Note de Lecture: L’homme Le Plus Riche De Babylone - George S. Clason

George Samuel Clason est un auteur américain né vers la fin du 19e siècle. Passionné d’écriture, il a fondé une entreprise d’édition qui fut la première à publier des cartes routières des Etats-Unis et du Canada. Mais le gros de son travail consistait à écrire des pamphlets sur le sujet de la réussite financière. Ses pamphlets sous formes de fables étaient distribués à leurs clients par des banques et compagnies d’assurance. Les plus célèbres d’entre eux ont été compilés dans un livre, “L’homme Le Plus Riche De Babylone”, en 1926.

Le livre traite de l’éducation financière. Et de tous les livres que j’ai pu lire jusqu’ici sur ce sujet, il est le plus pratique. La plupart des autres s’en étant inspiré pour écrire le leur tellement le message est clair et simple.

L’auteur nous raconte l’histoire de Arkad, un personnage fictif, qui de simple scribe est devenu l’homme le plus riche de Babylone. À travers des fables toutes aussi passionnantes les unes que les autres, il nous distille les secrets de la réussite financière et aussi quelques conseils très avisés pour une vie réussie.

La première chose à retenir si on veut devenir riche, c’est qu’il faut le désirer. Une fois que ce désir est ancré, de toutes les sommes d’argent que nous gagnons, nous devons nous payer d’abord. Se payer d’abord veut dire retirer une partie de cet argent et le mettre de côté. Il ne s’agit pas de l’utiliser pour payer son loyer, sa nourriture ou ses habits. Car dans ce cas, nous sommes en train de payer le bailleur, l’épicier et le marchand d’habits. Cette partie doit nous être réservée. Elle doit être mise de côté. Et seulement avec le reste nous pourrons payer les autres. Comme dit Arkad, “J’ai trouvé le chemin de la fortune quand j’ai décidé qu’une partie de ce que je gagnais me revenait”. Cette partie ne doit jamais être inférieure à un dixième. Conserve-là! Elle te revient.

Une fois que nous aurons maitrisé l’art de nous payer pas moins de 10% de tout ce que nous gagnons, nous pourrons faire fructifier cet argent. En faire des esclaves dorés qui travailleront pour nous. Mais avant nous devons commencer par remplir notre bourse.

Les 7 remèdes d’une bourse vide:

    1. Pour chaque 10 pièces que vous gagnez, n’en utilisez que 9.
    2. Contrôlez vos dépenses.
    3. Faites fructifier votre or.
    4. Protégez votre trésor contre les pertes.
    5. Faites de votre propriété un investissement rentable.
    6. Assurez-vous des revenus pour l’avenir
    7. Augmentez votre capacité à gagner.

Les 5 lois de l’or:

    1. L’or vient volontiers et en quantité croissante à celui qui met de côté non moins d’un dixième de ses revenus pour se créer un patrimoine en prévision de son avenir et de celui de sa famille.
    2. L’or travaille diligemment et délibérément pour le sage possesseur qui lui trouve un usage rentable. Se multipliant comme les troupeaux au champs.
    3. L’or demeure sous la protection du prudent possesseur qui l’investit suivant les conseils d’experts dans sa gestion. 
    4. L’or échappe à celui qui l’investit dans des entreprises ou des causes avec lesquelles il n’est pas familier ou qui ne sont pas approuvées par les connaisseurs en gestion de l’or.
    5. L’or fuit celui qui le forcerait à rapporter des revenus impossibles, qui suit les conseils attrayants des escrocs et fraudeurs ou qui se fie à sa propre expérience et ses désirs irréalistes d’investissement.

À coté de ces lois fondamentales pour la réussite financière, l’auteur distille dans le livre de précieux conseils dont voici un morceau choisi:

    • La fortune est un pouvoir.
    • Quand la jeunesse se tourne vers la vieillesse pour des conseils, elle reçoit la sagesse de l’âge. Or trop souvent la jeunesse s’imagine que la vieillesse ne connaît que la sagesse d’époque révolue et donc n’en profite pas.
    • Le soleil qui brille aujourd’hui est le soleil qui brillait quand ton père est né. Et il brillera toujours quand ton dernier descendant basculera dans les ombres.
    • Les conseils sont donnés librement mais attention à n’écouter que ceux qui en valent la peine.
    • L’opportunité est une déesse hautaine qui ne perd pas le temps avec les gens qui ne sont pas préparés.
    • La volonté n’est autre que la résolution de mener à bien une tâche que vous vous êtes fixés. Si je me fixe une tâche aussi insignifiante qu’elle soit, je l’accomplis.
    • La richesse croît là où les Hommes dépensent de l’énergie.
    • La richesse croît par magie.
    • Une partie de tout ce que je gagne me revient. Pas moins d’un dixième.
    • La richesse d’un homme ne se trouve pas dans les pièces qu’il transporte dans sa bourse, mais dans le revenu qu’il a bâti, le ruisseau d’or qui arrose continuellement sa fortune et la garde toujours bien en point.
    • La malchance est attirée par ce qui brille.
    • Une bourse vide est une terrible tragédie pour l’Homme incapable de travailler ou la famille sans patriarche.
    • Plus nous avons de connaissances, plus nous pouvons gagner. Celui qui cherche à apprendre plus sur son art sera richement récompensé.
    • S’il veut se respecter lui-même, un Homme se doit de faire les choses suivantes. Il doit payer ses dettes avec la promptitude qu’il peut se permettre. Ne pas acheter ce qu’il n’est pas capable de payer. Il doit s’occuper de sa famille afin que celle-ci le tienne en haute estime et dise le bien de lui. Il doit rédiger un testament au cas où Dieu le rappelle à lui afin que ses biens soient correctement et honorablement divisés. Il doit avoir de la compassion pour les blessés et les infortunés. Et les aider dans la limite du raisonnable. Il doit accomplir de bonnes actions et être attentionné envers ses proches.
    • Chaque Homme doit pouvoir dompter son esprit de procrastination.
    • La chance peut être provoquée en saisissant l’opportunité.
    • Ceux qui sont prêts à saisir l’opportunité de s’améliorer attirent la chance.
    • La chance semble favoriser les hommes d’action.
    • L’action vous mènera au succès que vous désirez. Les hommes d’action sont favorisés par la chance.
    • La fortune qui se crée vite, disparait aussi vite.
    • Si tu désires aider ton ami, fais-le de façon qu’il ne transposera pas son fardeau sur tes  épaules.
    • Le prêteur sage ne cherche pas le projet risqué mais la garantie d’un remboursement sûr.
    • Mieux vaut un peu de prudence que de nombreux regrets.
    • Plus l’on a faim, plus l’esprit devient aiguisé et plus l’on devient sensible aux odeurs de nourriture.
    • Celui qui garde dans sa bourse l’or et l’argent qu’il n’a pas besoin de dépenser est bon envers sa famille et loyal envers son roi. Celui qui n’a que quelques pièces de cuivre dans sa bourse est indifférent envers sa famille et envers son roi. Mais celui qui n’a rien dans sa bourse est cruel envers sa famille et déloyal envers son roi. Car son coeur est aigri.
    • Les dépenses de vie ne doivent pas excéder 70% des salaires.

