Thanks for the noise: la suite

"La véritable force de caractère est la capacité à faire la prochaine bonne chose encore et encore."
C’est par cette puissante phrase du psychologue de sport et coach Bill Beswick que je veux commencer ce texte.

Il risque d’être long, de partir dans tous les sens, de manquer certains éléments, mais il sera le plus sincère et le plus honnête possible. Fidèle à mes principes d’éthique et d’intégrité.

Et avant que tu ne te poses la question, sache que je n’ai reçu aucune pression quelconque pour faire ce texte ou pour son contenu. Je le fais parce que c’est une suite logique de l’action que j’ai commencée il y a 2 jours. Dans laquelle je demandais à savoir ce qui s’était passé avec ma candidature. Je cherchais des réponses et je t'en ai parlé. Et il est normal que je t’en reparle après avoir trouvé quelques réponses.
Si tu es passé à côté, je t’invite à aller relire le texte.

Les faits

Il y a 2 jours, j’ai fait un texte pour dénoncer quelque chose que je trouvais anormal. Le fait que mon nom ait disparu d’une liste de sélection sans explication.

Mazars

Dans les minutes qui ont suivi la publication de mon texte et son partage par des connaissances, il est arrivé à la connaissance du DG du cabinet Forvis Mazars (la branche locale). Il a directement organisé un rendez-vous le lendemain à midi dans son bureau avec les parties concernées. Cette réunion a duré plus d’une heure où, après avoir à maintes reprises réitéré l’engagement d’intégrité du groupe Mazars, le DG m’a fait comprendre qu’il comprenait ma frustration, qu’il comprenait le fait que je me sois exprimé publiquement même s’il aurait préféré que je le fasse autrement. Il m’a rassuré sur le fait qu’il n’y avait pas eu de vice de procédure dans la sélection et que tout ceci n’était qu’un grand malentendu suite à une erreur de communication.

Je salue encore la promptitude de Mazars par le biais de son DG qui a tenu à battre le fer quand il était encore chaud. Qui n’a pas sous-estimé l’affaire et qui s’est rendu disponible pour que nous puissions ensemble régler ce différend.

Les Bâtisseurs Africains

L’association des bâtisseurs, représentée par sa coordinatrice locale, était elle aussi présente à cette réunion. Elle a tenu à me dire qu’elle comprenait ma frustration. Elle m’a expliqué ce qui s’était passé, mais je n’ai pas trouvé cela normal parce que ce n’était pas en phase avec la communication d’origine. J’aurais aimé qu’ils l’expliquent plus en détail en amont du programme ou même dans un communiqué plus tard. Mais apparemment, il s’agit d’un sujet sensible qui touche d’autres entités que ni eux ni moi ne voulons mêler à l’affaire à ce niveau. Pas parce que nous avons peur, mais parce que ça touche au financement du programme tout entier.

Comme me l’a rappelé le président du Club des Bâtisseurs, qui a tenu à échanger avec moi, ce programme n’est peut-être pas l’opportunité du siècle pour certains, mais il est salutaire pour d’autres. Et ça, je respecte. Si le problème ne repose que sur un élément de communication, ce n’est pas moi qui viendrai gâcher les chances des autres.

La démarche

Pendant cette réunion, le DG a souligné que j’aurais pu utiliser une autre démarche. J’ai d’ailleurs entendu cette remarque à plusieurs reprises. Je tiens à souligner que j’ai essayé de comprendre à plusieurs reprises. J’ai utilisé les canaux de communication à ma disposition pour avoir des réponses, mais je n’ai pas eu de vraies explications. Je voulais même passer sur l’affaire avant de me rappeler que le plus grand avantage du mal n’était pas les mauvaises personnes, mais les bonnes qui ne font rien. Il fallait que je reste cohérent avec mes principes. Et je ne pense pas que la réunion aurait eu lieu, ou du moins aussi vite, si mon texte n’avait pas été publié.

Le prix

À la réaction de certains candidats, on aurait dit que je faisais tout ça pour un voyage de 2 semaines à Bordeaux. C’est peut-être la raison pour laquelle ils se sont inscrits au programme et je leur souhaite bonne chance pour la suite de leur aventure entrepreneuriale. Mais si ce n’était que pour passer 2 semaines à Bordeaux, je ne serais pas ici au Cameroun, en train de me battre avec les fournisseurs, les employés, la fumée et les pluies diluviennes. Je serais tout simplement resté en France ou même au fameux Canada qui est devenu le paradis de certaines personnes.

