Gérer son énergie, la clé pour rester productif

Une autre chose dont je me rends compte cette année est que la gestion de l’énergie est tout aussi importante que la gestion du temps. Si j’ouvre mon agenda devant toi, tu auras certainement la même réaction que la plupart des gens quand ils le voient : toutes mes journées sont planifiées au moindre détail, avec des protocoles que j’améliore régulièrement.

Malgré tout ça, je tombe souvent du wagon, et me relever est plus difficile à chaque fois. Je me rends compte avec le temps que le problème n’est pas seulement de bien organiser son agenda en planifiant à l’avance toutes les activités. Il faut aussi s’assurer d’avoir un équilibre entre les activités : celles qui te pompent toute ton énergie et celles qui te la redonnent.

Nous sommes souvent tentés de remplir nos journées d’activités que nous pensons productives, mais qui, en réalité, sont des vampires d’énergie. Et comme si cela ne suffisait pas, on s’entoure parfois de personnes qui siphonnent le peu d’énergie qu’il nous resterait. Et après ça, on s’étonne de ne pas avancer au rythme qu’on voudrait.

Si toi aussi tu as la sensation de ne pas y arriver malgré tous tes efforts, je te conseille de faire un inventaire des activités qui te donnent ou te prennent de l’énergie. Elles sont différentes pour chacun d’entre nous. Ensuite, assure-toi de bien les répartir tout au long de tes journées, semaines, mois, voire de ton année.

Qui sait, c’est peut-être tout ce qui te manque pour enfin opérer au maximum de ton potentiel.


Douala 🇨🇲 

La dignité avant les opportunités

Dans une discussion hier, on m’a dit : “Ronel, tu ne peux pas toujours tout dénoncer. Surtout quand tu es dans le camp des demandeurs.” Le “tu ne peux pas toujours tout dénoncer,” je l’ai déjà entendu à plusieurs reprises. La nouveauté, c’était “le camp des demandeurs” — le camp de ceux qui ont besoin d’un coup de main, d’un financement, de recevoir un prix, une subvention, etc.

Je suis d’accord qu’il faut souvent faire profil bas et ne dévoiler ses cartes que lorsqu’on a les moyens de sa politique. Mais il ne faut pas oublier que tu n’es pas le seul à connaître cette stratégie. Le camp d’en face le sait aussi. Raison pour laquelle il fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour que tu n’aies jamais les moyens de ta politique.

La meilleure chose à faire, selon moi, est de ne jamais te considérer dans le club des demandeurs. Ce n’est pas parce que j’ai besoin de financement que je vais te laisser me dire n’importe quoi. Ce n’est pas parce que je participe à un concours à grosse récompense que je vais me taire si j’observe une injustice. Ce n’est pas parce que j’espère avoir un poste de ministre que je vais fermer les yeux sur une action du gouvernement que je juge injuste. Peu importe que j’aie raison ou pas, le plus important est de rester intègre et honnête envers moi-même et ma communauté.

Cette attitude me fermera certainement beaucoup de portes d’opportunités dans ma vie, mais adopter l’attitude contraire me fermerait les portes d’un sommeil paisible. Et s’il fallait choisir, je choisirais le sommeil paisible et la paix du cœur, tous les jours de l’année.


Douala 🇨🇲 

Ces petits moments qui donnent tout son sens à rester au pays

Cette semaine, j’ai fait un déplacement à Yaoundé pour une mission qui fera l’objet d’un autre texte. Aujourd’hui, je veux te parler de quelque chose que j’y ai vécu et qui me conforte encore plus dans mon choix de retourner au pays. Ces petites choses que nous ne prenons pas souvent en compte dans nos calculs quand nous décidons d’abandonner le pays. Mais des petites choses qui font toute la différence.

Avec Flavien, nous sommes allés rendre visite à une grande sœur brillante, une cousine à Flavien : le Dr Sandrine Kenne. À peine avions-nous garé la voiture que tous les enfants sortaient de la barrière pour venir nous accueillir, tellement ils avaient hâte de nous voir.