Ce livre est plein de sagesse et de bon sens. Les conseils sont simples, pratiques et faciles à suivre. Pour toute personne qui souhaite connaître le succès financier. Pour ma part, c’est le livre que j’offre à tous les jeunes qui rentrent dans la vie active. Dès leur quinzième anniversaire. 


Douala 🇨🇲

Tu mérites mieux!

Certaines personnes ne méritent pas ton temps, ni ton attention.
Il ne sert à rien de les garder près de toi. Au risque de penser que c'est toi qui n'est pas à la hauteur.

Bouge! Move on!
Continue de chercher les perles rares. Ces personnes qui sauront reconnaître ta valeur. Elles sont là dehors quelque part, ces personnes qui te méritent.

C'est ton film et tu es supposé en être l'acteur principal.


Douala 🇨🇲

Note de Lecture: Les Principes du Succès - Ray Dalio

Ray Dalio, est un milliardaire américain. Fondateur de Bridgewater, l’un des plus grand “Hedge Fund” au Monde. Il a été listé plusieurs fois dans le “Times 100” des 100 personnalités les plus influentes au Monde et détient une fortune élevée à plus de 19 milliards de dollars selon Forbes. 

Bridgewater a été créé par Ray Dalio dans son appartement en 1975. 2 ans après que ce dernier ait fini ses études. Aujourd’hui l’entreprise fait partie du “Fortune 500” des 500 plus grandes entreprises du Monde. Et bien que Ray Dalio ait laissé son poste de PDG en 2017 et son poste de chairman en 2021, l’entreprise continue de luire d’une aura exceptionnelle dans l’écosystème financier américain et compte plus de 1200 employés. C’est une belle “Success Story” à l’américaine.

Tout au long de sa carrière, Ray n’a eu cesse d’étudier la nature et les personnes, d’expérimenter, de voir ce qui marchait et ce qui marchait moins bien. Au départ c’était pour mieux gérer les investissements de l’entreprise. Ensuite, au fur et à mesure que cette dernière grandissait, il réfléchissait aux meilleurs moyens de garder la culture de départ et pouvoir performer au même niveau d’exigence qu’à leurs débuts. Il rassemblait toutes ces notes dans des principes qui étaient utilisés en interne comme une boussole pour une meilleure prise de décision et le socle de son sytème de management qu’il appelle “Une méritocratie des idées”.

Pour aider d’autres entreprises à connaître le même succès que Bridgewater et aussi par souci de transparence avec le monde extérieur, il publia cette liste de principes sur le site internet de l’entreprise. Dès sa publication, les principes connurent un franc succès. Des milliers de personnes écrivant à Ray pour le remercier d’avoir partagé avec eux cette liste extraordinaire de principes pour réussir. Certains lui proposèrent d’en faire un livre pour aider encore plus de personnes.

Les Principes du Succès est le livre qui en est résulté. Il se divise en 3 parties. Une première ou Ray parle de sa vie, son enfance, ce qui l’a conduit à l’adulte qu’il est devenu, pour mieux nous situer. Une deuxième partie où il partage avec nous tous les principes de vie qu’il a développé au fil du temps pour être une personne meilleure. Et enfin dans la troisième partie, il liste ses principes de travail. Ceux qu’il a utilisé pour faire de Bridgewater le géant qu’il est aujourd’hui. Cette partie est une vraie mine d’or pour tout manager. Elle couvre tous les aspects de la gestion d’une entreprise et de ses employés. Du recrutement, à la formation, au licenciement, à la rémunération en passant par le système de prise de décision. Tout y est minutieusement expliqué.

La plupart du temps nous sommes en admiration devant ces barons d’industrie qui ont réussi à construire, partant de rien, de véritables empires. Nous aimerions faire de même, mais n’avons pas assez d’informations sur la façon dont ces derniers se sont pris. Du coup, on se lance dans une course à tâtons qui est plus ou moins productive. Si seulement ces derniers avaient pris la peine, le long de leur ascension de documenter ce qui marche, ce qui marche moins bien et expliquer en détail les fondements de leurs succès, nous irions peut-être plus vite. C’est exactement ce qu’a fait Ray Dalio avec ce livre. Il nous partage sans tabou ce qui selon lui a fait son succès. Et nous serions bêtes de ne pas prendre d’excellentes notes.

Si seulement plus de personnes de son envergure. Plus de bâtisseurs pouvaient, comme lui, partager ouvertement les secrets de leur réussite. Nous serions certainement beaucoup mieux armé pour affronter ce long fleuve trouble qu’est l’entreprenariat. 


Barberaz 🇫🇷

Book Review: The First 20 Hours, How to Learn Anything Fast - Josh Kaufman

Josh Kaufman is the author of the bestseller “The Personal MBA”. One of my all-time favorite books about business. A book considered the Bible of business by many. In this book, he shows us how we can reach a good level at anything we learn the first time or even re-learn if we give it 20 hours. 

According to the author, deliberate practice is the core of skill acquisition. The amount of time it will take to acquire a skill is a matter of how much concentrated time we are willing to invest in deliberate practice and smart experimentation. Learning is valuable but must not be confused with skill acquisition. If we want to acquire a new skill, we must practice it in context. Learning enhances practice but it doesn’t replace it. If performance matters, learning alone is never enough. Skill acquisition requires practicing the skill in significant periods of focused concentration. 

