Le Business & L’Amour

Le business pour moi c’est un peu comme le mariage. On a du mal à se lancer, on hésite, on hésite, on cherche la bonne opportunité, on analyse et on analyse encore. Et souvent, on se jette à l’eau par défaut ! Parce qu’on a vu tout le monde à l’eau ou parce qu’on se dit “Essayons quand même voir”.

Moi ça fait plus de 4 ans que je suis marié et ça fait plus de 4 ans que je me demande de temps en temps mais qu’ai-je fait? Pas parce que je n’aime pas ma femme ou que je ne me sens pas bien dans mon mariage. Non! Juste parce que c’est dur ! Ce n’est pas facile tous les jours. Un peu comme en affaire où il y a des jours vous vous demandez pourquoi ce n’est que sur votre tête que le Ciel veut tomber.
Pourquoi je reste encore marié malgré tout ? Parce qu’il y a aussi des moments magiques, des moments que vous ne voudriez échanger pour rien au monde. Un peu comme les jours où en affaires, vous décrochez de nouveaux clients importants ou que vos produits reçoivent un accueil favorable sur le marché.

Souvent dans l’euphorie de ces jours magiques, vous prenez des décisions folles, “Allons-y, faisons un enfant!”. Et vous avez là créé une petite filiale de votre business que vous voyez grandir tout ému. Ensuite les mauvais jours reviennent, vous vous demandez pourquoi vous êtes encore dans ce mariage, dans ce business. Vous voulez tout laisser tomber, vous regardez votre fils, la joie qui l’anime, le bonheur innocent qui le parcoure, vous regardez cette filiale que vous avez créée, tous ces emplois que vous avez créés, toutes ces familles que vous faîtes vivre. Et là vous vous ressaisissez et vous continuez le combat. Et le cycle recommence !

Pour certains l’histoire finit mal, divorce, faillite. Pour d’autres l’histoire ne finit jamais, enfin ils ne sont plus là pour voir la fin. Quant à moi, je poursuis mon petit bonhomme de chemin. Un jour dans les vallées, un jour sur les monts.

Mais une chose est sûre, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que j’aurais le courage de le refaire. Il faudrait être sadique. Mais je suis immensément fier de m’être lancé sans réellement savoir ce qui m’attendait.
Un peu comme ce petit spermatozoïde qui fait la course avec un milliard de ses frères pour naître au #Kivu en pleine guerre, je ne savais pas vraiment ce que je faisais. Heureusement que je n’y ai pas réfléchi avant.

Alors pour vous tous qui voulez vous engager en affaire comme en amour, j’ai un conseil pour vous. Ce n’est pas du tout facile ! C’est même plus difficile que ce que vous imaginez. Toutes vos analyses et vos calculs ne vous serviront pas à grand chose. Mon conseil pour vous c’est de vous lancer le plus tôt possible, échouer le plus tôt possible s’il le faut ou vous battre comme un beau diable jusqu’au bout. Parce qu’en réalité, au final, ce qui compte c’est l’expérience vécue, le chemin parcouru. Vous n’emporterez pas dans votre tombe votre belle femme ( ou votre beau mari ), vos beaux enfants, votre belle entreprise, vos millions ou encore vos titres. Vous emporterez votre expérience, vos souvenirs. Et où que vous soyez plus tard après la mort, y repenser vous fera “peut-être” un peu sourire.

Pour ma part en Amour, je suis sur un petit mont aujourd’hui en attendant la prochaine vallée. On ne sait jamais quand elle arrive, il n y a pas de GPS ici ! Et en affaires, je suis dans une grande vallée, bien profonde même, mais bon je continue de marcher, qui sait le prochain sommet n’est peut-être plus qu’à un jour de marche. L’aventure est hyper excitante.

Bonne fête à tous ceux qui se sont engagés, qui se sont lancés, en #Amour comme en #Business !

EDIT:

  • Ce texte a été écrit et publié pour la première fois le 14 Février 2018 à Barberaz 🇫🇷
  • Une deuxième filiale a vu le jour en amour.
  • En amour le petit mont a débouché quelques années plus tard sur une falaise.
  • En business, les vallées se sont succédées mais l'envie de faire plus a grandi encore plus.
  • Malgré les échecs, l'expérience vécue me pousse à recommencer chaque fois. En business comme en amour!
  • Je publie ce texte de nouveau aujourd'hui suite à une conversation avec un bon ami qui disait vouloir faire une vidéo pour parler de la corrélation entre l'entrepreneuriat et le mariage. Comme quoi...


Douala 🇨🇲

Copywork ou l'art d'écrire

Tu le sais peut-être déjà, j'aime écrire. Je pense que l'écriture fait partie des plus grandes inventions de l'espèce humaine. Une de celles qui nous ont propulsé au sommet de la chaîne alimentaire. Dès lors que nous avons appris à retirer ce que nous avions dans nos têtes pour les poser par écrit afin de passer un message le plus fidèlement possible sur plusieurs générations, notre productivité a fait un bon de géant. Bref, écrire fait partie de notre patrimoine. Et nous devrions le protéger à tout prix.

Cependant, écrire n'est pas toujours facile. Nous avons tout un tas d'idées en tête mais les coucher par écrit nous paralyse. Nous sommes pris du syndrome de la feuille blanche. Nous ne savons pas quelle voix utiliser, comment agencer les mots, quel style serait le plus adapté pour dire ce que nous avons en tête. Je le sais parce que c'est ce que je ressens presque chaque fois que je m'assois pour écrire de façon proactive. Parce que c'est de ça qu'il s'agit ici, l'écriture proactive ou délibérée.