Non, si j’ai participé à ce programme, après une forte insistance d’un bon ami, c’était d’abord et avant tout pour me permettre de me soumettre à cet exercice de revue du business. Souvent, nous avons tellement la tête dans le guidon que nous oublions notre direction d’origine. Et même avant que les résultats ne soient donnés, j’avais déjà atteint mon objectif. Et j’encourage les entrepreneurs qui en ont le temps, à se plier à cet exercice de temps en temps pour faire le point sur leur business et se confronter à un jury externe.

Si j’ai dénoncé, ce n’était pas pour le prix, mais pour la forme. C’est tombé sur moi, c’était ma responsabilité et j’ai répondu à l’appel. Aussi simple que ça !

Le fair-play

Souvent, les personnes pour lesquelles on se bat sont celles qui vont être les plus farouches en notre égard. J’ai lu des commentaires parmi les candidats sur le fair-play et tout. Peut-être que certains sont à leurs premiers concours, peut-être que certains pensent que j’en suis à mon premier. L’année dernière, avec un autre projet, j’ai été sélectionné au premier tour du Programme Fighters à Station F. J’ai payé mon billet d’avion et j’ai fait un mois à Paris pour le programme. Je n’ai pas été sélectionné pour la phase 2. Je suis rentré tout doucement. Aucun texte, rien. Ça fait partie de la vie. Le processus était clair. Pas d’ambiguïté sur la com’, pourquoi me plaindre ? Surtout qu’il y avait toujours quelqu’un pour répondre à toutes nos questions.

Comme je l’expliquais à la réunion d’hier, m’exprimer est aussi une façon de faire avancer les choses. Pourquoi accepterions-nous moins si nous pouvons faire plus ? Il y a d’ailleurs certains candidats qui ont fini par dire que même pour eux, le processus n’était pas assez clair. Espérons que ce sera une occasion pour tout le monde de faire mieux la prochaine fois.

La Blacklist

Certaines personnes ont voulu me dissuader de m’exprimer, car je courais le risque d’être blacklisté à l’avenir. J’avoue que c’est un risque réel, même si je dois noter que le DG m’a rassuré que tant qu’ils assureront l’intégrité de ce concours et des autres (Le Prix Pierre Castel entre autres), ma candidature sera toujours traitée comme toutes les autres. Mais bon, il m’a aussi beaucoup conseillé de faire avec le contexte. Donc nous sommes au pays, et le risque est réel. Peut-être pas de leur côté, mais il existe.

Ce risque, je le savais avant de publier mon texte. Mais si, comme moi, tu prends la moto tous les jours à Douala, avoir peur de ce genre de chose n’a juste pas de sens. Le risque de mourir d’un accident de moto est beaucoup plus important que celui de subir les conséquences d’une blacklist. Et comme je l’ai expliqué en réunion, être blacklisté, c’est l’histoire de ma vie. Je ne m’arrêterais jamais de faire ce que je pense être juste à cause d’une peur quelconque. Si c’est le cas, qu’est-ce que je fais encore ici ?

Faire profil bas

Des amis bienveillants m’ont dit : “Ronel, quand c’est comme ça, tu laisses et tu continues de travailler. Tu es encore tout petit, on peut te nuire à l’extrême dans ce pays. Eto’o se bat parce qu’il est déjà arrivé.” Autant je comprends ce discours, autant je ne suis pas totalement d’accord. Il faut certes faire attention avant de se lancer dans certains combats, mais il n’y a pas de moment idéal pour dénoncer une injustice. Nous sommes ce que nous faisons. Si on ne le fait pas maintenant, ce n’est pas quand nous serons plus gros que nous le ferons. C’est comme la générosité. Les plus généreux donnent et c’est tout. Qu’ils soient riches ou pauvres, ils donnent. Ce sont les chiches qui veulent nous faire croire qu’ils ne donnent pas encore parce qu’ils n’en ont pas assez. Et je sais que les combats d’Eto’o ne datent pas d’hier. Mais ça, c’est le sujet d’un autre jour.

Et si c’était à refaire ?

Je le referais tous les jours de l’année. Avec les informations en ma possession, je réécrirais le même texte que je publierais. On m’a fait passer un message, comme quoi le business ne marche pas avec l’activisme. Peut-être qu’il va falloir que je m’attelle à prouver le contraire.