He lays down the 10 significant principles of skill acquisition. 
1. Choose a lovable project.
The more excited you are about the skill you want to acquire, the more quickly you’ll acquire it. You naturally learn things you care about faster than things you don’t. 
2. Focus your energy on one skill at a time. 
Pick one, and only one new skill you wish to acquire. Put all of your spare focus and energy into acquiring that skill, and place other skills on temporary hold.
3. Define your target performance level.
Define what good enough looks like for you. The more specific it is, the better. The best target performance levels seem just out of reach, not out of the realm of possibility. As a rule, the more relaxed your target performance level, the more rapidly you can acquire the associated skill.
4. Deconstruct the skill into sub-skills.
Deconstructing a skill makes it easier to avoid feeling overwhelmed. Identify the sub-skills that appear to be most important and focus on the first. You’ll make more progress with less effort.
5. Obtain critical tools.
By ensuring you have the resources you need before you begin, you maximize your practice time.
6. Eliminate barriers to practice.
By rearranging your environment to make it easy to start practicing, you’ll acquire the skill in far less time.
7. Make dedicated time for practice.
The larger the dedicated block of time you set aside for practice, the better. Make time for at least ninety minutes of practice a day. And pre-commit to completing at least twenty hours of practice once you start.
8. Create fast feedback loops.
Fast feedback leads to rapid skill acquisition. The more sources of feedback you integrate into your practice, the faster you’ll acquire the skill.
9. Practice by the clock in short bursts.
Get a timer and set it each time for the time you want to practice. Practice until it goes off. No exceptions. The more periods of sustained practice you complete, the faster your skill acquisition. For rapid progress, set aside time for three to five twenty minutes of practice sessions a day.
10. Emphasize quantity and speed.
Instead of trying to be perfect, focus on practicing as much as you can as quickly as you can while maintaining “good enough” form. 

Practice is essential for skill acquisition but learning makes your practice more efficient. And in that spirit, he gives the 10 major principles of effective learning.
1. Research the skill and related topics.
Spend some time searching for resources connected to the skill you’re trying to acquire.
2. Jump in over your head.
If you’re not confused by at least half of your early research, you’re not learning as quickly as you’re capable of. Feeling stupid isn’t fun. However, reminding yourself that you will understand with practice will help you move from confusion to clarity as quickly as possible.
3. Identify mental models and mental hooks.
The more mental models and hooks you can identify in your early research, the easier it will be to use them while practicing.
4. Imagine the opposite of what you want.
A counterintuitive way to gain insight into a new skill is to contemplate disaster, not perfection. By studying the opposite of what you want, you can identify important elements that aren’t immediately obvious.
5. Talk to practitioners to set expectations.
Talking to people who have acquired the skill before you will help dispel myths and misconceptions before you invest your time and energy. By knowing what you can expect to see as you progress, you’ll find it much easier to sustain your interest in practice and avoid becoming discouraged early in the process.
6. Eliminate distractions in your environment.
The fewer distractions you have while practicing, the more quickly you’ll acquire the skill.
7. Used spaced repetition and reinforcement for memorization.
Spaced repetition and reinforcement is a memorization technique that helps you systematically review important concepts and information regularly. Ideas that are difficult to remember are reviewed often, while easier and older concepts are reviewed less often.
8. Create scaffolds and checklists.
Checklists are handy for remembering things that must be done every time you practice. They’re a way to systematize the process, which frees your attention to focus on more important matters. Scaffolds are structures that ensure you approach the skill the same way every time. Creating scaffolds and checklists makes your practice more efficient, and easier to visualize, which helps you take advantage of mental rehearsal, which can help with some forms of physical practice.
9. Make and test predictions.
The true test of useful learning is prediction. Based on what you know, can you guess how a change or experiment will turn out before you do it? Getting into the habit of making and testing predictions will help you acquire skills more rapidly.
10. Honor your biology.
According to Tony Schwartz, the optimal learning cycle appears to be approximately ninety minutes of focused concentration. Any more, and your mind and body will naturally need a break.

The rest of the book is the author documenting how he acquired 6 skills: yoga, programming, touch typing, go, ukulele, and windsurfing. 

You’ve probably heard of the 10,000 hours popularized by Malcolm Gladwell. And maybe that stopped you from trying to learn new things. Well, you don’t have to put 10,000 hours into a skill to be able to perform at a good enough level. Invest 20 hours, 20 hours of deliberate practice. After that, you’ll see if you like the skill enough to invest in what it takes to reach the expert level. 


Barberaz 🇫🇷

Le travail n'est pas forcément ce que tu penses

Il y a un constat que l'on peut faire quand nous observons l'évolution du Monde et de l'espèce humaine en particulier. Les Hommes se sont donnés beaucoup de mal pour changer leur environnement et améliorer leurs conditions de vie sur Terre. Et ce sur à peu près tous les plans. Aujourd'hui nous vivons dans une société que les premiers Hommes n'auraient pas imaginée possible. Et nous ne sommes pas prêts de nous arrêter. Le nombre d'innovations évoluant de façon exponentielle année après année. Nous ne ménageons pas nos efforts dans ce sens. Nous sommes une espèce qui travaille sans relâche.

Nous ne sommes pas la seule espèce vivante sur Terre à travailler autant. Chez les fourmis par exemple, le travail est très bien organisé et les individus travaillent quasiment toutes leurs vies. D'ailleurs presque toutes les espèces vivantes ont besoin de faire un effort pour se nourrir, rester en vie et perpétuer l'espèce. Toutes celles refusant de le faire étant vouées à la disparition. Le Travail, d'une façon ou d'une autre, étant la condition sine qua none pour la survie de tout type d'espèce sur Terre.

Au vu de ceci nous pouvons sans nous tromper dire du travail qu'il est un ensemble d'activités cordonnées d'un ou de plusieurs individus afin d'atteindre un objectif. Cependant notre société tend de plus en plus à définir le travail comme étant une activité surtout "rémunérée". Et c'est là où le bas blesse! Cette définition laissant sur le côté une très grande partie de tous les travaux qui ont consisté à hisser l'espèce humaine jusqu'à son niveau actuel. Et d'autres qui sont même le pilier de toutes les espèces vivantes.