Je fais la distinction entre 2 grands types d'écriture, bien que les 2 demandent une certaine aptitude pour pouvoir produire d'excellents textes:

  1. L'écriture réactive. Quand il s'agit de répondre à une question, de faire un commentaire ou d'exprimer toute autre réaction par rapport à un sujet qui nous est posé.
  2. L'écriture proactive. Comme celle que je fais actuellement. Quand il s'agit d'exprimer une idée, de donner son point de vue ou tout simplement d'écrire pour la beauté de l'acte.

Quand il s'agit d'écriture proactive, la tâche devient un peu plus difficile. Et on en vient à se demander comment font ces écrivains qui écrivent plusieurs livres par an. 

Comme avec toute chose, la meilleure façon de t'améliorer c'est la pratique. L'écriture ne déroge pas à la règle. Pour mieux écrire il te faut juste écrire. Je sais que ça paraît absurde.
Comment faire pour améliorer une chose en la pratiquant si la pratiquer nous paralyse?
Nous allons diviser le problème en 2 parties. Dans l'écriture nous avons la première partie qui consiste à chercher les bons mots, formuler les bonnes phrases et paragraphes afin que notre texte soit digeste. Et il y a la deuxième partie qui consiste juste à écrire ces mots, phrases et paragraphes après les avoir trouvés. Et ce qui fait le plus blocage ici c'est la première partie. Nous allons donc la mettre de côté et commencer par la deuxième partie qui est tout simplement d'écrire. Comment?
En faisait du "copywork".

Le copywork est une technique qui consiste à recopier "à la main" mot pour mot le travail d'un maître. Tu connais certainement un grand écrivain dont tu apprécies le style et tu aimerais écrire de la même façon que lui. Prends un de ces ouvrages et pendant 30 minutes (ou plus) par jour, recopie-le. Le but étant juste de reproduire à la main son travail. Fais-le pendant au moins 3 mois. Voire plus. Le temps que ça te prendra pour maîtriser son style d'écriture. Ce qui se fera naturellement.
Pendant ces exercices de copies, ta mémoire musculaire va s'habituer aux mots choisis, à leur agencement, à la formation des phrases et des paragraphes, ainsi qu'à son style. Et si tu as bien fait tes devoirs, ce ne sera plus qu'une question de temps avant que toi aussi ne devienne un as dans cette partie.

C'est une technique très ancienne qui a été utilisée par de nombreux écrivains très célèbres. Elle fut popularisée par Benjamin Franklin qui emmena l'exercice un peu plus loin, en essayant de reproduire le texte de l'auteur avec ses propres mots. Mais tu n'en es pas là. Contente-toi juste de recopier le texte.
Et si ça te paraît stupide, sache que c'est la même technique qui est utilisée pour apprendre presque toutes les activités, recopier les grands maîtres. Les musiciens apprennent la musique en rejouant les classiques, les chirurgiens en regardant les plus expérimentés faire. Les sportifs en se repassant les meilleures phases de jeu. Même toi, tu as certainement des personnes dans la vie que tu essaies d'émuler pour devenir une meilleure personne, tes parents, tes mentors ou tes idoles.
Le meilleur moyen d'apprendre quoique ce soit c'est d'imiter les meilleurs. Et une fois l'art maîtrisé, tu pourras peaufiner ton propre style.

Peut-être que tu te dis que tu es trop vieux pour cet exercice. Non! il n'est jamais trop tard pour apprendre quelque chose de nouveau. Je parie que dans tes entrailles sommeille un livre auquel tu aimerais donner vie mais tu ne sais pas comment t'y prendre. Peut-être que comme moi tu es un entrepreneur et que tu as besoin d'écrire des textes de vente pour vendre tes produits et services. C'est encore possible de devenir un très bon copywriter. Il te suffit de chercher les 100, 1000 (en fonction de ton ambition) meilleures lettres de vente et de les recopier à la main chaque jour jusqu'à ce que ça devienne naturel pour toi.

Si rien de tout ça ne te parle. Il y a au moins une chose que tu peux faire. Et c'est la raison principale pour laquelle je fais ce texte. Si tu as des enfants, fais-leur faire cet exercice chaque matin au réveil. Choisis pour eux les meilleurs livres jamais écrits. Qu'ils grandissent en pratiquant le copywork chaque matin. Ça fera partie des meilleurs cadeaux que tu pourrais leur faire.

Écrire est un super-pouvoir de la race humaine. Nous devrions le protéger à tout prix et le passer de générations en générations. N'en déplaise aux grands manitous de l'intelligence artificielle.


Douala 🇨🇲

La Tranquillité d'Esprit Ultime

Il y a une citation Sénèque que j'aime beaucoup. Elle dit ceci:

"La plus grande tranquillité d'esprit est de ne rien faire de mal. Ceux qui manquent de maîtrise de soi vivent une vie désorientée et perturbée."
Il parle ici de tranquillité d'esprit ou de "paix du coeur" comme certains l'appellent. Et il appelle à ne faire que du bien si nous voulons être en paix. Comme quoi ce qui nous empêche d'être en paix avec nous-même provient des actes que nous posons tous les jours. 
Nous savons la plupart du temps ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Nous savons ce que nous devons faire et ce que nous ne devons pas faire. Mais nous manquons de maîtrise de soi. Nous succombons à nos désirs, à nos faiblesses et ne respectons pas cette règle simple de ne jamais rien faire de mal. Par conséquent nous sommes tout le temps en proie à la peur, à l'anxiété et vivons des vies désorientées et perturbées comme il le dit.

