"Ask not what your country can do for you…" – Voici notre réponse camerounaise

"Ne demande pas ce que le Cameroun peut faire ou a déjà fait pour toi, mais ce que tu peux faire pour le Cameroun."

En ce 20 mai 2025 où nous célébrons la fête nationale de notre pays, la Fête de l'Unité, je ne peux m'empêcher de penser à ces mots prononcés par John F. Kennedy le jour de son investiture en tant que président des États-Unis, le 20 janvier 1961 : "Ask not what your country can do for you – ask what you can do for your country." En français : "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays."

Cette pensée a d'ailleurs toujours résonné en moi d'une façon particulière. Non pas comme une injonction moralisatrice, mais comme une invitation profonde à reconsidérer ma relation avec le Cameroun.

L'attente perpétuelle qui nous paralyse

Combien de fois ai-je entendu (et parfois moi-même pensé) : "Le Cameroun devrait faire ceci ou cela pour nous" ? Cette attente perpétuelle d'un changement qui viendrait d'en haut nous maintient dans une forme de paralysie collective.

Je ne blâme personne. C'est humain d'espérer des solutions venant des institutions. Mais j'ai appris, à travers mes échecs et mes succès, qu'attendre passivement un changement est souvent la meilleure façon de ne jamais le voir arriver.

Et si nous inversions la perspective ? Et si nous commencions à nous demander sérieusement : "Que puis-je faire pour mon pays avec les compétences dont je dispose aujourd'hui ?"

Panjap : une réponse concrète à la question de Kennedy

C'est précisément à cette question que Panjap essaie de répondre. La communauté qui rassemble tous les Camerounais du pays et de la diaspora qui sont prêts à mettre leur expertise, leur intelligence, leur temps et même de leur argent pour le développement du pays.

Panjap transforme l'expertise camerounaise (locale et diasporique) en projets d'impact concret. Comment ? En rassemblant sous une même bannière tous les Camerounais désireux de faire quelque chose pour le pays, en identifiant sur le terrain des besoins réels, en alertant les membres lorsqu'un projet correspond à leur expertise, et en leur permettant de contribuer à leur propre rythme.

L'équilibre délicat entre ambition et valeurs

Je crois profondément qu'il existe une façon de réussir qui réconcilie ambition personnelle et valeurs humaines fortes. C'est d'ailleurs une des caractéristiques majeures de toutes les grandes nations développées. Panjap s'inscrit dans cette vision :

  • Nous valorisons l'expertise individuelle tout en la mettant au service du bien collectif
  • Nous célébrons l'accomplissement personnel tout en le reliant à l'impact social
  • Nous encourageons l'ambition tout en l'ancrant dans l'honnêteté et l'altruisme


Le système de points et de statuts que nous avons créé (Molah, Apacheur, Capi, Katika) n'est pas qu'un jeu - c'est une façon de reconnaître concrètement ceux qui passent de la parole aux actes.

Un appel à l'action, pas une injonction

Je ne suis pas là pour te dire ce que tu dois faire. J'ai moi-même connu des moments où j'ai failli à mes propres principes, où j'ai parlé plus que je n'ai agi. C'est humain, et je continue d'apprendre.

Mais aujourd'hui, en cette journée solennelle où nous célébrons notre beau pays, je t'invite simplement à considérer cette question : Si tu pouvais mettre tes compétences au service d'un projet concret pour le Cameroun, même pour quelques heures par mois, quel impact cela pourrait-il avoir ? Quelle satisfaction pourrais-tu en tirer ?

Panjap recherche ses 100 premiers membres fondateurs - des personnes qui croient, comme Kennedy, qu'il est temps de se demander ce qu'elles peuvent faire pour leur pays, plutôt que ce que leur pays peut faire pour elles. L'adhésion pour ces pionniers est de 49€/an (diaspora) ou 19.000 FCFA/an (Cameroun) au lieu de 69€/an (diaspora) ou 29.000 FCFA/an (Cameroun) pour tous ceux qui nous rejoindront après. Un investissement modeste pour un impact potentiellement considérable. Peut-être la meilleure action que tu puisses faire en cette journée de fête nationale.

Pour en savoir plus et t'inscrire, il te suffit de visiter le site : www.panjap.com


Douala 🇨🇲 

Passons des paroles aux actes : Panjap, une communauté pour les Camerounais engagés

Hier, je t'annonçais le lancement de Panjap, un projet sur lequel je travaille depuis quelques années déjà et qui pourrait être un élément décisif dans le développement de notre pays. Je t'ai promis que j'allais revenir plus tard pour t'en parler plus en détail.