Notre société a hiérarchisé le travail. Rendant certains plus glamours et plus importants que d'autres. Peut-être le résultat de la nécessité. Certains travaux apportant plus d'impact sur la communauté ayant gagné le mérite d'être mis sur un piédestal. Mais à quel moment avons-nous décidé ensemble les bases de cette hiérarchie? S'est-elle vraiment imposée d'elle-même par nécessité ou sommes-nous tout simplement les victimes d'un cercle de personnes puissantes qui désirent faire main basse sur l'une des institutions les plus anciennes de la Terre, le travail?

Nous avons l'impression aujourd'hui que ce qui définit le travail et son importance c'est la quantité d'argent qu'il peut générer et non ce qu'il peut apporter à la survie de l'espèce. Ce qui crée une grande dichotomie au sein même de certains groupes d'activités. Mais pire, laisse sur le carreau des activités entières. 

Elever sa progéniture est certainement un travail partagé par la plupart des espèces. Un travail d'une importance capitale car strictement lié à la survie de l'espèce. Cependant, nous ne disons pas des mères (ou pères) au foyer qu'il travaillent. Nous les considérons comme hors du marché du travail. Le problème étant qu'un enfant ne peut pas s'élever tout seul. Il faut bien que quelqu'un se colle à la tâche. Or il existe une corrélation directe entre la qualité d'éducation reçue par les enfants et la qualité de société que nous avons. Nous avons fait un travail rémunéré de les apprendre à lire et à écrire dans nos institutions appelées écoles. Mais comme l'aiment à rappeler les enseignants, leur travail se limite justement à ça. Apprendre aux enfants à lire, à écrire, les sciences, l'histoire et tous les autres sujets techniques. Pour le reste il incombe aux parents de l'apprendre aux enfants. Vu la quantité de choses qu'il y a à apprendre en dehors de l'école et si on y ajoute le fait que certains parents doivent s'occuper de 2, 3 voire plus d'enfants à la fois, nous comprenons rapidement pourquoi certaines familles font le choix d'avoir un parent à temps plein à la maison pour s'en occuper. C'est un travail plutôt prenant. Cependant de moins en moins reconnu par notre société.

D'un autre coté, avec le développement de nouvelles technologies, nous voyons apparaître de plus en plus de nouvelles activités qui se font considérer comme du travail. Prenons l'exemple des e-gamers. Nous avons là une activité qui au départ était censée divertir les personnes qui les pratiquaient. Ensuite, d'autres personnes ont trouvé meilleur divertissement de regarder les autres se divertir. Et aujourd'hui nous avons toute une industrie de e-game avec des acteurs aux salaires mirobolants. D'aucuns diront que c'est exactement ce qui s'est passé avec le sport et le spectacle il y a quelques années. C'est sûr. Si ces activités perdurent et attirent toujours autant de foule c'est qu'il y a une nécessité quelque part. La question est de savoir si c'est rationnel de traiter un e-gamer, un musicien, un youtubeur, un footballeur de travailleur et de dire de la mère de foyer qu'elle ne travaille pas?

La question devient plus épineuse quand dans le même secteur d'activité, certains sont considérés comme des travailleurs et d'autres non. Prenons la difficile activité qu'est la création. Ça peut être de l'écriture, de l'invention ou même de l'entreprenariat. Nous constatons ici que le sésame de travailleur n'est donné qu'à ceux qui y réussissent. Et pourtant nous savons bien que c'est le fait que beaucoup s'y essaient qui augmente la probabilité de réussite des uns et des autres. J.K. Rowling a passé des années à écrire Harry Potter. Et pendant ce temps, elle a fait simultanément plusieurs jobs. Mais tout ce temps passé à écrire n'aurait certainement pas été considéré comme du travail si Harry Potter n'avait pas connu le succès qu'il a connu. Certains inventeurs travaillent des années sur une idée qui ne voit finalement pas le jour. Et n'ayant pas connu le succès aves leurs efforts ne sont souvent pas considérés par la société comme ayant travaillé. Par contre si nous nous fions aux mots de Thomas Edison, ces inventeurs n'ont pas échoué. Ils ont montré différentes façons qui ne marchent pas. Et ça ça a de la valeur pour la société, c'est du travail.

Par ces temps glorieux de l'entreprenariat, nous avons des entrepreneurs qui lèvent des sommes gigantesques pour réaliser des visions qui ne voient jamais le jour. Mais sont considérés comme des héros du travail. Et de l'autre côté d'autres entrepreneurs qui n'ont pas les capacités de lever autant d'argent ou de se faire accompagner, qui travaillent eux aussi sur des projets tout aussi intéressants mais qui malheureusement n'iront jamais plus loins. Mais qui eux par contre ne seront jamais reconnu pour leur contribution dans le monde du travail. Comme si à défaut de réussir dans son activité, il fallait lever et dépenser le maximum d'argent possible pour être considéré comme un travailleur de nos jours.

Qu'en est-il de la philosophie qui demande souvent des longs moments de réflexion et d'observation avant de produire quoique ce soit? Quand on arrive à une conclusion publiable. Seul le moment où une idée a été formulée sera considérée comme le travail? Toutes les marches dans les bois, les interactions conscientes et les moments de silence nécessaires à produire le résultat ne seront pas considérés comme du travail? Et cet essai qui cristallise ma réflexion autour du sujet important du travail dans notre société. De toutes les heures passées à y réfléchir et les 3 heures passées à l'écrire, lesquelles seront considérées comme du travail? Toutes? Aucune?

Dire d'un Homme qu'il ne travaille pas c'est le priver de son humanité. Au fil des années, nous avons hiérarchisé le travail. Certains travaux très en vue il y a quelques années sont considérés comme des hobbies aujourd'hui. Et certains hobbies ont été portés au rang de travail respectable. Je pense que la question ne devrait pas être de savoir si quelqu'un travaille ou pas mais de savoir à quoi ressemble son activité aujourd'hui. La plupart des peuples qui ont vécu sur la Terre il y a des années avant nous, ne considéreraient pas une grande partie de ce que nous faisons aujourd'hui comme du travail. Tellement le travail à ces époques était lié à un effort physique ou intellectuel considérable. Nous avons au fur et à mesure des années modifié le type d'effort nécessaire pour continuer à exister et le travail physique qui jadis occupait toute la journée d'une personne n'en n'occupe plus que quelques heures maintenant. 

