, chose faite. Le DG a rendu visite personnellement à M. Romaric pour le féliciter pour son dévouement à la tâche. Ce matin M. Romaric a appelé Flavien en pleurs pour lui dire merci pour tout. Il lui envoyé cette photo du DG présent dans son bureau.

Comment ne pas avoir les larmes aux yeux M. Romaric? Ce n’est pas tous les jours que le bon travail est reconnu dans notre pays. Ce n’est pas tous les jours qu’un simple usager puisse déclencher un mouvement aussi fort.

Mais bon, pourquoi s’arrêter là? Et si nous montrions à M. Romaric la puissance de l’effet papillon. Et si ce battement d’aile de Flavien le menait encore plus loin qu’il ne puisse l’imaginer? C’est en tout cas la décision que nous avons décidé Flavien et moi de prendre afin de lui montrer non seulement à lui à quel point un bon geste peut avoir un retour positif infini mais aussi à tous les autres camerounais qui nous regardent. Comme disait Grandi, soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde [ou au Cameroun]

Nous allons donc parler de cette histoire aux maximum d’entrepreneurs que nous connaissons afin que chacun essaie de faire un cadeau spécial à M. Romaric si l’idée lui parle. Pour ma part je vais lui réserver le cadeau de Juin. Ce sera certainement un ensemble de livres. 

Et toi? Tu veux aussi battre des ailes? N’hésite pas à me contacter directement si tu veux toi aussi lui montrer jusqu’où un bon geste peut aller. Tu peux lui offrir quelque chose de ton choix. Et si tu es en Occident, nous trouverons le moyen de le lui faire parvenir. Je sais que c’est le genre de projet que mon cousin Georges aime. Qui sait peut-être qu’il va mobiliser sa communauté de Lyon pour offrir un superbe cadeau à M. Romaric d’Eneo.


Douala 🇨🇲 

Erratum: Il m’a fait un cadeau

Il y a quelques jours j’ai fait un petit texte dans lequel j’ai souligné que contrairement aux années précédentes, mon fils Zowa ne m’avait pas fait de cadeau pour la fête des pères cette année. En fait j’ai parlé un peu trop vite. Oups!

J’ai reçu un message de sa maman hier qui a tenu à mettre les points sur les i. Le message disait je cite: “….Sache que ton cadeau a été fait avec amour et il [Zowa] attend de te voir pour te le remettre.”

Je suis content de voir que malgré la tendance à la baisse des enfants qui font de moins en moins de cadeaux pour les fêtes des pères et des mères, Zowa a tenu à garder la tradition et me faire un de ces petits cadeaux que j’aime tant et garde avec amour chez moi.

Dans mon texte je n’ai pas voulu souligner le fait que les papas sont beaucoup moins célébrés que les mamans. D’ailleurs pour un enfant qui dit ne pas célébrer la fête des mères, il y en a 2, voire 3, qui disent ne pas célébrer celle des pères. Mais bon, ça c’est le sujet d’un autre jour. 

Revenons à mon fils. Si je ne l’avais pas mentionné dans mon texte, je ne pense pas que j’aurais su qu’il m’avait fait un cadeau pour la fête des pères jusqu’au jour où je l’aurais revu. C’était peut-être une surprise mais une surprise qui aurait eu plus de sens s’il était prévu qu’on se voie dans quelques jours. D’où la question de la présence dans la parentalité  dont je parlais hier. Je suppose autant j’ai été déçu de ne pas savoir à temps s’il m’avait fabriqué un de ces cadeaux qu’il a l’habitude de fabriquer pour la fête des pères, autant il a dû être déçu de ne pas pouvoir me le remettre le jour J.

Être parent n’est pas une mince affaire. Si j’en parle beaucoup ces jours c’est parce que je trouve qu’on en parle pas assez. Et de ce fait, nous tâtonnons et élevons des enfants brisés. Dans un monde en constante évolution, il est plus que temps que nous mettions la pleine conscience dans l’éducation de nos enfants.

En tout cas, tout ça m’a permis de voir que certaines personnes lisaient mes textes. Elles n’ont peut-être juste pas eu le temps de remplir le formulaire pour la question par rapport au prochain épisode du podcast Yes We Kam. Mais bon, vous savez ce qu’on dit, nul n’est prophète chez soi.

Un petit panorama des précédents cadeaux de Zowa


Douala 🇨🇲 

La présence est la clé de la parentalité

“La présence, le fait d'être là, est la clé de la parentalité.” - Ryan Holiday

Hier je te parlais de cette excellent livre de Ryan Holiday qui fait partie depuis un moment déjà de ma routine matinale, “The Daily Dad”. Cette citation a été tirée de ma lecture de ce matin du livre. Ce n’est pas la première fois que l’auteur aborde le sujet de la présence dans la parentalité. Cette fois-ci d’ailleurs il ne l’a pas abordée sous l’angle dont je vais t’en parler aujourd’hui. Mais pour une raison ou une autre ça a résonné fort en moi. Certainement parce que c’est un sujet sur lequel je me pose mille et une questions depuis un certain temps déjà.

