Que ferais-tu s’il ne te restait qu’un mois à vivre ?

Et s’il ne te restait qu’un mois à vivre ? T'es-tu déjà posé cette question ? T'es-tu déjà demandé ce que tu ferais différemment s’il ne te restait qu’un mois à vivre ? Avec qui aimerais-tu passer ce dernier mois ? Dans quel endroit aimerais-tu le passer ? Que voudrais-tu faire ?

Essaie cet exercice dès maintenant. Et si tu n’es pas exactement là où tu aimerais passer ce mois ; avec les personnes avec qui tu aimerais le passer ; en train de faire ce que tu aurais envie de faire ; il est peut-être temps que tu revoies tes priorités. Il ne te reste peut-être pas qu’un seul mois à vivre, mais ni toi ni moi ne pouvons le savoir avec exactitude. La vie est beaucoup trop imprévisible pour la prendre pour acquise.


Douala 🇨🇲 

Esclavage moderne : Les chaînes invisibles de notre société

"Montrez-moi quelqu'un qui n'est pas esclave ! L'un est esclave du sexe, un autre de l'argent, un autre de l'ambition ; tous sont esclaves de l'espoir ou de la peur. Je pourrais vous montrer un homme qui a été Consul et qui est l'esclave de sa 'petite vieille', un millionnaire qui est l'esclave d'une petite servante. Et il n'y a pas d'état d'esclavage plus honteux que celui qu'on s'impose à soi-même."

Ce texte est un extrait de "Lettres à Lucilius" de Sénèque. Il est peut-être vieux de plus de 2000 ans, mais il est tellement dans l’air du temps. Il n’y a pas d’état d’esclavage plus honteux que celui qu’on s’impose à soi-même. Et comme il le dit, nous sommes tous esclaves de quelque chose.

Moi, je suis l’esclave du Cameroun. Ma patrie, la terre qui m’a vu naître, qui m’a tellement apporté, et que j’ai le devoir de protéger. De tous mes maîtres, il est le plus puissant. Il est le plus légitime et peut-être le seul que je ne me suis pas imposé. Enfin, je crois !

Des maîtres, il y en a tellement de nos jours. Nous avons rendu l’esclavage sexy, surtout l’esclavage honteux. Comme Sénèque, je connais tellement de personnes qui sont esclaves de l’argent, de l’alcool, du sexe, de l’envie, de leurs partenaires, mais surtout de la peur, le plus grand maître d’entre tous.

Hier encore, je discutais avec une maman qui envisageait la possibilité que son fils retourne étudier au Cameroun pour avoir une meilleure éducation et éviter de finir comme la plupart des enfants d’immigrés en France. Mais sa première question était : "Combien coûte le lycée français au Cameroun ?" Souvent, nous sommes tellement enfouis dans notre esclavage qu’on ne s’en rend même plus compte. Les chaînes se sont mêlées à notre chair.

Les plus grands esclaves ont des chaînes imaginaires. Le plus grand esclavage n’est pas physique mais mental. Il y a des centaines d’années, il fallait capturer nos ancêtres pour les faire monter de force dans un bateau pour l’Occident. Aujourd’hui, nous y allons à la nage et de plein gré.

Je rencontre tellement de personnes qui me disent qu’elles aimeraient bien rentrer en Afrique pour contribuer, mais que leurs femmes (ou maris) ne veulent pas. Et donc elles restent en Occident. Des esclaves de la famille.

À maintes reprises, on m’a dit : "Ronel, un jour, on te fera du mal si tu continues de parler comme ça." En d’autres mots : "Ronel, sois un esclave de la peur." Et moi de leur répondre, la seule chose que nous avons tous en commun sur cette Terre, c’est la mort. Nous mourrons tous, un jour ou l’autre. Mais ils ne pourront jamais m’obliger à devenir un esclave, un esclave d’un maître que je n’aurais pas choisi. C’est “la dernière des libertés humaines”, comme disait Viktor Frankl. Et personne n’est assez grand, assez fort pour me l’arracher.

Il y a quelques années, Kanye West a dit : "Quand vous entendez parler d'esclavage pendant 400 ans... Pendant 400 ans ? Ça ressemble à un choix." Et tout le monde lui est tombé dessus et a crié au scandale. Certainement parce que beaucoup d’entre nous ne connaissent pas l’histoire des Canthes. On rapporte que lorsqu'ils ont été vaincus par les romains, plutôt que de se rendre et d'être réduits en esclavage, beaucoup de Canthes ont choisi de se suicider en masse. Certains se sont empoisonnés, d'autres se sont jetés sur leurs propres épées, et d'autres encore se sont immolés par le feu avec leurs familles.