L'intelligence artificielle et la robotisation sont en passe de s'occuper de la plupart de nos tâches d'ici quelques années. Seront-nous alors tous considérés comme des non travailleurs ou bien nous revaloriserons certains travaux que nous ne considérons pas comme tel aujourd'hui? Parmi lesquels élever un enfant, faire du sport pour rester en forme, réfléchir pendant des heures, se reproduire... Parce qu'au final si nous voulons bien continuer d'exister comme espèce il faudra bien que nous continuons à travailler. Ne serait-ce que pour s'assurer de continuer à proliférer. Sinon ce sera l'extinction. Il étant impossible de vivre si l'on ne travaille pas d'une manière ou d'une autre.


Barberaz 🇫🇷

C'est quoi un "fruit exotique" ?

D'après la plupart des sources, un fruit exotique est un fruit originaire des zones tempérées, tropicales. Au départ, la plupart des fruits provenant de ces zones étaient communément appelés fruits exotiques par les populations d'Occident. Aujourd'hui on se rend compte que certains fruits ont réussi à échapper à l'appellation et sont rentrés dans le règne des fruits "normaux" ou "d'ici", si on veut contraster avec le fait que les fruits exotiques sont surtout les fruits d'ailleurs. C'est le cas par exemple de la banane qui n'est quasiment plus considérée comme fruit exotique.

Je peux comprendre qu'il y a quelques années, dans une Europe pauvre en aliments sucrés et en fruits, il ait fallu créer une appellation pour ce nouveau type de fruits qui arrivaient sur le continent par le biais des explorateurs. Mais est-ce encore judicieux de continuer à garder ces appellations aujourd'hui?

Est dit d'exotique, dans la perception occidentale, quelque chose d'étranger, qui vient d'ailleurs, souvent des pays tropicaux. Le problème est que ce même Occident a réussi à imposer ses langues dans les 4 coins du Monde. Et donc aussi dans ces pays dit tropicaux. Du coup, moi en tant que Camerounais et parlant français, je devrais aussi qualifier la mangue et l'avocat de fruits exotiques sachant qu'ils poussent naturellement chez moi? Je ne pense pas! Pour moi, la mangue est tout ce qu'il y a de plus normal. S'il est un fruit que je qualifierais d'exotique, ce serait certainement la myrtille et non la mangue.

Le cas de la pomme
Selon les historiens, la pomme est un fruit originaire d'Asie Centrale et de Chine. Donc aussi un peu de l'étranger, du point de vue occidental. Mais elle n'est pas classée comme fruit exotique. Peut-être parce qu'elle a été introduite en Europe il y a déjà quelques milliers d'années et a donc du certainement passer le test du temps et de l'assimilation. La banane aussi est elle en train de passer ce test dans l'esprit des populations. Bien qu'étant listéee comme fruit exotique au départ, très rares sont les personnes en Occident qui la qualifient encore comme telle. J'en connais personnellement beaucoup qui n'hésitent pas à dire de la mangue qu'elle est un fruit exotique et pas la banane. Y'aurait-il un test à passer? Un examen d'intégration?

Si c'est le cas, je n'aimerais pas que des fruits chers à mon coeur aient à passer un test aussi honteux. Un test que je qualifierais de raciste. Un fruit est un fruit! Comme les autres plantes, il peut pousser dans une région du Monde et pas dans une autre. En fonction des conditions. La pomme de terre est une légume provenant d'Amérique du Sud, tout comme l'avocat. Il n'a été introduit en Occident qu'au 16e siècle, mais nous n'en entendons pas parler comme légume exotique comme certains s'amusent à appeler le gombo par exemple. Serait-ce parce que son adaptation a été plus rapide ou son utilité plus rapidement démontrée?

Je pense que le Monde a assez évolué aujourd'hui pour que nous continuons à utiliser le mot "exotique". Comme le mot "nègre", il est temps pour "exotique" de tirer sa révérence. Il ne fait plus aucun sens dans une époque aussi mondialisée que la notre; si ce n'est de rappeler aux uns qu'ils sont supérieurs aux autres. Parce que je ne pense pas que les académies occidentales accepteraient qu'on qualifie leurs arts d'arts exotiques. Ils pourraient donc comprendre que nous n'ayons plus envie nous aussi d'être traités d'exotiques. Du moins; pas dans une langue qui pour nous au départ était totalement exotique.


Barberaz 🇫🇷

Je ne suis pas un sportif. Toi non plus d'ailleurs!

J'ai failli en être un de haut niveau cependant. Enfin, c'est ce que je raconte tout le temps autour de moi. À qui veut l'entendre, je raconte que si ça n'avait pas été mes parents, j'aurais certainement fini footballeur. Pour avoir bonne conscience, je me dis que je n'ai pas poursuivi cette voie parce que ma maman attendait plus de moi que je fasse des études pour avoir un métier sérieux plus tard. 

Ce n'est pas totalement faux. La plupart des parents au Cameroun à cette époque décourageaient leurs enfants d'essayer de suivre la voie du sport comme objectif de carrière. Et on comprends vite pourquoi. Mais si je n'ai pas fini footballeur, ce n'est pas à cause de mes parents comme j'aime bien à le dire. C'est surtout à cause de moi. J'avais certes un talent qui aurait pu être une bonne base pour envisager une carrière dans le foot. Mais je n'ai jamais fait les efforts qu'il fallait faire pour y arriver. Je ne me suis jamais battu pour mon rêve. Au premier obstacle, le non soutien de ma maman, j'ai sauté sur l'occasion pour me réconforter et ne jamais faire ce qu'il fallait pour réussir. J'avais déjà trouvé mon bouc-émissaire au cas où ce rêve ne se réaliserait pas. Et pendant des années je m'en suis bien servi. Vu qu'effectivement il ne s'est pas réalisé. No pain no gain!