Nos enfants ont besoin de nous. Ils ont besoin de notre présence. C’est le seul moyen qu’ils ont de mesurer l’amour que nous avons pour eux. Et plus il ont l’impression que cet amour est grand, plus ils ont confiance en eux et peuvent réaliser de grandes choses. C’est un processus automatique dont eux-mêmes n’ont pas conscience. Le meilleur moyen d’élever des enfants extraordinaires est de leur donner le maximum d’attention possible. Et pour ces petits êtres, l’attention se résume avec le temps que nous passons avec eux physiquement. Ça se résume à jouer avec eux, à répondre à leurs questions, à les emmener en aventure et surtout à être totalement présent quand nous sommes avec eux. 

Le Monde dans lequel nous vivons a fait passer cette nécessité en second plan. Aujourd’hui après les divorces, les tribunaux donnent la garde des enfants à un parent en laissant le second avec un temps marginal. Certains parents se battent becs et ongles pour que l’autre parent ait le moins de temps possible à passer avec ses enfants. Personne ne pense vraiment au bien des enfants qui est celui d’avoir l’attention totale de leurs 2 parents. Pas un week-end sur deux. Les enfants ont besoin de parents qui sont totalement présents auprès d’eux et non de parents accrochés à leurs téléphones portables ou leurs ordinateurs. Les enfants ont besoin de se sentir la priorité de leurs parents, et non le travail, la famille, les amis ou Tiktok.

Comme je te l’expliquais hier, être papa était un de mes plus grands rêves d’enfance. Et aujourd’hui j’ai eu la grâce de voir se rêve se réaliser par 2 fois déjà. Mais à côté de ce rêve j’avais aussi celui de contribuer de façon majeure au développement de mon pays. Et ce rêve là aussi, je sui en train de le vivre. Cependant à un moment du parcours les 2 ont commencé à se marcher dessus. Je ne peux pas vivre mon second rêve si je ne suis pas au Cameroun et je ne peux pas être le meilleur papa possible si je ne peux pas faire rentrer mes enfants au Cameroun avec moi. Un vrai dilemme.
Pendant des mois, je me suis battu avec cette question. J’ai essayé de faire des petits gestes de part e d’autres, des concessions ici et là. Mais au final, j’avais toujours l’impression de trahir les deux. Je me suis résolu au fait que le deuxième aurait plus d’impact s’il était mené à bien. Que changer la vie de millions de personnes est nettement plus important que ma relation avec 2 personnes, fussent-ils été mes enfants. Mais aujourd’hui je sais que j’avais tort.

Comme je le rappelais à mon partenaire Flavien ce matin encore, nous ne pouvons pas prendre pour excuse le fait de se battre pour quelque chose de plus grand pour ne pas être les meilleurs parents possibles pour nos enfants. Ça s’appelle de l’auto-justification (ou encore la licence morale) en psychologie. C’est un biais cognitif. Celui qui poussent certaines personnes à commettre des actes néfastes (ou péchés) mineurs ponctuels avec l’excuse qu’ils font des actes bienveillants majeurs de façon habituelle. Comme les curés qui violent les enfants. Les ONG qui mentent et enfreignent les lois de certains pays en se disant que leurs bonnes actions sont largement au dessus de leur manquement d’éthique. Ou encore les africains de la diaspora qui privent le continent de leur expertise sous prétexte qu’ils envoient souvent de l’argent à leurs familles et amis restés au pays.

Nos enfants n'ont pas demandé à être nos enfants. Ils n'ont pas demandé à ce que nous ayons les combats que nous avons, ils n'ont pas demandé à ce qu'on se retrouve dans la situation dans laquelle nous sommes actuellement. Ils ont juste besoin de notre présence dans leurs vies. Et ça c'est notre devoir, et même parmi les plus importants. Tant qu'ils sont encore mineurs. 

On ne peut pas se défiler parce que nous avons déjà tellement de combats à mener. C'est justement parce que nous allons mener ce combat (celui d’être des meilleurs parents) en même temps que tous les autres que nous prouverons que nous sommes les leaders que nous pensons être. Tous les autres vont choisir un combat ou un autre, souvent le plus facile "à leurs yeux". Exactement ce que nous sommes en train de vouloir faire actuellement.

Nous ne devons pas le faire parce que ce sont nos enfants, mais parce que c'est notre devoir. Pas celui que nous avons choisi, comme se battre pour le Cameroun, mais celui que la nature nous a donné. Et nous n'avons pas le droit de nous défiler devant. Ils ne seront peut-être pas nos héritiers, mais ils ne pourront jamais dire que nous n'avons jamais été là pour eux. Et tous les autres enfants qui ne seront pas nos enfants biologiques sauront par cette dévotion, à quel point nous prenons au sérieux nos rôles de parents. C'est le meilleur gage de sécurité que nous pouvons donner aux jeunes à qui nous demandons de nous suivre. Et la meilleure façon de montrer la voie par l’exemple.