Il ne peut y avoir d’esclavage si l’esclave n’accepte pas sa condition et ne se soumet à son maître. Malheureusement, après 400 ans d’esclavage physique, les Noirs sont entrés dans une ère d’esclavage mental qui pourrait durer encore plus longtemps. L’esclavage le plus honteux qui soit : celui de l’envie, du désir, de la convoitise.

Peut-être qu’il serait temps pour nous de mettre nos livres religieux de côté et de lire un peu d’Épictète, surtout ce passage des “Discours” où il nous avertit que "Quiconque veut vraiment être libre ne désirera pas quelque chose qui est en réalité sous le contrôle de quelqu'un d'autre, à moins qu'il ne veuille être esclave.”


Douala (FreeLand) 🇨🇲 

Le plus grand échec ? Ne pas essayer

Chaque jour, je vois et discute avec des personnes qui ont de belles idées, qui veulent accomplir de grandes choses, qui souhaitent se battre pour l’Afrique, mais qui ont peur d’échouer. Elles craignent ce que les autres diront si les choses ne se passent pas comme prévu, et donc, elles ne se lancent pas.

Ce que je leur dis la plupart du temps, c’est que sur leur lit de mort, l’un des plus grands regrets des gens est de ne pas avoir pris assez de risques, de ne pas avoir eu le courage de s’affirmer. Il est donc essentiel d’éviter de commettre cette erreur.

Aujourd’hui, j’aimerais te partager une petite citation de Michael Jordan. Peut-être que lui pourra te convaincre d’enfin te lancer, de commencer ce projet qui te tient à cœur, de parler à cette personne que tu admires tant, de faire entendre ta voix :

“Dans le sport comme dans la vie, le plus grand échec est de ne pas essayer.”


Douala 🇨🇲 

100 jours pour transformer 2024 en ta meilleure année

Aujourd’hui était le premier jour des 100 derniers de cette année. Les 100 derniers jours qu’il te reste pour accomplir tous les objectifs que tu t’es fixés pour cette année.

100 jours pour faire de cette année ta meilleure année. 100 jours pour devenir une nouvelle personne en 2025. 100 jours pour enfin briser la malédiction des objectifs qu’on se fixe mais qu’on n’atteint jamais. 100 jours pour te prouver ce que tu vaux.

Et au cas où tu te dirais que 100 jours ce n’est pas assez, j’aimerais te rappeler que Charles Lindbergh, le célèbre aviateur américain, connu pour avoir réalisé le premier vol transatlantique en solitaire et sans escale en mai 1927, a construit, avec l’ingénieur aéronautique Donald Hall, le “Spirit of St Louis” en seulement 60 jours. De la conception à la construction. Le Spirit of St Louis, l’avion avec lequel Charles Lindbergh a réalisé cet exploit.

C’était il y a presque 100 ans aujourd’hui. Je te laisse imaginer tout ce que tu pourrais accomplir avec toutes les technologies modernes à ta disposition.

Pour ma part, j’ai décidé de partir sur un petit challenge de 75 jours qui commencera cette semaine. Un challenge qui a pour but de renforcer encore un peu plus ma discipline, afin de finir l’année sur une bonne note.

Et toi, quel est l’exploit que tu comptes accomplir en cette fin d’année ?


Douala 🇨🇲 

Chaque jour compte, même dans les pires moments

Dans presque tout ce que tu vas entreprendre, il y aura des hauts et des bas. Il y aura des jours avec et des jours sans. Ça fait partie de la vie. Que ce soit le fait que tu aies décidé de suivre une nouvelle routine sportive, que tu aies décidé de te mettre en couple, ou même ta responsabilité de parent. Ce ne sera pas facile tous les jours.

Cependant, j’aimerais que tu te rappelles que le but n’est pas d’être parfait tous les jours, il n’est pas forcément d’être au meilleur de toi-même chaque jour, même si ce serait l’idéal. Le but est de répondre présent chaque jour. De ne pas laisser passer une journée sans faire un effort, sans accomplir le minimum possible. Il est plus facile de se relever d’un mauvais jour que d’un jour où l’on n’a rien fait.

Pour cela, il est important que tu définisses ton minimum dans toutes ces activités dans lesquelles tu t’es engagé à donner le meilleur de toi-même. Quel est le minimum que tu peux faire en tant que père même lors de ta pire journée ? Quel est le plus petit exercice physique que tu peux faire, même si tu ne te sens pas bien ? Quel est le minimum que tu puisses faire chaque jour dans ta relation ? Définis ce minimum et ne laisse plus aucune journée te filer entre les doigts dans ta quête d’excellence.