Aidé par Claude, qui est notre assistant personnel sur ce projet et la mémoire de toutes les actions que nous avons menées jusqu'ici, je reviens aujourd'hui pour t'en dire plus dans les détails. J'espère que nous avons toute ton attention.

J'ai longtemps rêvé de voir le jour où nous, Camerounais, arrêterions de simplement parler de développement pour enfin passer à l'action. Afin de suivre les pas des pays comme Singapour ou la Chine qui sont passés en quelques années de pays très pauvres à des paradis sur terre.

Aujourd'hui, je suis heureux de t'annoncer le lancement de Panjap, une initiative qui me tient particulièrement à cœur et que je co-fonde avec mes amis Flavien et Adrien.

Le paradoxe camerounais qui m'a toujours troublé

Il y a quelque chose qui m'a toujours fasciné et frustré en même temps : nous disposons collectivement d'un potentiel extraordinaire – des médecins brillants, des ingénieurs talentueux, des entrepreneurs visionnaires, des artistes créatifs... Et pourtant, l'impact de ces talents reste souvent fragmenté, sans effet de levier, sans vision commune.

Je me suis souvent demandé : "Comment faire pour que toute cette intelligence camerounaise, qu'elle soit au pays ou en diaspora, puisse enfin se transformer en projets concrets qui changent réellement des vies ?"

C'est en réfléchissant à cette question, pendant des années, que l'idée de Panjap est née.

Qu'est-ce que Panjap, concrètement ?

Panjap est une communauté, une plateforme collaborative, qui rassemble les talents camerounais, au pays comme en diaspora, pour contribuer concrètement au développement du Cameroun grâce à leurs compétences.

En termes simples, Panjap fonctionne ainsi :

    • Nous rassemblons les Camerounais volontaires dans une communauté
    • Nous identifions et filtrons des projets à fort potentiel d'impact
    • Nous alertons les membres lorsqu'un projet correspond à leur expertise
    • Tu contribues à ton rythme, selon tes disponibilités en temps ou en argent
    • Le projet fini est livré aux bénéficiaires (écoles, mairies, entrepreneurs...)
    • Ton engagement est valorisé par un système de points et de statuts


Je crois profondément qu'il est temps de passer des discussions aux actions concrètes. J'ai rencontré trop de compatriotes brillants qui me disaient : "J'aimerais tellement faire quelque chose pour le Cameroun, mais comment ?". Panjap est notre réponse à cette question.

Un exemple qui me touche déjà

Ce qui me rend particulièrement fier, c'est que même en phase de test, nous avons déjà vu des résultats tangibles :

Georges, mon frère dont je te parle souvent et qui est basé à Lyon, a créé en seulement 48 heures un site web qui recense tous les centres d'inscription sur les listes électorales au Cameroun, Elections237.com. Des milliers de nouveaux électeurs peuvent ainsi s'inscrire pour exercer leur droit civique le jour J.

Et avec l'arrivée des premiers membres dans la communauté, nous comptons faire grandir cette plateforme en y mettant toutes les informations sur les élections. Les différents candidats et leurs programmes ainsi que les dernières nouvelles. Faisant de la future élection présidentielle, la première du genre sous l'ère digitale.

Cet exemple, parmi d'autres, me confirme que le modèle Panjap fonctionne. Il me rappelle aussi pourquoi je me lève chaque matin : bâtir des structures utiles qui transforment notre société.

Pourquoi créer Panjap maintenant ?

Je crois sincèrement que nous sommes à un moment charnière de notre histoire. Le Cameroun a besoin de tous ses talents, où qu'ils soient. Notre pays a besoin de vous maintenant, de vos compétences, de votre vision du monde, de votre expérience. Face à la prédation en ressources humaines que nous subissons de la part d'autres nations, il est primordial que nous nous mobilisions.

J'ai aussi constaté, à travers mes différentes aventures entrepreneuriales avec Agrifrika ou Katering par exemple, que l'union fait vraiment la force. Seuls, nous pouvons aller vite, mais ensemble, nous irons beaucoup plus loin. Et comme on dit chez nous, "une main ne peut pas attacher une boule de koki."

Panjap incarne cette conviction profonde : notre avenir se construit projet après projet, contribution après contribution.

Une invitation, pas une obligation

Aujourd'hui, nous cherchons à rassembler nos 100 premiers membres fondateurs. Des personnes comme toi, qui comprennent intuitivement l'importance de passer des paroles aux actes. Des personnes qui vont nous aider à structurer l'avenir de cette belle communauté.