Chaque fois que ton esprit est troublé, que tu es désemparé ou dans une situation qui t'empêche de dormir; demande-toi ce que tu as fait de mal pour te retrouver là. Parce que ça ne peut être que la conséquence d'un acte posé plus tôt. Et souvent d'un mauvais acte. 
Tu sais ce qui est bon pour toi et ce qui ne l'est pas. Tu sais ce qui est bon pour la société et ce qui ne l'est pas. Tu connais quels sont tes devoirs et quels sont les droits des autres. Il te revient donc de faire preuve d'assez de maîtrise de soi pour rester du bon côté si tu veux avoir la tranquillité d'esprit ultime.

Je pourrais citer ici une multitude de choses que nous savons être mal mais que nous faisons quand même pour un plaisir rapide ou toute autre caprice. Mais ce n'est pas le point du texte. Je te laisse définir ce qui est mal pour toi et ce qui ne l'est pas. Et chaque fois que tu seras dans le doute, fie-toi à ton esprit. S'il n'est pas paisible c'est qu'il y a eu un acte posé qui n'était justement pas le bon. Trouve-le et catégorise-le dans les actions à ne plus commettre si tu veux pouvoir continuer de profiter d'une vie paisible et d'une paix du coeur ultime.

Et qu'en est-il de toutes ces choses que tu ne connais pas et que tu feras mais qui ne te conduiront pas à la paix du coeur que tu désires?
Là réside la source ultime de tous les malheurs, l'ignorance. Il te revient de réduire ton ignorance au minimum si tu veux pouvoir profiter d'une tranquillité d'esprit maximale. Je complèterais donc cette citation en disant "La plus grande tranquillité d'esprit est de ne rien faire de mal et de réduire son ignorance au minimum. Ceux qui manquent de maîtrise de soi et se refusent d'apprendre vivent une vie désorientée et perturbée."


Douala 🇨🇲

Book review: Building a StoryBrand - Donald Miller

Donald Miller is an American author and public speaker who writes about faith, God, and Self-discovery. But he is mostly known for his writings about Business and specifically marketing. He wrote the bestseller “Building a StoryBrand” and popularized the StoryBrand Framework.

The StroryBrand Framework is inspired by the way all good storytellers craft their stories to be enticing to their audience. It’s designed to help business owners clarify their message and put their customers as the heroes in their narrative. 

In a nutshell, a good story is about a character who wants something and encounters a problem before they can get it. At the peak of their despair, a guide steps into their lives, gives them a plan, and calls them, to action. That action helps them avoid failure and ends in success.

The StoryBrand Framework Principles:

  1. The customer is the hero, not your brand.
  2. Companies tend to sell solutions to external problems, but customers buy solutions to internal problems.
  3. Customers aren’t looking for another hero; they’re looking for a guide.
  4. Customers trust a guide who has a plan.
  5. Customers do not take action unless they are challenged to take action.
  6. Every human being is trying to avoid a tragic ending.
  7. Never assume people understand how their brand can change their lives. Tell them.

Following this framework, the author explains how a business can position its brand as a guide to solve a customer problem. It’s a powerful tool anyone with a story can use. All you have to do is answer the questions in each part of the framework. He then goes on to explain how business owners can use the BrandScript built using the framework in all their marketing materials. From their websites to their business cards. He also tips how StoryBrand can transform a large organization by getting it on a mission.

In the end, the author gives us 5 almost free things we can do to implement the StoryBrand Framework and grow our businesses:

  1. Create a One-liner
  2. Create a Lead Generator and Collect Email Addresses
  3. Create an Automated Email Drip Campaign
  4. Collect and Tell Stories of Transformation
  5. Create a System That Generates Referrals

This is an excellent marketing book. It introduces marketing from the perspective of storytelling. A view few business owners often take. And exactly why we have such a hard time explaining what our businesses do or even convincing customers to do business with us. If you are in that category, don’t hesitate to read the book and act on it. It’s probably the best thing you’ll do for your business this year. 


Douala 🇨🇲

Note de Lecture: L’homme Le Plus Riche De Babylone - George S. Clason

George Samuel Clason est un auteur américain né vers la fin du 19e siècle. Passionné d’écriture, il a fondé une entreprise d’édition qui fut la première à publier des cartes routières des Etats-Unis et du Canada. Mais le gros de son travail consistait à écrire des pamphlets sur le sujet de la réussite financière. Ses pamphlets sous formes de fables étaient distribués à leurs clients par des banques et compagnies d’assurance. Les plus célèbres d’entre eux ont été compilés dans un livre, “L’homme Le Plus Riche De Babylone”, en 1926.

Le livre traite de l’éducation financière. Et de tous les livres que j’ai pu lire jusqu’ici sur ce sujet, il est le plus pratique. La plupart des autres s’en étant inspiré pour écrire le leur tellement le message est clair et simple.

L’auteur nous raconte l’histoire de Arkad, un personnage fictif, qui de simple scribe est devenu l’homme le plus riche de Babylone. À travers des fables toutes aussi passionnantes les unes que les autres, il nous distille les secrets de la réussite financière et aussi quelques conseils très avisés pour une vie réussie.

La première chose à retenir si on veut devenir riche, c’est qu’il faut le désirer. Une fois que ce désir est ancré, de toutes les sommes d’argent que nous gagnons, nous devons nous payer d’abord. Se payer d’abord veut dire retirer une partie de cet argent et le mettre de côté. Il ne s’agit pas de l’utiliser pour payer son loyer, sa nourriture ou ses habits. Car dans ce cas, nous sommes en train de payer le bailleur, l’épicier et le marchand d’habits. Cette partie doit nous être réservée. Elle doit être mise de côté. Et seulement avec le reste nous pourrons payer les autres. Comme dit Arkad, “J’ai trouvé le chemin de la fortune quand j’ai décidé qu’une partie de ce que je gagnais me revenait”. Cette partie ne doit jamais être inférieure à un dixième. Conserve-là! Elle te revient.