C’est dommage que nous en soyons arrivés là. Mais j’espère que ça nous servira à tous de leçon pour faire mieux la prochaine fois. Ce n’est certainement pas encore fini, mais pour moi, ça a déjà été une belle aventure. J’ai pu rencontrer de nouvelles personnes, des personnes très intéressantes. J’ai pu constater une fois de plus que nous avions des grands patrons disponibles et soucieux de faire du bon travail. J’espère avoir pu inspirer quelques-uns à prendre leur courage à deux mains et à dire ce qu’ils pensent quand ça ne va pas. Et je me suis aussi certainement fait quelques ennemis dans l’ombre. Mais que serait la vie sans obstacles ?

Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

Il s’est passé qu’il y a eu un problème de communication en amont du concours. Quelques problèmes de communication pendant et à la fin, et un généreux acteur qui n’avait pas été pris en compte. Je préfère laisser le Club des Bâtisseurs en parler s’ils le veulent. Ce sont eux qui se battent pour financer ce programme, et comme je l’ai mentionné plus haut, je n’aimerais pas être celui qui va faire perdre certaines opportunités à la communauté.

Peut-être qu’ils expliqueront en détail ce qui s’est passé aux autres candidats, parce que je pense qu’ils méritent de le savoir. Surtout que certains ont fait beaucoup de trajet pour pouvoir y participer. Mais j’espère surtout que le tir sera rectifié pour les prochaines éditions.

Le Rasoir de Hanlon

J’en ai déjà parlé plusieurs fois dans mes textes, mais je crois que là, nous en avons un parfait exemple. Le rasoir de Hanlon est une règle de raisonnement proposée par le programmeur Robert Hanlon et très reprise par Charlie Munger. La règle est simple : “Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer.” J’essaie de me rappeler cette règle chaque fois que je fais face à un problème. Mais je crois que cette fois-ci, j’aurais pu faire mieux. Et si même moi je tombe dans le piège de ce rasoir alors que je le connais parfaitement, je n’imagine pas ce que ce serait pour toi si tu n’en connais toujours pas l’existence.

La communauté

Certaines personnes de ma communauté ont relayé haut et fort le message, et je leur en suis reconnaissant. Nous sommes une force quasi invincible si nous réussissons à nous mettre ensemble pour une cause. C’est dommage que certains ne voient que leurs intérêts et passent toujours comme un taxi plein en se disant “à quoi bon”. Je voudrais te rappeler que le mal ne tire pas sa force de ses muscles mais de notre peur. Si nous voulons que les choses changent, nous devons arrêter d’alimenter le mal avec nos peurs.

J’espère que tu porteras le problème de la même façon pour une autre personne ou une autre cause. Par contre, j’ai été déçu par les réactions de beaucoup d’autres pour qui j’avais de la considération. Des gens qui ne veulent jamais se mouiller, qui veulent manger à tous les râteliers mais qui, lorsque ce sera leur tour, seront les premiers à appeler au secours. C’est dans ce genre de moments qu’on sait avec qui on peut aller au front ou pas. Et heureusement que ces moments comme celui-ci existent. Comme a dit une fois Warren Buffett : “C’est seulement quand la marée se retire que vous découvrez qui nageait nu.” Souvent tu crois que tu es bien entouré parce que tout va bien. C’est dans ces moments comme celui-ci, que la marée se retire, que tu vois qu’en fait c’était un entourage en plastique.

Conclusion

  • Le cabinet Forvis Mazars a bien géré.
  • La communication peut être mieux faite autour du programme.
  • Il ne faut pas avoir peur de s’exprimer.
  • On m’a promis qu’il n’y aurait pas de représailles, mais je te tiendrai au courant.
  • Il n’y a pas d’âge ni de bon moment pour dénoncer.
  • Souvent le point faible est plus proche que tu ne l’imagines. Crois-moi!
  • Ne fais aucun concours ou programme pour ce que tu vas y gagner après, mais d’abord pour ce que tu vas apprendre pendant le processus.

PS : Rien de tout ceci n’aurait été possible si je ne tenais pas un blog sur lequel j’écris tous les jours. Dénoncer, c’est bien, mais pour cela tu as besoin d’une plateforme et surtout de savoir bien écrire. Et savoir bien écrire ne s’apprend qu’en écrivant. Écrire est l’arme la plus puissante et la plus disponible de la Terre, ne t’en prive pas. Saisis-la et fais-en bon usage ! Et en tout temps, rappelle-toi de ces mots d'Edward Bulwer-Lytton : “La plume est plus forte que l’épée.”


Douala (Gotham City) 🇨🇲 

Patience, la Suite Arrive Demain !