L'adhésion annuelle est de 49€ pour la diaspora ou 19.000 FCFA pour ceux qui résident au Cameroun. Ce n'est pas un don, mais un investissement dans une communauté d'action où ton expertise sera enfin valorisée à sa juste mesure.

J'ai parfois échoué dans mes projets, et j'ai appris à reconnaître humblement mes limites. Panjap pourrait ne pas fonctionner comme nous l'espérons. Mais dans ce cas, nous aurons au moins essayé de créer quelque chose de significatif plutôt que de rester dans notre zone de confort.

Et si ça marche ? Si, ensemble, nous parvenons à créer cette communauté d'impact dont le Cameroun a tant besoin ? Imaginez la fierté que nous ressentirons tous d'avoir été parmi les premiers à y croire.

Une question pour conclure

Je voudrais terminer cet article en te posant une question simple : "Dans dix ans, quand tu regarderas en arrière, préféreras-tu avoir tenté de construire quelque chose d'impactant pour notre pays, ou regretteras-tu de n'avoir été qu'un spectateur ?"

Si tu es prêt à passer de l'observation à l'action, je t'invite à nous rejoindre sur www.panjap.com.

Projet après projet, ensemble, nous construisons notre pays.



Douala 🇨🇲 

Le projet qui pourrait tout changer

Cette semaine, nous avons lancé un nouveau projet. Un projet sur lequel nous réfléchissons depuis plusieurs années déjà. Un projet qui a le potentiel de transformer totalement notre pays.

Il s’agit d’une communauté : Panjap. Une communauté qui va rassembler tous les Camerounais d’ici et d’ailleurs autour d’un point commun : l’envie de voir le pays se développer.

Je t’en parlerai plus en détail plus tard. En attendant, je t’invite à y jeter un coup d’œil et à t’inscrire pour faire partie des membres fondateurs.

👉 https://panjap.com


Douala 🇨🇲 

Le capital le plus précieux que tu possèdes (et que tu négliges peut-être)

“Il faut 20 ans pour bâtir une réputation et 5 minutes pour la détruire. Si tu y réfléchis, tu agiras différemment.”Warren Buffett

“La réputation s’entretient aussi par la discipline à ne pas céder à la tentation du gain rapide. Attendre protège ton image à long terme.”Charlie Munger

“Il faut de nombreuses bonnes actions pour construire une bonne réputation, et une seule mauvaise pour la perdre.”Benjamin Franklin

Aujourd’hui, j’ai eu une très belle discussion avec l’une des personnes que j’ai eu la chance de rencontrer depuis mon retour au Cameroun. Une personne d’une intelligence qui n’a d’égal que son altruisme. Mon bon petit Joël Wega. Je dis mon bon petit, mais en réalité, c’est un grand homme. Un vrai bonhomme. Une de ces personnes sur qui le Cameroun saura pouvoir compter pour son renouveau.

Nous avons discuté d’un sujet que j’aime souvent aborder avec mes proches. Un sujet qui me tient à cœur. Un sujet dont Joël est un grand maître incontesté : la réputation.

J’ai l’habitude de dire que la réputation, c’est le plus grand capital d'un être humain. C’est la seule chose avec laquelle nous ne devons jamais nous amuser. Que ce soit dans les affaires ou dans la vie privée. Ta réputation fait partie de tes biens les plus précieux, et tu devrais la garder comme la prunelle de tes yeux. C’est ta réputation qui fera qu’après avoir tout perdu, les gens te feront confiance pour recommencer à zéro sans rien. D’ailleurs, comme le disait déjà Publilius Syrus, “une bonne réputation vaut plus que de l’argent.”

C’est un sujet que j’ai passé une bonne partie de ma vie d’adulte à étudier. Mais pour une raison que je ne saurais expliquer, quelques fois je me perds et me retrouve en train de commettre des actes qui, au lieu d’améliorer ma réputation, contribuent à la détériorer. Discuter avec Joël aujourd’hui a été un réveil décisif. Lui qui est la personne que je connais après Warren Buffett et Charlie Munger, qui maîtrise le mieux le sujet.

Il ne t’en parlera pas directement, mais dans ses actes, tu sauras qu’il a un niveau très élevé sur le sujet. Le Lionel Messi de la discipline.

Et la réputation, c’est quoi ? C’est l’image ou l’opinion collective que tu inspires aux autres. Cette image est basée sur tes actions passées, tes comportements, ta parole et tes résultats. En gros, c’est ce que les gens disent de toi quand tu n’es pas là.