Une fois que nous aurons maitrisé l’art de nous payer pas moins de 10% de tout ce que nous gagnons, nous pourrons faire fructifier cet argent. En faire des esclaves dorés qui travailleront pour nous. Mais avant nous devons commencer par remplir notre bourse.

Les 7 remèdes d’une bourse vide:

    1. Pour chaque 10 pièces que vous gagnez, n’en utilisez que 9.
    2. Contrôlez vos dépenses.
    3. Faites fructifier votre or.
    4. Protégez votre trésor contre les pertes.
    5. Faites de votre propriété un investissement rentable.
    6. Assurez-vous des revenus pour l’avenir
    7. Augmentez votre capacité à gagner.

Les 5 lois de l’or:

    1. L’or vient volontiers et en quantité croissante à celui qui met de côté non moins d’un dixième de ses revenus pour se créer un patrimoine en prévision de son avenir et de celui de sa famille.
    2. L’or travaille diligemment et délibérément pour le sage possesseur qui lui trouve un usage rentable. Se multipliant comme les troupeaux au champs.
    3. L’or demeure sous la protection du prudent possesseur qui l’investit suivant les conseils d’experts dans sa gestion. 
    4. L’or échappe à celui qui l’investit dans des entreprises ou des causes avec lesquelles il n’est pas familier ou qui ne sont pas approuvées par les connaisseurs en gestion de l’or.
    5. L’or fuit celui qui le forcerait à rapporter des revenus impossibles, qui suit les conseils attrayants des escrocs et fraudeurs ou qui se fie à sa propre expérience et ses désirs irréalistes d’investissement.

À coté de ces lois fondamentales pour la réussite financière, l’auteur distille dans le livre de précieux conseils dont voici un morceau choisi:

    • La fortune est un pouvoir.
    • Quand la jeunesse se tourne vers la vieillesse pour des conseils, elle reçoit la sagesse de l’âge. Or trop souvent la jeunesse s’imagine que la vieillesse ne connaît que la sagesse d’époque révolue et donc n’en profite pas.
    • Le soleil qui brille aujourd’hui est le soleil qui brillait quand ton père est né. Et il brillera toujours quand ton dernier descendant basculera dans les ombres.
    • Les conseils sont donnés librement mais attention à n’écouter que ceux qui en valent la peine.
    • L’opportunité est une déesse hautaine qui ne perd pas le temps avec les gens qui ne sont pas préparés.
    • La volonté n’est autre que la résolution de mener à bien une tâche que vous vous êtes fixés. Si je me fixe une tâche aussi insignifiante qu’elle soit, je l’accomplis.
    • La richesse croît là où les Hommes dépensent de l’énergie.
    • La richesse croît par magie.
    • Une partie de tout ce que je gagne me revient. Pas moins d’un dixième.
    • La richesse d’un homme ne se trouve pas dans les pièces qu’il transporte dans sa bourse, mais dans le revenu qu’il a bâti, le ruisseau d’or qui arrose continuellement sa fortune et la garde toujours bien en point.
    • La malchance est attirée par ce qui brille.
    • Une bourse vide est une terrible tragédie pour l’Homme incapable de travailler ou la famille sans patriarche.
    • Plus nous avons de connaissances, plus nous pouvons gagner. Celui qui cherche à apprendre plus sur son art sera richement récompensé.
    • S’il veut se respecter lui-même, un Homme se doit de faire les choses suivantes. Il doit payer ses dettes avec la promptitude qu’il peut se permettre. Ne pas acheter ce qu’il n’est pas capable de payer. Il doit s’occuper de sa famille afin que celle-ci le tienne en haute estime et dise le bien de lui. Il doit rédiger un testament au cas où Dieu le rappelle à lui afin que ses biens soient correctement et honorablement divisés. Il doit avoir de la compassion pour les blessés et les infortunés. Et les aider dans la limite du raisonnable. Il doit accomplir de bonnes actions et être attentionné envers ses proches.
    • Chaque Homme doit pouvoir dompter son esprit de procrastination.
    • La chance peut être provoquée en saisissant l’opportunité.
    • Ceux qui sont prêts à saisir l’opportunité de s’améliorer attirent la chance.
    • La chance semble favoriser les hommes d’action.
    • L’action vous mènera au succès que vous désirez. Les hommes d’action sont favorisés par la chance.
    • La fortune qui se crée vite, disparait aussi vite.
    • Si tu désires aider ton ami, fais-le de façon qu’il ne transposera pas son fardeau sur tes  épaules.
    • Le prêteur sage ne cherche pas le projet risqué mais la garantie d’un remboursement sûr.
    • Mieux vaut un peu de prudence que de nombreux regrets.
    • Plus l’on a faim, plus l’esprit devient aiguisé et plus l’on devient sensible aux odeurs de nourriture.
    • Celui qui garde dans sa bourse l’or et l’argent qu’il n’a pas besoin de dépenser est bon envers sa famille et loyal envers son roi. Celui qui n’a que quelques pièces de cuivre dans sa bourse est indifférent envers sa famille et envers son roi. Mais celui qui n’a rien dans sa bourse est cruel envers sa famille et déloyal envers son roi. Car son coeur est aigri.
    • Les dépenses de vie ne doivent pas excéder 70% des salaires.