Néanmoins, j'ai toujours aimé le sport. J'ai continué à jouer plus ou moins au foot. Et en 2018, j'ai décidé de reprendre ma santé en main. J'étais en surpoids, vivait une vie totalement sédentaire et commençait à avoir du mal à monter des escaliers ou à refaire mes lacets. Je me suis mis à la course à pied. Je me suis fixé comme objectif de courir pendant au moins 20 minutes tous les jours. No Excuses! Et pendant plus de 3 ans, j'ai tenu mon challenge. Afin d'encourager mon entourage à se mettre aussi à la course à pied, je publiais mes statistiques de course tous les jours. Et c'est là que ça a commencé!

Les gens ont commencé à dire de moi que j'étais un sportif. Parce qu'ils me voyaient courir tous les jours et à quel point je prenais ça au sérieux,  ils me traitaient de sportif. D'après le dictionnaire, un sportif est une personne qui pratique ou qui aime le sport. Si nous suivons cette définition, nous sommes tous des sportifs d'une façon ou d'une autre. Chacun d'entre nous pratique ou aime au moins un sport. Être un sportif ferait tout simplement partie des attributs de l'espèce humaine. Ça ne sert donc à rien de dire à quelqu'un qu'il est un sportif. C'est comme si je disais de toi, que tu es un mangeur ou un buveur. C'est évident que si tu es en vie, tu dois pratiquer les activités de manger et de boire. De la même façon que tu es encore en vie parce que tu pratiques au moins une activité physique et mentale. Aussi petite soit-elle.

Mais ici, je comprends que traiter quelqu'un de sportif, fait référence au fait qu'il fasse du sport d'une façon inhabituelle. Un peu plus que le commun des mortels. Et c'est de là que vient mon problème. La façon habituelle que nous avons à faire du sport est totalement biaisée de nous jours. Elle nous conduit à notre ruine. En tant qu'espèce humaine, nous avons évolué depuis la savane africaine, en marchant une moyenne de 18km par jour. C'est ça la façon habituelle que nous avons eu à faire du sport. C'est cette façon qui a permis le développement de notre cerveau et nous a permis de nous hisser au dessus de tous les autres animaux de la forêt. Aujourd’hui c'est à peine si certains réussissent à faire 1km par jour. Sachant que la marche est l'activité physique la plus pratiquée sur la planète.

Non, je ne suis pas un sportif. Du moins pas comme l'entendent la plupart des gens. Je suis juste un être humain normal qui sait à quel point l'activité physique est primordial dans la survie de l'espèce. Tout aussi important que l'alimentation ou encore le sommeil. D'ailleurs je continue de me battre pour pouvoir dormir régulièrement 8 heures par jour comme recommandé par les experts. J'espère que tu ne m'appelleras pas un "dormeur" quand j'y arriverais enfin.

En parlant d'expert, d'après toutes les recherches étudiées par le Dr Michael Greger et condensées dans son excellent livre Comment Ne Pas Mourir, qui est d'ailleurs jusqu'à présent un de mes livres préférés, j'ai appris que le sport n'était pas simplement une activité récréative. Mais qu'il était vital pour la santé. Et qu'il était recommandé d'en pratiquer tous les jours. Soit 90 minutes d'activité physique modérée ou 40 minutes d'activité physique intense. Rien que ça! 

Et toi, quelle est ta relation avec le sport? Tu atteins la recommandation journalière ou bien toi aussi tu vas bientôt dire de moi que je suis un sportif ?

Douala 🇨🇲 

Bard est là !

Ça y est, Google se lance officiellement dans la partie avec son propre LLM (Large Language Model). Sa réponse au désormais très célèbre ChatGPT qui a pris la Terre comme une tornade ces derniers mois. Il s'appelle Bard

C'est vrai qu'il était disponible en phase de test chez certains utilisateurs depuis quelques mois déjà. Mais il a été rendu public définitivement le 10 Mai 2023 au Google I/O, la conférence annuelle des développeurs Google. Il est toujours en phase expérimentale d'ailleurs. 

Pour le moment il n'est disponible qu'en 3 langues. Anglais, Japonais et Coréen! Google a annoncé qu'il était immédiatement disponible dans plus de 180 pays. Et normalement tu te dis qu'il est disponible en France. Non! Et pourtant il est disponible dans tous les pays d'Afrique à l'exception du Soudan. On peut bien se demander qu'est ce qui se passe. Big Tech considérerait-il le Tiers-Monde pour une fois? 

Sur son site, Google nous dit qu'il n'est pas disponible dans certains pays à cause de la censure ou des restrictions gouvernementales. D'accord! Mais comment ChatGPT pourrait être disponible en France et pas Bard ? J'ai mené ma petite enquête. 

J'ai commencé par chercher à avoir la liste des pays dans lesquels il était disponible. Tu as la liste ici, mais trop de pays. Il fallait le faire à l'envers. Et qui de mieux pour m'aider que Bard lui-même. Alors, je lui ai posé quelques questions donc voici les captures d'écran.

Et j'en conclut que certes il n'est pas disponible dans certains pays à cause des restrictions gouvernementales. Mais je pense qu'il ne l'est pas encore en France et dans le reste de l'Union Européenne à cause de la langue. Aucune des langues supportées actuellement n'est une langue officielle de ces pays. Je me dis donc que vu que c'est une population qui représente une bonne clientèle pour Google en terme de revenus, ils ne veulent pas se risquer à leur fournir un produit pas encore au top. Déjà qu'il est en phase expérimentale. Et si en plus de ça il ne parle pas la langue locale, grrrrrr.

Donc non, nous autres africains, n'avons pas été privilégiés pour une fois. Nous ne sommes juste pas assez haut dans la hiérarchie des clients pour qu'on ait peur de nous fournir un produit pas complet. Nous allons nous débrouiller avec ce qu'on veut bien nous donner. Je plaisante bien sûr, mais ça n'enlève rien au fait que certains pays ne sont pas encore assez bien considérés par Big Tech. 

Revenons sur Bard. Je l'ai très peu utilisé jusqu'ici. Mais de ce que j'ai pu faire, je ne suis pas totalement convaincu. ChatGPT ayant certainement mis la barre un peu trop haute dans mon esprit. De plus, je trouve qu'ils auraient pu faire un effort sur l'UX et le Design. Le design est  simple à la Google certes, mais ils auraient du tenir compte du fait qu'un premier concurrent ait déjà marqué les esprits. Donc la plupart des utilisateurs s'attendent à quelque chose avant même de découvrir leur produit. C'est un peu comme si un nouveau fabricant de coca, nous en faisait un qui soit bleu. La plupart d'entre nous le trouverions bizarre. Quelque soit l'excuse qu'il nous donnerait.