La réputation se construit sur le temps, de façon lente. Elle est souvent basée sur la cohérence entre ce que tu dis et ce que tu fais. Elle est très fragile, mais affecte tes relations, les opportunités qui viennent à toi, la confiance et la crédibilité que les gens te portent.

Il est donc primordial d’en avoir une très bonne, en faisant attention à son comportement. Comme dit souvent Warren Buffett, “Ne fais rien que tu ne voudrais pas voir publié en première page du journal local, écrit par un journaliste intelligent mais hostile… Te sentirais-tu à l’aise si cet article en première page était lu par ton conjoint, tes enfants ou tes petits-enfants ?” Tu construis aussi ta réputation en tenant ta parole, l’élément de base de la réputation. Et surtout, en étant honnête et juste avec tous ceux avec qui tu interagis.

Cette discussion avec Joël était le coup de fouet dont j’avais besoin juste avant de fêter mon anniversaire (le 28 mai, si tu as déjà oublié). Histoire de corriger le tir et de rajuster la trajectoire de ce chemin qui mène à la meilleure version de moi-même. Je ne pourrais le remercier assez pour ses mots, son exemple et ce qu’il a fait pour moi aujourd’hui. C’est peut-être mon petit, mais je lui ai officiellement décerné le titre de mon référent en matière de réputation. Désormais, quand il s’agira de poser ou pas un acte qui pourrait avoir un impact positif ou négatif sur ma réputation, la question que je me poserai sera “Qu’est-ce que Joël aurait fait ?” Il vient juste de piquer le job à l’oracle d’Omaha, Warren Buffett.

Et toi ? Comment tu gères la question de la réputation ? La prends-tu assez au sérieux ou bien, comme certaines personnes, tu te mets en route et tu laisses le vent te pousser ?

Y a-t-il des Joël Wega dans ta vie ? Sur le sujet de la réputation ou un autre d’ailleurs ? Si oui, est-ce que tu leur dis assez merci pour l’exemple qu’ils sont et le niveau de standard qu’ils t’imposent par leurs actes ?


Douala 🇨🇲 

Le monde que tu vis est le monde que tu construis

Nous vivons dans le monde que nous avons construit. La plupart des êtres vivants subissent leur habitat, subissent le monde qu’ils ont hérité de la nature. Et c’était d’ailleurs aussi le cas pour nous il y a quelques milliers d’années. Ensuite, nous avons évolué, nous sommes devenus intelligents et nous avons commencé à modifier notre habitat pour ne plus forcément le subir, mais vivre dans un monde que nous avions choisi.

Donc chaque fois que tu te plains des choses qui ne marchent pas comme tu l’aimerais, sache que tu as la possibilité de changer le monde dans lequel tu vis. Comme l’ont fait ceux qui sont passés avant toi. Et chaque fois que tu poses un acte, rappelle-toi que cet acte contribuera — en bien ou en mal — à façonner le monde dans lequel tu vivras demain.

Il ne sert à rien de fuir ton pays pour aller vivre chez les autres parce que les conditions y seraient meilleures. Tout ce que tu peux apprécier là-bas n’est en aucun cas le fruit de la nature ou du hasard. C’est une construction humaine. Une construction des personnes qui y ont vécu. Il te suffirait de connaître la recette pour la reproduire ici, chez toi.

De la même façon que nous, en tant qu’êtres humains, nous nous disons supérieurs aux autres êtres vivants qui, eux, continuent de subir la nature, c’est exactement de cette façon que tous ceux chez qui tu iras te réfugier pour profiter du monde qu’ils ont construit se diront supérieurs à toi. Et sur ce point, ils n’auront pas totalement tort.


Douala 🇨🇲 

Et si ton rôle, c’était juste d’éveiller ?

Aujourd'hui, j'ai vécu quelque chose de spécial. Je marchais dans une rue de Bonamoussadi et devant moi se trouvait un jeune garçon en tenue scolaire. Arrivé au niveau d'une voiture garée sur le côté, il a laissé tomber le verre en plastique qu'il tenait en main.

Moi, naturellement, je l'ai interpellé en disant : "Est-ce que c'est bien ça, mon petit ?" Il a continué son chemin, a hésité un peu, puis a fait demi-tour et est revenu ramasser son verre. Et je lui ai dit qu'il y avait certainement une poubelle pas loin et qu'il pourrait y jeter son déchet.