Hier, j’ai lancé un pavé dans la mare, et je te dois la suite de l’histoire. Et tu sais que je ne manque pas à mes rendez-vous !

Cependant, aujourd’hui a été une très longue journée. Entre le rendez-vous avec les parties prenantes, les problèmes d’entreprise, le tournage d’un épisode du podcast et un autre rendez-vous avec un collègue nigérian venu ouvrir la branche camerounaise de sa startup ici à Douala, je n’ai pas eu beaucoup de temps.

Je fais ce texte depuis mon rendez-vous pour te tenir informé.

Mais je te promets de te donner la suite de l’histoire dès demain. Tout ce que je peux te dire pour l’instant, c’est qu’il ne faut jamais avoir peur de dire ce que tu penses. Que tu aies raison ou pas, c’est ton droit absolu de demander des éclaircissements quand tu as l’impression de faire face à une boîte noire. Comme le message de ce fameux texte que j’ai lu pour la première fois il y a quelques jours dans les locaux de Mazars à Douala le dit si bien : "Fais-le quand même !"


Douala 🇨🇲 

Le Porc Braisé : Sélectionné, puis écarté, que s’est-il passé ?

Accroche-toi ! Parce qu’aujourd’hui, je vais te raconter une histoire rocambolesque. Une histoire digne de Hollywood. Mais une histoire vraie !

Tu te rappelles, il y a quelques jours, j’ai fait un texte dans lequel je te parlais des commandements paradoxaux : Une leçon de persévérance et d’intégrité. Je te parlais d’un texte qui avait attiré mon attention pendant que j’étais dans une salle d’attente. Cette salle d’attente, en fait, était celle du Cabinet Mazars Forvis, leur branche du Cameroun.

J’y étais pour passer devant le grand jury d’un concours organisé par la CCIMA (Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun) et l’association des Bâtisseurs Africains. C’était à l’occasion de la finale du Programme de Résidence Entrepreneuriale de Bordeaux, la 7e édition. J’y avais postulé avec Le Porc Braisé (toi-même tu sais quelle est notre ambition).

J’ai dû faire bonne impression, vu que sur la vingtaine de candidats ce jour-là, j’ai été retenu parmi les 5 sélectionnés pour participer au programme. Il ne manquait plus qu’une visite d’entreprise, et le tour était joué.

Mais bon, à ma grande surprise, on publie la liste finale des vainqueurs, et comme par magie, mon nom a sauté de la liste. J’ai été remplacé par quelqu’un d’autre. Quelqu’un chez qui on n’a même pas pris la peine de faire la visite d’entreprise.

“Les choses du pays”, comme on dit souvent !

Mais, j’ai ma petite idée de ce qui s’est passé. Et contrairement à ce que tu pourrais penser, le gouvernement n’est pas en cause ici. Je t’en dirais plus le moment venu.

Pour le moment, j’ai besoin de toi. Que tu te saisisses de cette injustice et que tu en fasses la tienne. Car il ne s’agit pas de moi ici. Je savais ce qui m’attendait en rentrant au pays. Ici, il s’agit de nous. De ce que nous sommes prêts à laisser passer ou non. Du monde que nous voulons léguer à nos enfants. De l’avenir de nos entreprises, de notre économie en général.

Rappelle-toi de ce poème de Martin Niemöller que je t’ai partagé dans mon texte De l’inaction à l’injustice : pourquoi nous devons tous agir :

Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour protester.

Aujourd’hui, c’est moi qu’ils viennent chercher. Vas-tu te taire ou vas-tu “Make Some Noise” ?

Rappelle-toi que nous sommes à la veille d’une élection et que si tu n’arrives pas à marquer des buts à l’entrainement, ce n’est pas pendant le match que tu le feras.

Partage cette histoire dans ton entourage!


Douala 🇨🇲

Traduction de How To Live en français

Il y a quelques mois, dans ma note de lecture de "How To Live" de Derek Sivers, j’avais pris la résolution de le contacter pour obtenir sa permission afin de traduire les chapitres en français sur mon blog, vu qu’il les avait postés gratuitement sur le sien.

Je l’ai fait il y a quelques jours. Je lui ai envoyé un mail pour lui parler du projet. Il m’a répondu. Et il se trouve qu’il travaille justement sur un projet semblable : un outil qui permettra de traduire des livres, Inchword.

D’ici quelques jours, la traduction des chapitres de son livre sera disponible sur la plateforme. Il m’enverra un mail avec le lien dès que ce sera prêt, et je verrai comment t’en faire profiter.