Si toi aussi tu es parent, je t’invite à méditer longuement sur ce texte. Les enfants sont notre avenir. Ils sont l’assurance que notre espèce, notre culture, notre tribu ne disparaitra pas. Et notre devoir est de les élever dans les meilleures conditions possibles. Ils n’ont pas besoin d’argent, ni de jouets, juste d’attention, de notre présence dans leurs vies. De la présence de leurs deux parents quand ceux-ci sont encore vivants. Et si possible de la présence du village entier pour les élever. Ne sois pas la personne qui restreint la présence de l’autre parent dans la vie de tes enfants. Mieux, si tu peux contribuer financièrement à ce que l’autre parent puisse être plus présent dans la vie de tes enfants, fais-le. Toutes les lois ne sont pas justes. Un week-end sur deux c’est très loin d’être suffisant pour les besoins d’attention d’un enfant. 

Il y aura toujours un boulot qui t’attendra quelque part. Des amis tu en auras des  nouveaux. Tes frères et soeurs ont leurs enfants à qui donner de l’attention. Il y aura toujours une nouvelle vidéo drôle sur Tiktok. Et après tiktok ce sera une nouvelle application qui sera à la mode. Des combats pour ton pays, il y en aura des tonnes. Les camerounais quittent le Cameroun pour la France parce qu’apparemment ce serait mieux là-bas, les français vont au Canada pour échapper à la France, les canadiens vont aux USA pour de meilleures opportunités, les américains délaissent leurs nationalité pour Singapour, la Suisse parce qu’ils trouvent que leur pays utilise leurs impôts pour financer des guerres. Bref, il y aura toujours un combat pour lequel tu pourras te battre. Mais tes enfants, ils n’ont qu’une seule enfance. Tu n’auras pas une seconde occasion d’être présent, d’être là pendant leur enfance. Ne la gâche pas! C’est le plus grand combat que la nature a pu t’offrir. C’est celui qui doit être ta contrainte première quand tu t’engages sur tous les autres combats. Tous les autres combats doivent pouvoir venir s’articuler autour de celui-là.

C’est en tout cas, la résolution que j’ai décidé de prendre pour mes enfants dorénavant. Avant d’être “Hustler & Thinker”, j’aimerais d’abord être “Father”, et ce du mieux que je puisse l’être.

Tu avais raison Madelle, il faut vraiment croire que je suis “le papa des enfants” comme tu l’as si bien dit. 


Douala 🇨🇲 

The Daily Dad

Hier c’était la fête des pères. Enfin, en France. Je ne pense pas que dans le calendrier camerounais nous ayons une date spéciale pour les papas. Cependant je crois qu’il est important de prendre au moins un jour dans l’année pour célébrer les papas, et aussi les mamans.

Contrairement aux années précédentes, mon premier fils ne m’a fait aucun cadeau. D’habitude, avec son école, ils fabriquent un petit objet à offrir à leurs parents pendant la fête des pères ou des mères. Cette fois-ci il n’ y avait rien et c’est à peine s’il m’a souhaité une bonne fête. Tout ceci est tellement représentatif de notre relation qui se dégrade jour après jour, alors qu’il n’a que 9 ans.

Pendant mon enfance, l’un des mes voeux les plus chers était d’être papa. Un voeu qui s’est réalisé par 2 fois déjà. Mais aujourd’hui je suis séparé de mes enfants et ne le vit pas franchement bien. Néanmoins je continue de m’entrainer tous les jours pour être le meilleur papa possible, même à distance.

Et une partie de mon entrainement passe par un livre excellent d’un des mes auteurs favoris, Ryan Holiday. Le livre est “The Daily Dad, 366 Médiations on Parenting, Love and Raising Great Kids”

C’est un livre sous la forme d’un chapitre par jour, qui chaque jour nous rappelle d’être à la hauteur de ce merveilleux métier qui est le nôtre, le meilleur au Monde. Celui d’être parent. J’aurais aimé l’avoir dès la naissance de Zowa, mais il ne se fait jamais tard quand il s’agit de prendre de bonnes habitudes. 

Ce livre fait aujourd’hui partie de ma routine matinale. Et me pousse chaque jour à être le meilleur papa possible pour mes enfants. Je l’ai déjà offert à quelques amis et j’espère vraiment que comme moi, ils en ont fait un rituel. Car si tous ensemble nous mettons toute notre énergie à élever des enfants extraordinaires, nous aurons rendu le monde meilleur.

Le livre n’est pas encore disponible en français mais je t’invite vivement à te procurer la version anglaise dès aujourd’hui. Que tu sois déjà parent ou pas, ce livre est fait pour toi. Ne dit-on pas chez nous qu’il faut tout un village pour élever un enfant? Tu fais partie de ce village et il est temps de prendre tes responsabilités.

Lien Amazon du Livre


Douala 🇨🇲