Et je peux te dire par expérience que souvent, dans tes pires moments, tu fais ton minimum et tu te retrouves à produire un chef-d’œuvre. Just make every day count!


Douala 🇨🇲 

Les lumières d’Eneo et le choix d’une attitude face aux circonstances

“Tout peut être enlevé à un homme, sauf une chose : la dernière des libertés humaines - choisir son attitude dans n’importe quelles circonstances, choisir sa propre voie.”

Je te laisse méditer cette citation de Viktor Frankl, dont j’ai dû me rappeler aujourd’hui devant les jeux de lumières d’Eneo. Mais bon, de quoi se plaint-on ? Nos soi-disant ingénieurs sont tous en Occident !


Douala 🇨🇲 

L’histoire se répète : De la traite négrière à l’exode moderne

Des facteurs avancés pour expliquer le retard de développement de l’Afrique sur le reste du monde, les historiens s’accordent pour dire que la traite négrière a joué un certain rôle.

Quelques exemples d’impacts de la traite négrière sur l’Afrique :

  • Entre 10 et 28 millions d'Africains déportés.
  • Perte non seulement des individus, mais aussi de leurs descendants potentiels.
  • Perte de main-d'œuvre productive, surtout jeune et en bonne santé.
  • Perturbation des systèmes économiques locaux.
  • Déstabilisation des structures sociales.
  • Conflits internes pour capturer des esclaves.

Pour ne citer que ceux-là.

Quand je lis ces exemples, je me demande si on parle de l’histoire ou du présent. Parce que c’est exactement ce que nous vivons aujourd’hui avec le phénomène d’immigration massive.

Des centaines de milliers de jeunes quittent l’Afrique chaque année pour l’Occident. Un aller qui se fait souvent sans retour, emportant avec eux leur future descendance, ce qui représente un manque à gagner conséquent pour l’Afrique. La plupart de ces jeunes sont parmi les plus intelligents, les plus forts et les plus en forme du continent. Il n’y a qu’à voir les pré-requis pour obtenir un visa ou encore la force qu’il faut pour traverser la Méditerranée.

Ces départs perturbent fortement les petites économies locales qui commençaient à se mettre en place. Aujourd’hui, plus aucune industrie n’est épargnée. Comment pouvons-nous être compétitifs dans quoi que ce soit s’il n’existe pas de main-d'œuvre locale ? Comment pourrons-nous soigner ceux qui sont restés et ont choisi de se retrousser les manches si tous les médecins et infirmiers formés par nos gouvernements se retrouvent au Canada ou en Allemagne ?

Les familles sont totalement disloquées. Des parents qui ont des enfants éparpillés à travers le monde, qui ne se rencontrent presque jamais, et dont les petits-enfants ne connaîtront leurs grands-parents qu’à travers Whatsapp. Comment est-il possible de s’assurer de faire perdurer la tradition quand même les chefs de village vont à l’étranger pour assister à des festivals qui avaient l’habitude de se dérouler au village ?

Sans parler de ceux qui font semblant de travailler pour piller les caisses des entreprises qui les emploient afin de pouvoir se payer le fameux ticket pour la traversée. Les employés qui prennent des crédits aux banques locales avant de partir, créant un état délétère pour ceux qui restent. Et un accès au crédit de plus en plus difficile.

La traite négrière nous est tombée dessus. Nous n’avons pas vraiment eu le choix. Elle a apporté son lot de malheurs et de conséquences dont nous continuons de payer le prix. Mais ce qui se passe aujourd’hui est totalement de notre faute. Nous en sommes les seuls responsables. Aveuglés par l’envie et une bêtise infinie, nous sommes en train de détruire la seule terre qui est vraiment la nôtre.

Peut-être pensons-nous naïvement que le sort de nos descendants, une fois partis, sera différent de celui des descendants de la Traite Négrière. Mais j’en doute fort !


Douala 🇨🇲 

Renégats vs premiers de la classe : quel type de leader es-tu ?

Hier, je discutais avec un bon ami et je lui expliquais un concept auquel je crois et que j’utilise pour naviguer dans l’océan de la vie. Je me suis dit que je pourrais peut-être le partager avec toi aujourd’hui.