En attendant, la version physique du livre a déjà été publiée en français aux Éditions Dangles. Si tu as encore du mal avec la lecture, je te conseille quand même de le mettre dans la liste des cadeaux que tu offriras en cette fin d’année. Les bénéficiaires te regarderont d’un autre œil après ça !


Douala 🇨🇲 

Es-tu un prêtre, un Lévite ou un Samaritain ?

Dans l’Évangile selon Luc (Luc 10:25-37), dans son style légendaire, la parabole, Jésus répond à un expert de la Loi qui lui demande ce qu’il faut faire pour avoir la vie éternelle. Jésus lui dit qu’il faut aimer Dieu et son prochain. Et à la question “Qui est mon prochain ?”, Jésus lui raconte cette histoire connue sous La Parabole du Bon Samaritain.

Un homme voyageant de Jérusalem à Jéricho est attaqué par des brigands qui le dépouillent, le battent et le laissent à moitié mort sur le bord de la route. Un prêtre passe, voit l'homme blessé, mais continue son chemin sans s’arrêter. Un Lévite (assistant du temple) fait de même. Un Samaritain (appartenant à un groupe méprisé par les Juifs) passe ensuite. Il s'arrête, prend soin de l'homme blessé, panse ses plaies, le conduit à une auberge et paie pour qu'on s'occupe de lui.
Jésus demande alors qui a été le prochain de l'homme blessé. L'expert de la loi répond : "Celui qui a eu compassion de lui.” Jésus conclut : "Va, et toi aussi, fais de même.”

Je ne cesserai jamais de me demander si tous ces chrétiens que je connais ont ne serait-ce qu’une seule fois lu la Bible. Ce livre qui est censé être leur guide pour une bonne vie. Parce que j’ai l’impression que personne d’entre eux ne comprend rien à toutes les merveilleuses paraboles qui y figurent.

Nous avons tous dans nos vies ces personnes constamment battues et dépouillées par des brigands ou le système. Ces personnes laissées pour compte sur le bord de la route et dont personne ne se soucie. Même pas le prêtre. Toutes ces personnes qui ont besoin que nous leur montrions la voie. Toutes ces personnes qui ont besoin que nous leur trouvions du travail. Toutes ces personnes qui ont besoin de notre expertise pour s’en sortir. Mais comment est-ce que nous nous comportons ? Comme ce Lévite ou comme ce Samaritain qui, bien que lui-même n’étant pas un privilégié de la société, a su apporter son aide à ce voyageur ?

Moi, j’ai fait mon choix et décidé de faire partie du camp des Samaritains en rentrant au pays. En essayant d’apporter mon soutien à tous ceux qui en ont besoin. En me battant tous les jours pour que plus personne dans mon pays ne se retrouve dans la situation de ce voyageur.

Et toi ? Quel camp as-tu choisi ?


Douala 🇨🇲 

Avoir raison ne suffit pas !

Avoir raison ne suffit pas !

Il est indispensable d’apprendre les bons outils, de maîtriser l’art de la communication, de la persuasion. De connaître la psychologie humaine, d’avoir des notions de marketing.

Les gens ne te suivront pas parce que tu as la meilleure idée. Ils ne te suivront pas parce que tu es le meilleur. Ils ne te suivront pas parce que tu as le meilleur produit. Non ! Ils te suivront principalement parce que tu auras su les convaincre. Parce que tu auras su toucher leurs cordes sensibles, parce que tu auras su bien passer ton message.

C’est une erreur que nous faisons continuellement, moi le premier. Nous pensons que parce que nous savons ce qui est bon pour les autres, ils devraient nous écouter. Nous n’investissons pas assez de temps dans notre façon de communiquer notre message. Nous n’apprenons pas les bases de la persuasion. Nous n’avons aucune notion de copywriting.

Et on s’étonne que les populations courent toujours vers des solutions qui leur sont néfastes. Ils se ruent sur les jeux de hasard au lieu de lire et d’essayer d’acquérir une expertise. Ils continuent de manger du porc dans des conditions d’insalubrité totale alors que Le Porc Braisé existe. Ils veulent tous aller au Canada rejoindre la classe moyenne basse alors qu’ils font déjà partie de la classe moyenne haute ici.

Si nous n’arrivons pas à vendre nos idées malgré toute leur brillance, c’est principalement de notre faute. Nous ne faisons pas tout ce qu’il faut. Nous pensons à tort qu’avoir raison suffit. Alors qu’il n’en est rien !