Durant ces derniers mois, Sandrine n’a pas arrêté de parler de nous à ses sept enfants. Elle leur racontait toutes nos aventures d’amélioration continue, leur parlait de l’importance des routines matinales, et nous érigeait en modèles à leurs yeux. Au point où ils étaient impatients de nous rencontrer et discuter avec nous.

Pour toi, c’est peut-être quelque chose de banal, mais pour moi, ça n’a pas de prix. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est aussi parce que nos parents ont fait ce qu’il fallait pour nous élever et nous inculquer de bonnes valeurs. Ils n’étaient peut-être pas parfaits, mais ils ont fait de leur mieux. Le moins que l’on puisse faire est de continuer le combat. D’être des exemples et des guides pour ceux qui viendront après nous.

Quand on décide de fuir nos responsabilités pour aller s’installer au Canada, en réalité, nous sommes en train de trahir tous ces enfants qui ne demandent qu’à avoir des modèles en nous, afin de pouvoir devenir des adultes dignes de ce nom.


Yaoundé 🇨🇲 

Quand l’Afrique semble appartenir à tout le monde… sauf aux Africains

Être Africain n’est vraiment pas de tout repos !

Hier, je suis tombé par hasard sur un match de football à la télé : un match du championnat ivoirien entre L’Asec Mimosas et Le Stade d’Abidjan. Au début, j’ai ressenti une petite fierté de voir le championnat ivoirien se professionnaliser peu à peu : de plus en plus de supporters dans les stades, des joueurs qui semblent épanouis, une retransmission télévisée… Mais tout cela est vite retombé.

J’ai d’abord cru mal voir, alors je suis resté un peu plus longtemps pour être sûr. Les deux clubs avaient des entraîneurs blancs. Les deux ! Comme si ce n’était pas suffisant d’avoir des coachs étrangers pour nos équipes nationales, voilà qu’on commence même à les recruter pour nos clubs locaux. C’est comme si tout ce qui a un peu de valeur chez nous devait systématiquement revenir aux blancs : les quartiers chics, les meilleurs postes dans les plus grandes entreprises, l’encadrement de nos équipes nationales, etc.

Je sais que ce post peut paraître raciste ou anti-blanc, mais il est aussi de mon devoir de m’inquiéter devant une tendance pareille. Ailleurs dans le monde, les meilleures places sont en grande majorité réservées aux locaux. Nous avons d’ailleurs Donald Trump qui vient d’être élu aux Etats-Unis pour redonner la priorité aux américains chez eux. Mais chez nous, ce n’est pas le cas.

Je suis aussi conscient que les étrangers ont souvent plus d’expertise que nous, mais comment allons-nous monter en compétence si nous ne nous donnons jamais la chance d’apprendre et de progresser ? Et cet argument n’est même pas toujours justifié.

Dans la même journée d’hier, j’ai eu une discussion avec un de nos fournisseurs qui s’apprêtait à se rendre en RDC pour finir l’installation de socles d’écran pour un festival. Un travail qu’il avait lui-même conçu, mais qui avait finalement été confié à un Belge, lequel avait complètement raté le projet. Les organisateurs ont dû rappeler notre fournisseur d’urgence depuis le Cameroun pour rattraper le travail. 

Et en faisant quelques recherches sur les deux entraîneurs français de ces clubs ivoiriens, j’ai découvert que l’un d’eux avait seulement 27 ans, à peine plus âgé que la plupart de ses joueurs.

On dirait vraiment que l’Afrique est un paradis pour tout le monde… sauf pour les Africains. Et nous avons tous notre part de responsabilité là-dedans.


Yaoundé 🇨🇲 

Comment l’exemplarité individuelle peut influencer le comportement collectif

Et si l’enfer, c’était vraiment les autres, comme le disait Jean-Paul Sartre ? D’habitude, à Douala, je me déplace en moto tous les jours, mais depuis la semaine passée, j’ai fait quelques trajets en voiture, derrière le volant, ainsi que deux longs trajets interurbains.

À certains moments, je me suis demandé si c’était bien moi qui étais derrière le volant. Toute ma maîtrise de soi, mes heures de méditation et mon apprentissage du stoïcisme se sont envolés à plusieurs reprises. Je ne parle même pas de ces moments où j’étais plus que tenté de faire preuve d’incivisme, comme la plupart des autres usagers. Des idées qui ne me viendraient jamais à l’esprit en conduisant dans des pays occidentaux.