Ce livre est plein de sagesse et de bon sens. Les conseils sont simples, pratiques et faciles à suivre. Pour toute personne qui souhaite connaître le succès financier. Pour ma part, c’est le livre que j’offre à tous les jeunes qui rentrent dans la vie active. Dès leur quinzième anniversaire. 


Douala 🇨🇲

Tu mérites mieux!

Certaines personnes ne méritent pas ton temps, ni ton attention.
Il ne sert à rien de les garder près de toi. Au risque de penser que c'est toi qui n'est pas à la hauteur.

Bouge! Move on!
Continue de chercher les perles rares. Ces personnes qui sauront reconnaître ta valeur. Elles sont là dehors quelque part, ces personnes qui te méritent.

C'est ton film et tu es supposé en être l'acteur principal.


Douala 🇨🇲

Note de Lecture: Les Principes du Succès - Ray Dalio

Ray Dalio, est un milliardaire américain. Fondateur de Bridgewater, l’un des plus grand “Hedge Fund” au Monde. Il a été listé plusieurs fois dans le “Times 100” des 100 personnalités les plus influentes au Monde et détient une fortune élevée à plus de 19 milliards de dollars selon Forbes. 

Bridgewater a été créé par Ray Dalio dans son appartement en 1975. 2 ans après que ce dernier ait fini ses études. Aujourd’hui l’entreprise fait partie du “Fortune 500” des 500 plus grandes entreprises du Monde. Et bien que Ray Dalio ait laissé son poste de PDG en 2017 et son poste de chairman en 2021, l’entreprise continue de luire d’une aura exceptionnelle dans l’écosystème financier américain et compte plus de 1200 employés. C’est une belle “Success Story” à l’américaine.

Tout au long de sa carrière, Ray n’a eu cesse d’étudier la nature et les personnes, d’expérimenter, de voir ce qui marchait et ce qui marchait moins bien. Au départ c’était pour mieux gérer les investissements de l’entreprise. Ensuite, au fur et à mesure que cette dernière grandissait, il réfléchissait aux meilleurs moyens de garder la culture de départ et pouvoir performer au même niveau d’exigence qu’à leurs débuts. Il rassemblait toutes ces notes dans des principes qui étaient utilisés en interne comme une boussole pour une meilleure prise de décision et le socle de son sytème de management qu’il appelle “Une méritocratie des idées”.

Pour aider d’autres entreprises à connaître le même succès que Bridgewater et aussi par souci de transparence avec le monde extérieur, il publia cette liste de principes sur le site internet de l’entreprise. Dès sa publication, les principes connurent un franc succès. Des milliers de personnes écrivant à Ray pour le remercier d’avoir partagé avec eux cette liste extraordinaire de principes pour réussir. Certains lui proposèrent d’en faire un livre pour aider encore plus de personnes.

Les Principes du Succès est le livre qui en est résulté. Il se divise en 3 parties. Une première ou Ray parle de sa vie, son enfance, ce qui l’a conduit à l’adulte qu’il est devenu, pour mieux nous situer. Une deuxième partie où il partage avec nous tous les principes de vie qu’il a développé au fil du temps pour être une personne meilleure. Et enfin dans la troisième partie, il liste ses principes de travail. Ceux qu’il a utilisé pour faire de Bridgewater le géant qu’il est aujourd’hui. Cette partie est une vraie mine d’or pour tout manager. Elle couvre tous les aspects de la gestion d’une entreprise et de ses employés. Du recrutement, à la formation, au licenciement, à la rémunération en passant par le système de prise de décision. Tout y est minutieusement expliqué.

La plupart du temps nous sommes en admiration devant ces barons d’industrie qui ont réussi à construire, partant de rien, de véritables empires. Nous aimerions faire de même, mais n’avons pas assez d’informations sur la façon dont ces derniers se sont pris. Du coup, on se lance dans une course à tâtons qui est plus ou moins productive. Si seulement ces derniers avaient pris la peine, le long de leur ascension de documenter ce qui marche, ce qui marche moins bien et expliquer en détail les fondements de leurs succès, nous irions peut-être plus vite. C’est exactement ce qu’a fait Ray Dalio avec ce livre. Il nous partage sans tabou ce qui selon lui a fait son succès. Et nous serions bêtes de ne pas prendre d’excellentes notes.

Si seulement plus de personnes de son envergure. Plus de bâtisseurs pouvaient, comme lui, partager ouvertement les secrets de leur réussite. Nous serions certainement beaucoup mieux armé pour affronter ce long fleuve trouble qu’est l’entreprenariat. 


Barberaz 🇫🇷

Book Review: The First 20 Hours, How to Learn Anything Fast - Josh Kaufman

Josh Kaufman is the author of the bestseller “The Personal MBA”. One of my all-time favorite books about business. A book considered the Bible of business by many. In this book, he shows us how we can reach a good level at anything we learn the first time or even re-learn if we give it 20 hours. 

According to the author, deliberate practice is the core of skill acquisition. The amount of time it will take to acquire a skill is a matter of how much concentrated time we are willing to invest in deliberate practice and smart experimentation. Learning is valuable but must not be confused with skill acquisition. If we want to acquire a new skill, we must practice it in context. Learning enhances practice but it doesn’t replace it. If performance matters, learning alone is never enough. Skill acquisition requires practicing the skill in significant periods of focused concentration. 