Avoir raison, c’est bien. Mais ça ne suffit pas. Ce n’est que la moitié du travail. Il faut pouvoir convaincre, vendre ses idées ensuite. Et tu ne devrais pas t’arrêter si tu n’as pas fait tout le boulot. Ce serait comme prédire le déluge sans construire d’arche, ça ne compte pas.

Merci à Seth Godin pour la piqûre de rappel.


Douala 🇨🇲 

Et si tes pires craintes n'étaient qu'une illusion ?

"I've been through some terrible things in my life, some of which actually happened.” - Mark Twain.

Je vois déjà tes yeux s’écarquiller alors que tu es censé être bilingue. Si c’est pour rester en Occident et dire que le pays n’a pas su bien gérer la situation au NOSO, tu es champion. Mais quand il s’agit de lire une phrase en anglais, on n’entend plus ta voix.

Bref, je vais traduire la phrase pour toi : "J'ai vécu bien des malheurs dans ma vie, dont certains sont réellement arrivés.”

Ah ! Même en français tu as du mal hein ? N’est-ce pas quand je dis que nous sommes en train de disparaître en fuyant nos pays, nos cultures et en n’enseignant pas nos langues à nos enfants, tu dis que j’exagère ! Voilà même le français qui est en train de te menacer. Passons !

Cette phrase est une célèbre citation remplie d'humour et d’ironie, caractéristiques de l’écrivain américain.

Elle souligne la tendance humaine à s'inquiéter et à imaginer le pire, souvent pour des choses qui n'arrivent jamais. Comme quand tu ne te lances pas dans un projet parce que tu penses que les gens vont se moquer de toi alors qu’ils ne savent même pas que tu existes.

Elle met en lumière le pouvoir de notre imagination à créer des scénarios négatifs qui peuvent sembler aussi réels et stressants que des événements véritables. Comme certaines personnes (on va éviter les gros mots aujourd’hui) de la diaspora qui disent qu’elles ne peuvent pas venir au pays ces mois-ci, car le pays est instable vu qu’on se rapproche des élections présidentielles.

Mais elle nous invite surtout à prendre du recul sur nos inquiétudes et à relativiser nos peurs. Ici, je m’adresse à toi. Oui, toi ! Ne te retourne pas. Je m’adresse à toi. À toi qui as peur de tout lâcher en Occident pour enfin te consacrer à ta mission au pays. Toi qui es en train de chercher à mettre de côté des centaines de millions avant de rentrer. Toi qui penses que sans passeport bordeaux, tu ne pourras plus jamais voyager. Toi qui crois qu’un simple palu va te tuer au pays. Toi qui, malgré toutes tes compétences, te demandes ce que tu pourras bien faire au pays. Toi qui refuses de suivre ton mari (ou ta femme) parce que tu as peur de l’inconnu. Toutes ces peurs ne sont que dans ta tête. Saute le pas et tu verras. Aucun malheur ne t’arrivera. Enfin, si, quelques-uns vont t’arriver. Mais pas plus que ce que tu pourras rencontrer là-bas.


Douala 🇨🇲 

Christian-Maël : Un mois d’écriture quotidienne, abonne-toi à sa chaîne !

Hier, je te parlais des bienfaits sur ma vie (et surtout mon cerveau) depuis que j’ai pris la décision d’écrire tous les jours. Si tu es passé à côté, je t’invite à aller le lire avant qu’on ne continue. Je suis là, je ne bouge pas !
Écrire tous les jours : un outil puissant pour le cerveau


Ok, je suppose que là c’est bon, tu as fini de le lire. Aujourd’hui, j’aimerais te parler de mon petit frère. Oui, celui dont je t’ai parlé il y a presque 3 mois déjà, Christian-Maël. Non, il n’est pas encore temps de parler de sa biographie. Et comme je te l’ai promis, le moment venu, je t’enverrai juste le lien de l’article du magazine qui l’aura fait.

Aujourd’hui, je veux t’inviter à aller t’abonner à sa chaîne WhatsApp. Depuis un mois déjà, lui aussi a décidé d’écrire tous les jours. Il ne s’est pas pris la tête comme moi. Il n’a pas cherché à mettre sur pied un blog. Non ! Il s’est juste lancé et a commencé à écrire depuis son téléphone et à partager sur son compte Facebook et dans sa chaîne WhatsApp qu’il a créée pour l’occasion. Easy peasy !