La preuve que l’environnement joue un rôle très important dans notre comportement. C’est certainement la raison pour laquelle je vois souvent des "mbenguistes" prendre des ronds-points à contre-sens dans la ville de Douala, alors qu’ils n’oseraient jamais faire cela dans leur pays de résidence.

Nous sommes donc tous un peu responsables du comportement des autres. Chaque fois que tu succombes à tes démons et que tu commets un acte d’incivisme – que ce soit au volant, à pied, ou à moto – rappelle-toi que ton geste contribue à tirer les autres vers le bas, les incitant par mimétisme à faire de même. Et aussi improbable que cela puisse paraître, chacun de tes gestes dans le bon sens non seulement te rendra meilleur, mais aura des effets bénéfiques sur les autres.

Pour faire évoluer les choses, tu n’as pas besoin de combattre le système ou de changer les mentalités des autres. Tu as juste besoin d’être le plus exemplaire possible. Si nous en sommes là, c’est parce que peu d’entre nous veulent jouer ce rôle exemplaire, et non à cause du gouvernement, de l’ancienne puissance coloniale, ou de toute autre excuse que nous aimons invoquer.


Yaoundé 🇨🇲 

L'industrie de la friction : le moteur caché de tous les business

Souvent, des amis me demandent dans quels business investir. Ils veulent savoir quels secteurs sont porteurs. Quand c’est un Camerounais qui me pose cette question, je commence souvent par essayer de le convaincre de rentrer au pays et de se lancer dans n’importe quel business, sauf les meublés et les Yango. On se connaît ! Il y a tellement à faire ici que je l’invite à venir se lancer, peu importe le domaine.

Mais si je dois répondre plus sérieusement, je dirais qu’il existe une industrie qui n’a jamais cessé de prospérer, et qui est derrière une grande partie des business d’aujourd’hui. Elle fonctionne comme un moteur perpétuel, peut-être le seul de ce genre : l’industrie de la friction. Depuis que les hommes sont sortis de leurs cavernes, ils n’ont cessé de lutter contre la friction. Tout le développement technologique que nous connaissons aujourd’hui est en grande partie le résultat de cette lutte. Nous rêvons d’un monde où nos efforts seraient réduits au minimum, voire éliminés.

Nous avons inventé des moyens de nous déplacer plus vite, car relier deux points demandait trop d’efforts. Attendre des mois pour un poulet ou des semaines pour des œufs ? Inimaginable ! Nous avons accéléré le processus. Aujourd’hui, la plupart des tâches sont cent fois plus faciles qu’il y a seulement cent ans.

Pourquoi les religions ont-elles tant de succès ? Parce qu’elles font partie de cette industrie de la friction. Pourquoi se soucier d’un problème quand tu peux prier et le remettre à Dieu ? Pourquoi avoir des remords quand tu peux dire que c’était la volonté de Dieu ?

C’est aussi pour cela que l’Afrique ne cessera de perdre ses ressources humaines, à moins de fermer les portes à ses enfants qui veulent partir. Il est beaucoup plus tentant de bénéficier des efforts des autres en allant au Canada, par exemple, que de lutter pour développer son propre pays. Un simple dossier d’immigration peut éliminer la friction que tu rencontrerais en t’efforçant de contribuer ici.

Si un business marche très bien, il y a de fortes chances qu’il supprime une ou plusieurs frictions pour ses clients. Regarde autour de toi et tu le verras. Et l’avantage de cette industrie, c’est qu’elle fonctionne en boucle. On réduit la friction dans l’alimentation, les gens mangent plus, deviennent moins attentifs. On élimine la friction dans les déplacements, les gens deviennent plus sédentaires. Ces habitudes créent de nouvelles frictions, par exemple la maladie. La maladie limite les gens dans leur alimentation et leurs déplacements, et nous créons des médicaments pour réduire cette friction. Et ainsi de suite.

Pour revenir à notre question initiale, dans quel business investir si ton but est de faire de l’argent ? Dans tout business qui élimine le maximum de frictions. Ce n’est pas un hasard si les jeux de hasard ont autant de succès : devenir riche sans effort ? C’est le rêve de beaucoup.