Il y a tellement d’éléments qui entrent en jeu quand on veut réussir à atteindre un objectif, et il est quasi impossible de contrôler tous ces éléments. Du coup, parmi les personnes qui réussissent à grande échelle, je distingue deux grands groupes. Le groupe des premiers de la classe, ceux qui savent jouer selon les règles du jeu, faire ce qu’on attend d’eux, qui savent toujours se montrer sous leur meilleur jour et gravissent les échelons pas à pas jusqu’au sommet. Et le groupe des renégats, ceux qui cassent tous les codes, brisent les barrières, se font mettre des bâtons dans les roues à maintes reprises, mais qui réussissent parce qu’ils sont tellement bons dans ce qu’ils font qu’on a du mal à se passer d’eux ou tout simplement parce qu’ils ont mis en place une stratégie que les autres n’ont pas vue venir.

Il est très important pour chacun de savoir de quel groupe on fait partie, si on veut atteindre le sommet. Être un premier de la classe ne t’empêche pas de casser des barrières, de même que certains renégats, à certains niveaux, jouent selon les règles du jeu. Mais tu ne peux pas aller contre ta nature tout le temps, tu dépenseras beaucoup trop d’énergie inutilement. La règle de Pareto s’applique aussi ici. Tu devras être toi-même 80 % du temps, et le reste du temps, tu pourras te comporter comme les membres de l’autre groupe. C’est une question d’équilibre.

Je pense qu’à partir d’un certain âge, on sait à peu près de quel groupe on fait partie. Pour certains, c’est très clair dès la naissance, et pour d’autres, ça prend un peu de temps à se développer. Mais à un moment, on sait à peu près qui on est, le plus souvent en entrant dans l’âge adulte.

La plupart des grands politiciens sont des premiers de la classe. Ils maîtrisent les lois du pouvoir. Ils savent faire ce qu’il faut pour obtenir ce qu’ils veulent, souvent sans jamais faire de vagues. C’est le groupe qui renferme souvent le plus de protagonistes, car c’est celui où on évite le plus de confrontations, du moins les confrontations directes.

Chez les renégats, on retrouve beaucoup de visionnaires, de grands entrepreneurs et scientifiques. Des personnes qui n’ont pas peur de questionner le statu quo et de le faire en public. Des personnes prêtes à se faire lyncher, décapiter, “blacklister” ou même perdre tout ce qu’elles ont parce qu’elles défendent une cause. Je sais qu’à ce moment, certains noms te viennent en tête. Eh oui, tu vois de quoi je parle.

La société a besoin de ces deux groupes de leaders pour avancer. Des renégats qui vont nous emmener vers de nouvelles frontières et des premiers de la classe qui vont s’assurer que les acquis précédents soient solidifiés pendant le voyage. La plupart du temps, les deux groupes sont en conflit, mais ce conflit est nécessaire pour éviter que nous ne sombrions profondément d’un côté ou de l’autre. Autant nous avons besoin d’explorer, de découvrir de nouvelles façons de faire les choses, autant nous avons besoin de protéger nos cultures et nos coutumes, ce qui fait de nous ce que nous sommes, au risque de nous perdre.

Le réel problème surgit lorsque cet équilibre est fragilisé. Quand le rapport de force penche beaucoup plus d’un côté que de l’autre. Quand un groupe compte beaucoup plus de membres qu’il ne devrait. Dans ce cas, la société court à la faillite. Soit elle va stagner jusqu’à disparaître si ce sont les premiers de la classe qui sont en supériorité, soit elle va aller trop vite et se brûler les ailes si ce sont les renégats qui dominent.

Je pense qu’aujourd’hui au Cameroun, et dans beaucoup d’autres pays d’Afrique, il y a de moins en moins de renégats. De moins en moins de personnes prêtes à briser le statu quo, de moins en moins de visionnaires, de moins en moins de personnes prêtes à tout perdre pour nous emmener vers de nouvelles frontières. Et ça, c’est un véritable drame !

Je reviendrai certainement plus en détail sur ce concept, mais en attendant, je t’invite à faire ton introspection et à découvrir de quel groupe tu fais partie si tu te considères comme un leader. Si, comme moi, tu es un renégat, il est temps d’arrêter de te cacher et de prendre tes responsabilités. Si tu es un premier de la classe, il est urgent que tu comprennes que nous avons besoin des deux groupes pour maintenir un équilibre et continuer à avancer. Tu ne comprends peut-être pas et n’es peut-être pas d’accord avec l’autre groupe, mais tu n’es pas obligé de leur mettre des bâtons dans les roues. Comme certains Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, tu peux penser faire partie de la race supérieure mais ne pas participer au massacre des Juifs. Tu peux même aller jusqu’à les protéger de la police. Car s’ils sont sur Terre, c’est qu’il y a forcément une raison.