C’est exactement ce genre de mentalité que nous devons commencer à développer dans ce pays. Faire ce que nous pouvons avec ce que nous avons. Arrêter de croire qu’on a forcément besoin d’aller au Canada, d’avoir un passeport espagnol, ou d’économiser des tonnes d’argent aux USA avant de faire des choses intéressantes dans notre pays. Nous avons tout ce qu’il nous faut pour commencer. Il suffit juste de se lancer.

Écrire (et publier) tous les jours pendant une trentaine de jours le met directement dans une nouvelle catégorie de personnes dans ce pays. Une catégorie avec très peu de membres. C’est dire à quel point il n’en faut pas des masses pour se démarquer dans notre pays.

Comme disait Amelia Earhart, "La chose la plus difficile, c’est la décision de commencer. Le reste n’est que ténacité." Je lui souhaite toute la ténacité du monde pour continuer dans cette aventure. Le plus dur a déjà été fait.

En attendant, je t'invite à aller t’abonner à cette chaîne WhatsApp afin de lire ses textes et de lui laisser des emojis de temps en temps pour l’encourager. C’est la moindre des choses que tu puisses faire. À défaut d’être au front, sois au moins un bon cheerleader.
Son Blog


Douala 🇨🇲 

Écrire tous les jours : un outil puissant pour le cerveau

Comme tu le sais, depuis quelques mois déjà, j’écris tous les jours. C’est quelque chose que j’ai voulu commencer à faire il y a au moins 10 ans. Mais bon, j’étais comme le Mbenguiste type. Je me disais que je n’étais pas prêt. Je remettais à demain, j’attendais le bon moment. Le bon moment qui n’est jamais venu.

J’ai donc décidé de me lancer il y a quelques mois, dans une situation certainement moins bonne que celle que j’avais quand cette idée m’est venue à l’esprit pour la première fois. Et devine quoi ? Tout se passe bien ! Enfin, jusqu’ici ! Comme quoi, tous ces obstacles n’étaient que dans ma tête. Et je pourrais en dire autant pour le retour au pays. Mais bon, ça, c’est le sujet d’un autre jour. Aujourd’hui, je veux te parler de ce que le fait d’écrire tous les jours fait à mon cerveau.

Il y a presque 10 ans, j’ai suivi l’un des MOOC (cours en ligne) les plus célèbres au monde, si ce n’est le plus célèbre. Il s’agit de Learning How to Learn: Powerful mental tools to help you master tough subjects de Terrence Sejnowski et Barbara Oakley, sur la plateforme Coursera (il est gratuit). L’une des choses que j’ai retenue de ce cours, c’est que nous avions 2 modes de réflexion : le mode focus (concentré) et le mode diffus. Et que notre cerveau avait besoin de faire des allers-retours entre ces 2 modes pour apprendre efficacement.

Et comme tu le sais déjà peut-être, écrire est la meilleure façon de réfléchir. Donc, décider d’écrire tous les jours, c’est se pousser à réfléchir un peu tous les jours. Et ce, en mode focus. Chaque jour, je dois me concentrer pour développer une idée qui est dans ma tête et la partager avec toi. Et entre deux textes, je suis en mode diffus. Exactement ce dont mon cerveau a besoin pour être au top. Ces vas-et-vient quotidiens.

Pendant mon mode diffus, mon cerveau ne s’arrête pas. Au contraire, chaque jour, j’ai une nouvelle idée de texte. Ma base de données est actuellement remplie de presque une centaine d’idées de textes à développer plus tard. Mais le meilleur n’est pas là. Il est dans la façon dont je perçois le monde dorénavant. Vu que je suis un généraliste et que j’ai décidé d’écrire sur à peu près tout (et de ne pas rater les déserteurs de la diaspora de temps en temps), mon cerveau est en constante alerte pour déterminer les futures idées de texte. Ma façon de vivre les expériences a totalement changé.

J’ai passé des années à étudier la méditation et à essayer d’être dans une situation et d’avoir la capacité de sortir de mon corps pour pouvoir l’examiner de plus haut. Être un acteur et en même temps un spectateur. Sans changer mon expérience de la situation. Aujourd’hui, le fait d’écrire tous les jours me permet de me rapprocher de cet état. En pleine situation, je peux être en train de prendre des notes dans mon cerveau pour un futur texte. Et ça, c’est quelque chose de juste phénoménal. Mes mots ne l’expriment certainement pas avec fidélité. Il faut le vivre pour le comprendre.