J'étais tellement fier de cette séquence, car je ne pouvais m'empêcher de penser que j'avais peut-être converti un jeune au fait de ne plus jeter les ordures sur la voie publique. Mais je sais qu'il y a quelqu'un qui viendra me dire que ça ne servira à rien, que ce jeune recommencera avec ses mauvaises habitudes dès demain.

C'est peut-être vrai. Mais là n'est pas le point de mon message. Ce que j'aimerais te faire savoir, c'est que notre problème, c'est souvent juste de l'ignorance. On se plaint des comportements des autres, du pays qui va mal, des gens qui ne font pas ce qu'ils sont censés faire. Mais on se pose rarement la question de savoir s'ils savent même ce qu'il faut faire.

Si, comme moi, tu fais partie des personnes qui ont une petite idée de ce qu'il faut faire, je t'invite à communiquer au maximum autour de toi. À prêcher le changement que tu aimerais voir. Il ne sert à rien de se plaindre et de traiter les autres de tous les noms. La plupart du temps, ils sont juste ignorants.

Rappelle-toi : ne jamais expliquer par la malice ce qui peut s'expliquer simplement par la bêtise.


Douala 🇨🇲 

Memento Mori : Ce que tu dois te rappeler avant d’abandonner

“Memento Mori”
C’est du latin. Littéralement, cela signifie “rappelle-toi que tu vas mourir.” C’est un précepte fondamental dans la philosophie stoïcienne. Certains, comme Ryan Holiday, en ont carrément fait une médaille à porter sur soi. D’autres l’ont tatoué sur leur bras pour ne jamais l’oublier.

Nous allons tous mourir. Et pourtant, nous vivons comme si cela n’allait jamais arriver. Nous nous accrochons à des choses que nous allons laisser sur cette Terre. Nous ne profitons pas assez de ceux que nous aimons, comme s’ils allaient toujours être là. D’ailleurs, nous ne leur disons pas assez à quel point nous les aimons… jusqu’à ce qu’un jour, le destin frappe, sans prévenir.

Souvent, les gens me prennent pour un fou. Ils ne comprennent pas mes choix. Ils ne comprennent pas pourquoi je me bats pour des combats qu’ils jugent perdus d’avance. Ce qu’ils ne comprennent pas, en réalité, c’est que nous allons tous mourir. Et tant qu’à vivre une vie qui finira forcément, autant qu’elle ait du sens. Autant qu’elle ait été vécue pour un idéal. Plutôt que pour des illusions qu’on finira par nous arracher, tôt ou tard, sans notre avis.

La prochaine fois que tu hésites à te lancer, que tu préfères rester dans ta zone de confort au lieu de te battre pour ce qui compte vraiment, rappelle-toi du Memento Mori.
Rappelle-toi que nous allons tous mourir. Qu’on se cache ou pas.


Douala 🇨🇲 

Le combat pour l'Afrique : Soutiens ceux qui sont déjà dans l'arène

Il y a 2 jours, je te parlais de Michelle et de son blog qu’elle venait de lancer. Aujourd’hui, j’aimerais t’inviter à aller lire son deuxième texte. Une vraie pépite.

Comme je dis souvent, on ne perdra pas cette bataille parce que ceux qui se sont lancés ne sont pas assez forts. Mais parce qu’ils n’auront pas reçu assez de soutien de ceux qui ne se sont pas lancés.

Malgré tous les obstacles mis sur notre chemin par l’ennemi, nous avons une jeunesse qui prend de plus en plus conscience de ce que c’est qu’être africain et de l’importance de préserver notre héritage, notre culture, notre peuple. Si en tant qu’Africain, tu n’as pas encore fait ton éveil de conscience, je t’invite au moins à soutenir tous ceux qui sont déjà dans l’arène en train de mener ce combat pour notre survie.

Tu as peut-être du mal à te le visualiser, mais c’est aussi pour toi et pour ta descendance qu’ils se battent. Ne manque jamais l’occasion de leur laisser un mot d’encouragement, de partager leurs travaux même quand tu n’es pas d’accord ou que tu ne comprends pas vraiment de quoi il s’agit. Et qui sait, un jour, peut-être toi aussi tu rentreras dans l’arène afin de donner à notre camp toutes ses chances de victoire.

En attendant, je t’invite vivement à aller lire ce second texte de Michelle.


Douala 🇨🇲 

Vivre en Occident quand on est Africain : La question qui dérange

Faut-il encore se justifier de vivre en Occident (quand on est Africain) ? C’est la question qu’a traité mon pote Raoul dans son texte du 6 mai 2025.