He lays down the 10 significant principles of skill acquisition. 
1. Choose a lovable project.
The more excited you are about the skill you want to acquire, the more quickly you’ll acquire it. You naturally learn things you care about faster than things you don’t. 
2. Focus your energy on one skill at a time. 
Pick one, and only one new skill you wish to acquire. Put all of your spare focus and energy into acquiring that skill, and place other skills on temporary hold.
3. Define your target performance level.
Define what good enough looks like for you. The more specific it is, the better. The best target performance levels seem just out of reach, not out of the realm of possibility. As a rule, the more relaxed your target performance level, the more rapidly you can acquire the associated skill.
4. Deconstruct the skill into sub-skills.
Deconstructing a skill makes it easier to avoid feeling overwhelmed. Identify the sub-skills that appear to be most important and focus on the first. You’ll make more progress with less effort.
5. Obtain critical tools.
By ensuring you have the resources you need before you begin, you maximize your practice time.
6. Eliminate barriers to practice.
By rearranging your environment to make it easy to start practicing, you’ll acquire the skill in far less time.
7. Make dedicated time for practice.
The larger the dedicated block of time you set aside for practice, the better. Make time for at least ninety minutes of practice a day. And pre-commit to completing at least twenty hours of practice once you start.
8. Create fast feedback loops.
Fast feedback leads to rapid skill acquisition. The more sources of feedback you integrate into your practice, the faster you’ll acquire the skill.
9. Practice by the clock in short bursts.
Get a timer and set it each time for the time you want to practice. Practice until it goes off. No exceptions. The more periods of sustained practice you complete, the faster your skill acquisition. For rapid progress, set aside time for three to five twenty minutes of practice sessions a day.
10. Emphasize quantity and speed.
Instead of trying to be perfect, focus on practicing as much as you can as quickly as you can while maintaining “good enough” form. 

Practice is essential for skill acquisition but learning makes your practice more efficient. And in that spirit, he gives the 10 major principles of effective learning.
1. Research the skill and related topics.
Spend some time searching for resources connected to the skill you’re trying to acquire.
2. Jump in over your head.
If you’re not confused by at least half of your early research, you’re not learning as quickly as you’re capable of. Feeling stupid isn’t fun. However, reminding yourself that you will understand with practice will help you move from confusion to clarity as quickly as possible.
3. Identify mental models and mental hooks.
The more mental models and hooks you can identify in your early research, the easier it will be to use them while practicing.
4. Imagine the opposite of what you want.
A counterintuitive way to gain insight into a new skill is to contemplate disaster, not perfection. By studying the opposite of what you want, you can identify important elements that aren’t immediately obvious.
5. Talk to practitioners to set expectations.
Talking to people who have acquired the skill before you will help dispel myths and misconceptions before you invest your time and energy. By knowing what you can expect to see as you progress, you’ll find it much easier to sustain your interest in practice and avoid becoming discouraged early in the process.
6. Eliminate distractions in your environment.
The fewer distractions you have while practicing, the more quickly you’ll acquire the skill.
7. Used spaced repetition and reinforcement for memorization.
Spaced repetition and reinforcement is a memorization technique that helps you systematically review important concepts and information regularly. Ideas that are difficult to remember are reviewed often, while easier and older concepts are reviewed less often.
8. Create scaffolds and checklists.
Checklists are handy for remembering things that must be done every time you practice. They’re a way to systematize the process, which frees your attention to focus on more important matters. Scaffolds are structures that ensure you approach the skill the same way every time. Creating scaffolds and checklists makes your practice more efficient, and easier to visualize, which helps you take advantage of mental rehearsal, which can help with some forms of physical practice.
9. Make and test predictions.
The true test of useful learning is prediction. Based on what you know, can you guess how a change or experiment will turn out before you do it? Getting into the habit of making and testing predictions will help you acquire skills more rapidly.
10. Honor your biology.
According to Tony Schwartz, the optimal learning cycle appears to be approximately ninety minutes of focused concentration. Any more, and your mind and body will naturally need a break.

The rest of the book is the author documenting how he acquired 6 skills: yoga, programming, touch typing, go, ukulele, and windsurfing. 

You’ve probably heard of the 10,000 hours popularized by Malcolm Gladwell. And maybe that stopped you from trying to learn new things. Well, you don’t have to put 10,000 hours into a skill to be able to perform at a good enough level. Invest 20 hours, 20 hours of deliberate practice. After that, you’ll see if you like the skill enough to invest in what it takes to reach the expert level. 


Barberaz 🇫🇷

Le travail n'est pas forcément ce que tu penses

Il y a un constat que l'on peut faire quand nous observons l'évolution du Monde et de l'espèce humaine en particulier. Les Hommes se sont donnés beaucoup de mal pour changer leur environnement et améliorer leurs conditions de vie sur Terre. Et ce sur à peu près tous les plans. Aujourd'hui nous vivons dans une société que les premiers Hommes n'auraient pas imaginée possible. Et nous ne sommes pas prêts de nous arrêter. Le nombre d'innovations évoluant de façon exponentielle année après année. Nous ne ménageons pas nos efforts dans ce sens. Nous sommes une espèce qui travaille sans relâche.

Nous ne sommes pas la seule espèce vivante sur Terre à travailler autant. Chez les fourmis par exemple, le travail est très bien organisé et les individus travaillent quasiment toutes leurs vies. D'ailleurs presque toutes les espèces vivantes ont besoin de faire un effort pour se nourrir, rester en vie et perpétuer l'espèce. Toutes celles refusant de le faire étant vouées à la disparition. Le Travail, d'une façon ou d'une autre, étant la condition sine qua none pour la survie de tout type d'espèce sur Terre.