Douala 🇨🇲 

Malchance ou bénédiction ? Tout dépend de toi

Dans la célèbre pièce de Shakespeare, Hamlet, lors de la scène 2 de l’Acte II, il dit : "Il n'y a rien de bon ou de mauvais en soi, tout dépend de ce qu'on en pense.”

Une phrase puissante qui renferme de précieux enseignements sur la vie, sur les jugements hâtifs et sur les supposés enfers que nous vivons. Des enseignements que moi-même j’ai souvent du mal à percuter.

Si pour toi c’est encore vague, laisse-moi te partager cette parabole chinoise qui en fait une illustration plus claire.

Un vieil homme vivait dans un village avec son fils. Ils possédaient un cheval, qui était leur bien le plus précieux. Un jour, le cheval s'échappa.

Les voisins vinrent consoler le vieil homme, disant : "Quelle malchance !”

Le vieil homme répondit simplement : “Peut-être."

Quelques jours plus tard, le cheval revint, accompagné de plusieurs chevaux sauvages. Les voisins s'exclamèrent : "Quelle chance !" Le vieil homme répondit à nouveau : “Peut-être."

Le fils du vieil homme commença à dresser les chevaux sauvages, mais il tomba et se cassa la jambe. Les voisins dirent : "Quelle malchance !" Le vieil homme répondit : “Peut-être."

Peu après, l'armée vint au village pour recruter des jeunes hommes pour la guerre. Le fils du vieil homme ne fut pas pris à cause de sa jambe cassée. Les voisins s'exclamèrent : "Quelle chance !" Et le vieil homme répondit une fois de plus : "Peut-être."

Ce qui nous arrive de mal ou de bien est tout simplement l’interprétation que nous en faisons. La vie, elle, ne fait que suivre son cours. Des causes produisent des effets. Et ni les unes ni les autres n’ont de réelles intentions. C’est nous qui leur en prêtons.

Ce que tu qualifies de malchance, quelqu’un d’autre le qualifierait de bénédiction. Pas parce que l’événement en lui-même est différent, mais uniquement parce que chacun de vous a décidé de lui attribuer le label qu’il a choisi.

Et si tu décidais dès aujourd'hui de voir le côté positif dans tout ce qui t’arrive ? Penses-tu qu’il existerait quelqu’un de plus heureux que toi ? J’en doute !


Douala 🇨🇲 

Le Stoïcisme : une philosophie pour une vie juste et libre

Certains jours, je me demande ce qu'aurait été l'Afrique si, à la place du Christianisme, les colons nous avaient apporté une autre philosophie. Le Stoïcisme, par exemple. On ne le saura peut-être jamais !

Moi, en tout cas, j'ai décidé de me défaire des chaînes du Christianisme pour explorer tout ce que la Terre a pu concevoir de bon comme philosophies. Du Confucianisme au Bouddhisme, en passant par toutes les philosophies antiques, religieuses, et même la philosophie africaine. Et depuis un certain temps, je suis sous le charme du Stoïcisme.

Aujourd'hui, j'aimerais partager avec toi un passage tiré des enseignements d'Épictète que je me relis chaque matin.

"Le travail propre de l'esprit est l'exercice du choix, du refus, du désir, de la répulsion, de la préparation, de l'intention et de l'assentiment. Qu'est-ce qui peut alors polluer et entraver le bon fonctionnement de l'esprit ? Rien d'autre que ses propres décisions corrompues.
Quand nous mangeons, nous faisons le travail propre de l'estomac ; en raisonnant, nous faisons le travail propre de l'esprit.
Le travail propre de l'esprit est :

  • Le choix de bien faire et de bien penser
  • Le refus de la tentation
  • Le désir de comprendre davantage
  • Le rejet de la peur, la préparation à tout ce qui nous attend
  • L'assentiment aux impressions mesurées
  • Le rejet du faux
  • La reconnaissance de ce qui est réellement
  • Le refus d'être trompé et enivré par les apparences
  • La préparation à tout ce que la vie met sur notre chemin
  • L'assentiment à être libre de toute illusion sur ce qui est à l'intérieur et à l'extérieur de notre contrôle (et être prêt à accepter ce dernier)"

Je te laisse méditer sur ces mots. Des mots dont j'essaie de m'inspirer chaque jour pour être quelqu'un de juste et de bon.


Douala 🇨🇲