Comme à son habitude et avec sa plume aussi fine que bienveillante, il a abordé cette question sous un angle de vue assez intéressant. Et comme tout violeur qui ne voterait jamais pour que la peine de mort soit appliquée au crime du viol, il a conclu qu’on ne devait pas forcément en avoir honte. Que chacun devait faire ce qui le rendait heureux, que ce soit vivre en Afrique ou en Occident. Bref, le sempiternel discours de tous les mbenguistes qui ont décidé que l’Afrique était un enfer et que leur place dorénavant était en Occident.

Mes propos sur la question sont souvent très durs, je le reconnais. Mais ne dit-on pas qu’aux grands maux, il faut sortir les grands remèdes ?

Si nous nous posons même cette question, c'est qu’il y a un problème. Je ne pense pas qu’un Africain qui vit en Afrique se pose la question de savoir s’il doit se justifier d’y vivre. Je ne pense pas que les Blancs se justifient de vivre en Occident. Si nous nous posons cette question, c’est parce que nous sommes des poissons qui avons décidé de vivre dans la forêt. Et vu que ce n’est pas notre habitat naturel, il est normal que nous devions nous justifier en longueur de journée.

Après, comme les mbenguistes aiment à le dire, chacun vit là où il trouve son bonheur. Mais la question que je me pose souvent est : qui construit ce bonheur ? Parce que nous ressemblons beaucoup à des parasites. La quasi-totalité de ceux qui nous disent aujourd’hui qu’ils vivent en Occident parce qu’ils sont épanouis et y trouvent leur bonheur, seront les premiers à fuir cette même Occident pour revenir en Afrique si la guerre y éclatait. Et on a pu le constater avec la guerre en Ukraine.

On ne pourra jamais leur retirer le choix de vivre où bon leur semble. De même qu’on ne pourra jamais empêcher un charognard de se nourrir de la carcasse des morts, c’est dans leur nature. Mais il faut aussi qu’ils sachent que se justifier devant nous et surtout devant les peuples chez lesquels ils ont décidé d’être des parasites fait partie du contrat. Et qu’ils le veuillent ou non, eux et toute leur descendance passeront leur temps à se justifier. Il n’y a qu’à demander à tous ces Noirs installés aux États-Unis depuis des siècles malgré qu’ils n’avaient jamais demandé à y être.

Chaque chose a un prix, et le prix du soi-disant bonheur qu’ils ont décidé de profiter maintenant, c’est ça : se poser des questions existentielles qu’ils se transmettront de père en fils. Comme demandait Sefyu, “Trop foncé pour être français ou quoi ?” Oui mon pote, beaucoup trop foncé pour l’être. Beaucoup trop foncé!


Douala 🇨🇲 

La relève est là : Michelle lance sa plume pour l’Afrique

Je ne sais pas si ta vie est aussi intéressante. Mais je peux te dire que depuis que je me suis mis à écrire et à partager le peu de choses que je sais — et surtout mon amour indéfectible pour le Cameroun et notre continent africain — que de belles choses m’arrivent. Et je sais que ce n’est que le début.

Il y a quelques semaines, je te parlais de Michelle, cette jeune Camerounaise vivant en France, qui avait pris sur elle d’écrire une lettre pour répondre à mon texte concernant un de mes héros Ernest Ouandié. Elle avait pris le temps de rédiger une longue réponse de 4 pages, de l’imprimer, d’aller à la poste et de me l’envoyer par courrier recommandé avec accusé de réception jusqu’à Douala. Dépensant plus d’une dizaine d’euros, rien qu’en timbres.

Aujourd’hui, Michelle a franchi un nouveau cap. Ce matin, elle m’a écrit pour m’annoncer qu’elle lançait son propre blog. Elle aussi, pour partager son amour du continent. Mais surtout, pour faire partie de cette nouvelle génération d’Africains qui savent pourquoi ils sont là et quelle est leur mission.

Son premier texte est tout un symbole. Il parle du Burkina Faso et du Capitaine Ibrahim Traoré.

Je t’invite vivement à aller le lire, à t’abonner à sa chaîne WhatsApp pour ne rater aucun de ses prochains articles, et surtout à laisser un cœur violet sur son article pour lui montrer que tu viens de ma part.

À défaut d’être actif dans le combat, apportons tout le soutien nécessaire à ceux qui ont décidé de l’être.

Félicitations Michelle !
Lisette et moi sommes extrêmement fiers de toi !


Douala 🇨🇲