Au vu de ceci nous pouvons sans nous tromper dire du travail qu'il est un ensemble d'activités cordonnées d'un ou de plusieurs individus afin d'atteindre un objectif. Cependant notre société tend de plus en plus à définir le travail comme étant une activité surtout "rémunérée". Et c'est là où le bas blesse! Cette définition laissant sur le côté une très grande partie de tous les travaux qui ont consisté à hisser l'espèce humaine jusqu'à son niveau actuel. Et d'autres qui sont même le pilier de toutes les espèces vivantes.

Notre société a hiérarchisé le travail. Rendant certains plus glamours et plus importants que d'autres. Peut-être le résultat de la nécessité. Certains travaux apportant plus d'impact sur la communauté ayant gagné le mérite d'être mis sur un piédestal. Mais à quel moment avons-nous décidé ensemble les bases de cette hiérarchie? S'est-elle vraiment imposée d'elle-même par nécessité ou sommes-nous tout simplement les victimes d'un cercle de personnes puissantes qui désirent faire main basse sur l'une des institutions les plus anciennes de la Terre, le travail?

Nous avons l'impression aujourd'hui que ce qui définit le travail et son importance c'est la quantité d'argent qu'il peut générer et non ce qu'il peut apporter à la survie de l'espèce. Ce qui crée une grande dichotomie au sein même de certains groupes d'activités. Mais pire, laisse sur le carreau des activités entières. 

Elever sa progéniture est certainement un travail partagé par la plupart des espèces. Un travail d'une importance capitale car strictement lié à la survie de l'espèce. Cependant, nous ne disons pas des mères (ou pères) au foyer qu'il travaillent. Nous les considérons comme hors du marché du travail. Le problème étant qu'un enfant ne peut pas s'élever tout seul. Il faut bien que quelqu'un se colle à la tâche. Or il existe une corrélation directe entre la qualité d'éducation reçue par les enfants et la qualité de société que nous avons. Nous avons fait un travail rémunéré de les apprendre à lire et à écrire dans nos institutions appelées écoles. Mais comme l'aiment à rappeler les enseignants, leur travail se limite justement à ça. Apprendre aux enfants à lire, à écrire, les sciences, l'histoire et tous les autres sujets techniques. Pour le reste il incombe aux parents de l'apprendre aux enfants. Vu la quantité de choses qu'il y a à apprendre en dehors de l'école et si on y ajoute le fait que certains parents doivent s'occuper de 2, 3 voire plus d'enfants à la fois, nous comprenons rapidement pourquoi certaines familles font le choix d'avoir un parent à temps plein à la maison pour s'en occuper. C'est un travail plutôt prenant. Cependant de moins en moins reconnu par notre société.

D'un autre coté, avec le développement de nouvelles technologies, nous voyons apparaître de plus en plus de nouvelles activités qui se font considérer comme du travail. Prenons l'exemple des e-gamers. Nous avons là une activité qui au départ était censée divertir les personnes qui les pratiquaient. Ensuite, d'autres personnes ont trouvé meilleur divertissement de regarder les autres se divertir. Et aujourd'hui nous avons toute une industrie de e-game avec des acteurs aux salaires mirobolants. D'aucuns diront que c'est exactement ce qui s'est passé avec le sport et le spectacle il y a quelques années. C'est sûr. Si ces activités perdurent et attirent toujours autant de foule c'est qu'il y a une nécessité quelque part. La question est de savoir si c'est rationnel de traiter un e-gamer, un musicien, un youtubeur, un footballeur de travailleur et de dire de la mère de foyer qu'elle ne travaille pas?

La question devient plus épineuse quand dans le même secteur d'activité, certains sont considérés comme des travailleurs et d'autres non. Prenons la difficile activité qu'est la création. Ça peut être de l'écriture, de l'invention ou même de l'entreprenariat. Nous constatons ici que le sésame de travailleur n'est donné qu'à ceux qui y réussissent. Et pourtant nous savons bien que c'est le fait que beaucoup s'y essaient qui augmente la probabilité de réussite des uns et des autres. J.K. Rowling a passé des années à écrire Harry Potter. Et pendant ce temps, elle a fait simultanément plusieurs jobs. Mais tout ce temps passé à écrire n'aurait certainement pas été considéré comme du travail si Harry Potter n'avait pas connu le succès qu'il a connu. Certains inventeurs travaillent des années sur une idée qui ne voit finalement pas le jour. Et n'ayant pas connu le succès aves leurs efforts ne sont souvent pas considérés par la société comme ayant travaillé. Par contre si nous nous fions aux mots de Thomas Edison, ces inventeurs n'ont pas échoué. Ils ont montré différentes façons qui ne marchent pas. Et ça ça a de la valeur pour la société, c'est du travail.

Par ces temps glorieux de l'entreprenariat, nous avons des entrepreneurs qui lèvent des sommes gigantesques pour réaliser des visions qui ne voient jamais le jour. Mais sont considérés comme des héros du travail. Et de l'autre côté d'autres entrepreneurs qui n'ont pas les capacités de lever autant d'argent ou de se faire accompagner, qui travaillent eux aussi sur des projets tout aussi intéressants mais qui malheureusement n'iront jamais plus loins. Mais qui eux par contre ne seront jamais reconnu pour leur contribution dans le monde du travail. Comme si à défaut de réussir dans son activité, il fallait lever et dépenser le maximum d'argent possible pour être considéré comme un travailleur de nos jours.