Je ne suis pas encore au niveau des moines qui peuvent être des acteurs et super spectateurs. Je ne peux pas prendre de très longues notes dans mon esprit pendant que je vis la situation. J’espère qu’avec le temps j’y arriverai. Mais en attendant, heureusement que j’ai toujours mon bloc-notes sur moi. Afin de capturer au moins le début de la note avant d’aller plus loin. Je suis même allé jusqu’à retrouver mon dictaphone pour m’enregistrer au cas où je serais dans une position où il me serait difficile d’utiliser mon bloc-notes. Bref, ça foisonne d’idées là-dedans. Beaucoup plus qu’avant !

Si toi aussi tu veux t’améliorer dans un domaine, si tu veux te spécialiser dans quoi que ce soit, je te conseille d’envisager l’écriture. Et surtout d’écrire chaque jour. Tu n’as pas besoin de savoir ce que tu vas écrire à l’avance. Tu peux juste te dire que tu vas écrire sur un sujet en particulier tous les jours. Le plus dur sera de faire tes 3-5 premiers textes. Ensuite, ton cerveau va prendre le relais. Tu lui auras donné ce qu’il faut : les deux modes de réflexion. C’est tout ce dont il a besoin.


Douala 🇨🇲 

L'Afrique mérite une place dans le Trophy Tour de Man City : La Pétition

Il y a quelques semaines, j’ai rédigé un texte coup de gueule pour exprimer mon mécontentement face à certains comportements envers nous, Africains (les vrais, ceux qui sont en Afrique). Notamment contre Manchester City qui, lors de son Champions Trophy Tour, n’a inclus aucune destination africaine. Je t’invite à aller le relire pour te rafraîchir la mémoire.

J’ai finalement lancé la pétition comme convenu ce matin. Tu peux la retrouver au lien ci-dessous.

Include African Countries in Your Trophy Tour

Maintenant, c’est à toi de jouer. Voici les actions que je t’invite à faire immédiatement :

  1. Signer la pétition sur change.org
  2. Partager le lien sur tes réseaux (Facebook, Instagram, Twitter, Tiktok, etc.)
  3. Partager sur ton statut WhatsApp (tous les jours si possible) en invitant tes contacts à signer la pétition.
  4. En parler à des personnes qui pourraient donner un gros coup de pouce à la pétition. Des journalistes, des sportifs, des activistes, des influenceurs…
  5. Ne pas mettre les organes, mais le considérer comme un jeu.

Il ne s’agit pas que de football ici, mais du mépris que la communauté internationale affiche la plupart du temps envers notre continent.

Ce n’est pas en faisant des pétitions comme celle-ci que nous nous ferons respecter. Mais c’est en travaillant dur, en construisant notre continent et en étant un peu plus fiers que nous y parviendrons. En attendant, cette pétition peut être le moyen d’envoyer au monde un message : “Nous existons et nous commençons à en avoir marre que vous fassiez comme si ce n’était pas le cas.”

En temps normal, j’aurais mis beaucoup d’énergie pour pousser la pétition jusque dans les bureaux de Manchester City. Mais toi-même tu sais comment je suis occupé ces derniers temps. Travailler à développer l’Afrique n’est pas de tout repos. Donc c’est à toi de jouer. À toi de montrer à quel point tu peux te battre pour le continent. Et si tu as besoin de mon avis ou de moi pour une question quelconque, tu sais où me trouver.

PS : Quelques astuces pour promouvoir la pétition

  • Campagne sur les réseaux sociaux : Utilise des plateformes comme X (anciennement Twitter), Instagram, et d'autres pour diffuser le mot. Avec les hashtags #ManCityIncludeAfrica #AfricansWantRecognition.
  • Engager des influenceurs : Contacte les influenceurs africains du football, les blogueurs et les célébrités pour qu'ils partagent la pétition. Leur soutien peut significativement augmenter la visibilité.
  • Clubs de football et organisations : Contacte les clubs de football locaux, les associations et les groupes de fans en Afrique pour obtenir leur soutien et diffuser le message.
  • Engagement direct avec Manchester City : Mentionne @ManCity dans les publications, envoie des messages directs via les réseaux sociaux, ou envisage même d'envoyer un courriel directement à leurs départements de relations publiques ou d'engagement des fans.
  • Contact avec les médias : Contacte les journalistes sportifs, en particulier ceux qui couvrent le football africain ou ont un intérêt pour la culture mondiale du football, pour qu'ils écrivent ou mentionnent la pétition.



Douala 🇨🇲