De plus, je trouve que Bard tatônne un peu. Il a tellement peur de n'avoir pas la réponse juste qu'on se demande s'il sait ce qu'il fait. Et ça se matérialise même avec le fameux bouton "Google it" en dessous de chaque réponse. Un bouton qui permet d'afficher des exemples de recherche Google liées à la question posée. Tu peux cliquer sur un exemple et un nouvel onglet s'ouvrira avec la recherche en question. Je pense que Google devrait programmer Bard pour être un peu plus confiant. Certes la technologie n'est pas encore au point, oui c'est délicat de donner de mauvaises réponses aux utilisateurs. Il peut y avoir des implications juridiques. Mais on parle quand même ici de Google. Le produit qui dans l'imaginaire de tout le monde, sait tout. 

Le début de la fin?

Avec Bard, Google nous démontre qu'elle n'est plus une startup ambitieuse et rêveuse. Mais une grosse boîte qui protège son précarré et qui a peur de mourir. Pour reprendre l'expression de Jeff Bezos, on a l'impression qu'ils ne sont plus au "Day One" chez Google. ChatGPT a certes fait une forte percée sur le terrain, mais c'est Google qui est en train elle-même de fragiliser sa position de leader en étant beaucoup trop timide devant son plus gros concurrent jusqu’à présent. Tout d'abord en voulant sortir un produit plus que correct sur ses différents marchés importants. Et maintenant en entrainant son IA avec mesure. Google Translate est le leader de la traduction mondiale. Comment Google peut se permettre de sortir un produit disponible qu'en 3 langues? Comment? La startup d'antan aurait sorti un produit même truffé de bugs et l'aurait amélioré au fur et à mesure.

Bref, Bard est là. Google a enfin dévoilé sa réponse. Le combat ne fait que commencer. Je ne sais pas s'ils l'ont lu, mais aux dirigeants de Google, j'aurais conseillé l'excellent livre de Al Ries et Jack Trout, The 22 Immutable Laws of Marketing. Ils sont en train de briser quelques lois là. Et ça pourrait être désastreux pour la suite.

Je t'invite toi aussi à aller le tester et te faire ton avis. D'ailleurs je t'invite vivement à prêter une grande oreille à tout ce qui se fait actuellement dans le domaine de l'Intelligence Artificielle. Nous sommes peut-être à un tournant de l'humanité. Et tu ne veux pas être laissé derrière. Tu ne veux certainement pas être dans quelques années comme ton père à qui tu as du expliquer plusieurs fois comment envoyer un email.

Douala 🇨🇲

Pourquoi "The Streetsweeper" ?

Quand j'était tout petit, je suis rentré dans le bureau d'une femme à Douala au Cameroun. Je ne me souviens plus de qui c'était. Mais je sais que ce n'était pas une grande personnalité. Juste une femme dans un bureau quelconque. Derrière elle était accroché un grand tableau décoratif avec un texte à l'intérieur. Le titre du texte, "Le Culte de L'excellence". Et vu qu'à cet âge j'essayais de lire tout ce qui était était lisible, j'ai parcouru le texte. 

Le coup de foudre direct. Jamais je n'avais lu un texte qui me parlait aussi bien. J'étais un petit garçon fasciné par l'excellence. Celui qui pleurait car ayant eu 18/20 à une épreuve à l'école au lieu de 20/20. Celui-là qui n'abandonnait pas tant qu'il n'avait pas trouvé la solution à un problème. Ce garçon un peu rêveur qui pensait qu'il y avait toujours un meilleur moyen de faire quelque chose et que nous ne devrions pas nous contenter de solutions médiocres. Malheureusement, dans ma toute petite vie, je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer beaucoup de personnes qui pensaient comme moi. Tu imagines donc dans quel état j'étais après avoir découvert ce texte. 

Mais c'était l'époque. Nous ne nous baladions pas encore avec des smartphones en poche. Et Google n'était pas encore de la partie. J'ai donc essayé de memoriser le texte du mieux que je pouvais. Mais avec le temps, et sans avoir des occasions de revoir le texte pour me raffraichir la mémoire, le texte s'effaçait peu à peu de mon esprit. Cependant 3 choses ne sont jamais parties: L'idée derrière le texte, son titre et surtout son auteur, Martin Luther King Jr.

En effet, ce texte dont j'avais vu un extrait était tiré d'un discours de Martin Luther King Jr. Un discours qu'il a prononcé dans un collège de Philadelphie le 26 octobre 1967. Le titre exact du discours était "What's Your Life Blueprint" (Traduction Google Translate: "Quel est le plan de votre vie ?"). Tu peux le retrouver en entier ici (en anglais). 

Mais l'extrait que j'avais vu alors, était celui- ci 👇🏽

Tu l'as compris. Ce n'est pas exactement le tableau que j'avais vu ce jour. Mais je pense être certain que c'était ces mots qui m'avaient tant marqué ce jour. 

Tu commences à comprendre?

Dans le texte d'origine, le balayeur de rue, c'est "the street sweeper". C'est à lui que je me suis toujours identifié depuis mon enfance. Peu importe ce que je fais, j'essais de le faire au mieux. Pour moi et pour la postérité. Ça n'a rien à voir avec la perfection. C'est juste de l'excellence. Faire de son mieux en toute occasion. Et améliorer ses aptitudes dès que possible. C'est ce qui m'anime. La raison pour laquelle tu trouveras souvent mes choix bizarres. J'essaie juste de faire ce que j'ai décidé de faire du mieux que je peux. Et si je me rends compte que ça ne suffit pas, je continue d'apprendre pour améliorer mon rendu. Ceci explique pourquoi j'ai décidé de mettre mes textes sous la bannière de "The Streetsweeper". J’espère qu'un jour tous les hôtes du Ciel et de la Terre pourront  s'arrêter et dire:

 "Ici a vécu, un grand penseur et bosseur qui a très bien fait son travail".