Qu'en est-il de la philosophie qui demande souvent des longs moments de réflexion et d'observation avant de produire quoique ce soit? Quand on arrive à une conclusion publiable. Seul le moment où une idée a été formulée sera considérée comme le travail? Toutes les marches dans les bois, les interactions conscientes et les moments de silence nécessaires à produire le résultat ne seront pas considérés comme du travail? Et cet essai qui cristallise ma réflexion autour du sujet important du travail dans notre société. De toutes les heures passées à y réfléchir et les 3 heures passées à l'écrire, lesquelles seront considérées comme du travail? Toutes? Aucune?

Dire d'un Homme qu'il ne travaille pas c'est le priver de son humanité. Au fil des années, nous avons hiérarchisé le travail. Certains travaux très en vue il y a quelques années sont considérés comme des hobbies aujourd'hui. Et certains hobbies ont été portés au rang de travail respectable. Je pense que la question ne devrait pas être de savoir si quelqu'un travaille ou pas mais de savoir à quoi ressemble son activité aujourd'hui. La plupart des peuples qui ont vécu sur la Terre il y a des années avant nous, ne considéreraient pas une grande partie de ce que nous faisons aujourd'hui comme du travail. Tellement le travail à ces époques était lié à un effort physique ou intellectuel considérable. Nous avons au fur et à mesure des années modifié le type d'effort nécessaire pour continuer à exister et le travail physique qui jadis occupait toute la journée d'une personne n'en n'occupe plus que quelques heures maintenant. 

L'intelligence artificielle et la robotisation sont en passe de s'occuper de la plupart de nos tâches d'ici quelques années. Seront-nous alors tous considérés comme des non travailleurs ou bien nous revaloriserons certains travaux que nous ne considérons pas comme tel aujourd'hui? Parmi lesquels élever un enfant, faire du sport pour rester en forme, réfléchir pendant des heures, se reproduire... Parce qu'au final si nous voulons bien continuer d'exister comme espèce il faudra bien que nous continuons à travailler. Ne serait-ce que pour s'assurer de continuer à proliférer. Sinon ce sera l'extinction. Il étant impossible de vivre si l'on ne travaille pas d'une manière ou d'une autre.


Barberaz 🇫🇷

C'est quoi un "fruit exotique" ?

D'après la plupart des sources, un fruit exotique est un fruit originaire des zones tempérées, tropicales. Au départ, la plupart des fruits provenant de ces zones étaient communément appelés fruits exotiques par les populations d'Occident. Aujourd'hui on se rend compte que certains fruits ont réussi à échapper à l'appellation et sont rentrés dans le règne des fruits "normaux" ou "d'ici", si on veut contraster avec le fait que les fruits exotiques sont surtout les fruits d'ailleurs. C'est le cas par exemple de la banane qui n'est quasiment plus considérée comme fruit exotique.

Je peux comprendre qu'il y a quelques années, dans une Europe pauvre en aliments sucrés et en fruits, il ait fallu créer une appellation pour ce nouveau type de fruits qui arrivaient sur le continent par le biais des explorateurs. Mais est-ce encore judicieux de continuer à garder ces appellations aujourd'hui?

Est dit d'exotique, dans la perception occidentale, quelque chose d'étranger, qui vient d'ailleurs, souvent des pays tropicaux. Le problème est que ce même Occident a réussi à imposer ses langues dans les 4 coins du Monde. Et donc aussi dans ces pays dit tropicaux. Du coup, moi en tant que Camerounais et parlant français, je devrais aussi qualifier la mangue et l'avocat de fruits exotiques sachant qu'ils poussent naturellement chez moi? Je ne pense pas! Pour moi, la mangue est tout ce qu'il y a de plus normal. S'il est un fruit que je qualifierais d'exotique, ce serait certainement la myrtille et non la mangue.

Le cas de la pomme
Selon les historiens, la pomme est un fruit originaire d'Asie Centrale et de Chine. Donc aussi un peu de l'étranger, du point de vue occidental. Mais elle n'est pas classée comme fruit exotique. Peut-être parce qu'elle a été introduite en Europe il y a déjà quelques milliers d'années et a donc du certainement passer le test du temps et de l'assimilation. La banane aussi est elle en train de passer ce test dans l'esprit des populations. Bien qu'étant listéee comme fruit exotique au départ, très rares sont les personnes en Occident qui la qualifient encore comme telle. J'en connais personnellement beaucoup qui n'hésitent pas à dire de la mangue qu'elle est un fruit exotique et pas la banane. Y'aurait-il un test à passer? Un examen d'intégration?

Si c'est le cas, je n'aimerais pas que des fruits chers à mon coeur aient à passer un test aussi honteux. Un test que je qualifierais de raciste. Un fruit est un fruit! Comme les autres plantes, il peut pousser dans une région du Monde et pas dans une autre. En fonction des conditions. La pomme de terre est une légume provenant d'Amérique du Sud, tout comme l'avocat. Il n'a été introduit en Occident qu'au 16e siècle, mais nous n'en entendons pas parler comme légume exotique comme certains s'amusent à appeler le gombo par exemple. Serait-ce parce que son adaptation a été plus rapide ou son utilité plus rapidement démontrée?

Je pense que le Monde a assez évolué aujourd'hui pour que nous continuons à utiliser le mot "exotique". Comme le mot "nègre", il est temps pour "exotique" de tirer sa révérence. Il ne fait plus aucun sens dans une époque aussi mondialisée que la notre; si ce n'est de rappeler aux uns qu'ils sont supérieurs aux autres. Parce que je ne pense pas que les académies occidentales accepteraient qu'on qualifie leurs arts d'arts exotiques. Ils pourraient donc comprendre que nous n'ayons plus envie nous aussi d'être traités d'exotiques. Du moins; pas dans une langue qui pour nous au départ était totalement exotique.


Barberaz 🇫🇷