Tu te demandes certainement comment j'ai fait pour retrouver un discours en anglais dont j'avais vu un extrait en français plus d'une dizaine d'années plus tôt. Ce sera le texte d'un autre jour. En attendant, le petit secret que je peux partager avec toi c'est de devenir un collectionneur. La plupart des personnes ayant réalisé de grandes choses dans ce Monde ont tous ça en commun. Ils sont des collectionneurs. 

Si toi aussi, tu as été touché par ce texte. Si toi aussi tu es un adepte du culte de l'excellence. Je t'invite à te joindre à moi pour célébrer "The StreetSweeper Day" tous les 26 Octobre. Ajouter à mon calendrier.

Douala 🇨🇲

Pourquoi j'ai désactivé les commentaires sur mes textes ?

Tu remarqueras que j'ai désactivé les commentaires sur mes textes. Ça ne veut pas pour autant dire que je suis fermé au débat. Non! Je vais t'expliquer pourquoi j'ai pris cette décision et surtout je te dirais par quel moyen tu peux réagir à un de mes textes.

Pourquoi

Alors, si j'écris, c'est d'abord pour moi. Pour structurer mes idées et clarifier ma pensée. Certaines de mes idées sont farfelues, certaines pensées controversées et souvent j'ai tout faux sur certains sujets. Ça arrive beaucoup plus souvent qu'on ne le pense. Mais tout ceci n'empêche pas le fait de s'exprimer. C'est la diversité de nos réflexions qui fait la beauté du Monde. Je n'écris pas pour que tu sois d'accord ou pas avec moi. Juste pour dire tout haut ce que je pense. Et je laisse mes écrits avoir l'effet qu'ils auront.
Pendant des années, j'ai écrit de longs textes sur les réseaux sociaux. Et j'ai pu expérimenter l'autre côté du spectre. Comme aujourd'hui, j'écrivais pour exprimer mon opinion. Mais je passais plus de temps à répondre aux attaques dans les commentaires. Quelques fois je recevais aussi un beau commentaire, mais c'était encore pire, puisque j'en devenais accro. Et ça devenait de plus en plus difficile d'écrire. Entre l'appréhension des retours négatifs en commentaire et le désir de ne pas décevoir les personnes qui avaient exprimé de la sympathie pour mes précédents écrits, je me retrouvais paralysé. Tu es peut-être déjà passé par là toi aussi.
Tu me diras, pourquoi donc écrire publiquement dans ce cas. J'écris parce que c'est certainement l'outil qui a le plus contribué à l'évolution de l'espèce humaine jusqu'ici. Nous avons certes de belles mémoires en tant qu'être humain, mais c'est la capacité à externaliser nos pensées par l'écriture qui nous a propulsé au sommet de la chaîne alimentaire. Je le considère donc comme un devoir. Un devoir à l'humanité, un devoir pour les générations futures. 

Et en tant qu'africain, je ne peux pa oublier le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy où il affirmait que les africains n'étaient pas assez rentré dans l'histoire. Je continue de penser que comme lui beaucoup de personnes ne donnent pas assez d'intérêt à l'Afrique, son histoire, sa culture, parce que nos ancêtres n'ont pas beaucoup écrit. La tradition orale étant le chemin que nous avons choisi pour perpétuer le savoir. Aujourd'hui nous pouvons en voir les limites. En tant que l'ancêtre des africains des futures générations, je me dois donc de corriger le tir. Je me dois d'écrire, d'écire mes pensées, d'écrire mes observations, d'écrire tout ou presque tout ce qui me passe par la tête. Et je t'invite toi aussi à t'y mettre. Le but n'étant pas d'écrire juste, mais juste d'écrire. Et de laisser la magie opérer!


Comment laisser un commentaire

L'autre raison pour lesquelles j'ai désactivé les commentaires, c'est pour te pousser à réfléchir avant de réagir. Les réseaux sociaux nous ont habitué à l’immédiateté. Tout tout de suite. On clique, on commente, on réagit sans réfléchir. Et parfois on blesse les autres, on dit des choses qu'on ne pense pas ou que nous n'avons pas pris le temps de bien mûrir ir. Je veux t'en épargner. Je veux nous en épargner. 
Quelques fois mes textes auront envie de te faire réagir. Tu n'auras pas l'occasion de le faire sur le coup. Mais si quelques instants après, tu en ressens toujours l'envie, alors je t'invite à prendre une feuille de papier ou à ouvir un logiciel de saisie de texte. Là tu pourras écrire ta réponse de façon calme et plus réfléchie. Tu auras tout le temps de l'éditer à souhait pour exprimer le fond de ta pensée. Et une fois que ton texte sera prêt, je t'invite à le mettre dans une enveloppe et de me l'envoyer par voie postale à l'adresse suivante:

Ronel Kouakep
BP: 457, Douala
Cameroun

En fonction du pays duquel tu l'enverras, ça prendra une ou trois semaines à me parvenir. Ainsi, j'aurais eu moi aussi le temps de sortir de l'état émotionnel dans lequel je me trouvais au moment d'écrire ledit texte. Et je pourrais lire ta réponse avec plus d'objectivité. Et je te promets que je ferais un texte ici même pour rebondir par rapport à ta lettre. Et pendant que tu y es, n'oublies pas de mentionner ton adresse postale que je t'envoies une carte de remerciement depuis le Cameroun.


Voilà, c'est le moyen que j'ai trouvé pour résoudre la question des commentaires sur mes textes. J'ai hâte de recevoir une de tes lettres. De plus, nous contribuerons tous ensemble à garder en vie cette belle institution qu'est la poste dans tous les pays du Monde. Je sais que nous vivons dans un Monde digital aujourd'hui. Mais devons-nous pour autant laisser mourir la poste ou devons-nous continuer d'envoyer et recevoir des courriers physiques pour entretenir le merveilleux réseau derrière? Pour ma part, je souhaiterais que mes arrières petits-enfants puissent voir de quoi il s'agit. Et non de le voir seulement dans les livres. J'aurais par exemple tellement aimé voyager dans un concorde mais hélas cela risque ne jamais être possible. Quid du A380, le plus gros avion commercial du Monde, dont Airbus a annoncé avoir arrêté la production. J'ai donc tout intérêt à chercher les compagnies et les trajets qui les utilisent encore avant qu'elles aussi ne le mettent au garage. Mais bon, ca c'est le texte pour un autre jour.

Douala 🇨🇲