Où que tu sois, observe attentivement ce qui se passe dans ta communauté. Décèle les points de friction majeurs, trouve une solution pour les éliminer, et le tour est joué. Et souvent, ta solution n’a même pas besoin d’être physique, elle peut être psychologique, comme dans le cas des églises et des jeux de hasard.

Mais souviens-toi que c’est un moteur perpétuel. En éliminant une friction, on en crée souvent une autre. C’est l’une des raisons pour lesquelles certains s’inquiètent de la croissance rapide de l’intelligence artificielle. Car son potentiel d’élimination de frictions sera d’une magnitude jamais observée sur Terre. Les frictions qu’elle créera ensuite risque d’être tout aussi importantes. Peut-être même un retour à la case départ.


Douala 🇨🇲 

Et si on repensait l'efficacité de nos commerces au Cameroun ?

Aujourd’hui encore, je suis allé chez le boutiquier du coin prendre ma dose de gâteaux beurre-chocolat. Et une fois de plus, le chocolat était fini. La troisième fois en moins d’un mois, sachant que je n’y vais même pas tous les jours.

Cette fois-ci, je lui ai demandé comment c’était possible que le chocolat puisse finir tout le temps. Il m’a répondu que la consommation est importante. Je lui ai alors demandé pourquoi il n’avait pas un seau en réserve. Il m’a dit que la consommation est TRÈS importante. Je lui ai dit, pourquoi pas deux dans ce cas ?

Bref, je pense qu’ils ne font simplement pas de réserves et qu’ils commandent à leurs fournisseurs chaque fois qu’ils se rendent compte que le seau est sur le point de finir. Et c’est à peu près comme ça que tous les petits business sont gérés au pays. D’une façon tellement inefficace qu’on se demande comment ces business font pour survivre aussi longtemps.

Tout ceci reflète à quel point nous manquons d’intelligence dans notre pays. Il n’est pas normal que des business puissent opérer pendant autant d’années de façon aussi inefficace et qu’il n’y ait personne pour venir les disrupter. Ailleurs, il suffit qu’une entreprise leader du marché rate un virage majeur, en adoptant tardivement une nouvelle technologie ou en ne s’adaptant pas aux nouvelles pratiques, pour être reléguée au second plan, voire disparaître. Mais ici, chez nous, tu peux servir tes clients de la pire manière qui soit, en utilisant les pires intrants possibles, avec une lenteur qui ne dit pas son nom, et tu ne seras jamais inquiété. Tout le monde est concentré sur son dossier du Canada.

Quand je pense que certains ont le toupet de crier haut et fort qu’il n’y a pas d’opportunités dans ce pays. Au lieu de se taire, ils préfèrent afficher leur bêtise aux yeux du monde.


Douala 🇨🇲 

Transformer ses convictions en pouvoir : la leçon de Musk

Tu sais que ma ligne éditoriale, c’est le Cameroun et que je préfère ne pas mettre mon nez dans les affaires des autres. Contrairement à ces anciens Camerounais qui ne peuvent pas se contenter de commenter les choses de leurs nouveaux pays et nous laisser un peu respirer ici. Donc, quand il y a des élections ailleurs comme c’était le cas par exemple cette semaine aux USA, je ne suis tout simplement pas du quartier.

Mais, quand l’occasion se présente de faire un parallèle et de te rappeler à quel point tout est possible, à quel point nous avons la capacité de changer les choses, je ne me prive pas de te le faire savoir.

Aujourd’hui, je voudrais que tu saches qu’un homme, contre vents et marées, certes avec quelques milliards en poche, a réussi à se transformer en faiseur de roi. Il s’agit d’Elon Musk. Dans une bataille contre le pouvoir en place, soutenu ouvertement par plus de la moitié des milliardaires du pays, Elon a réussi à porter son poulain jusqu’à la victoire. Et ce, de manière méthodique et scientifique.

Sans vouloir minimiser tout le travail effectué par son champion et toute l’équipe autour, je pense que ce qu’il vient d’accomplir est juste extraordinaire. C’est un rappel pour nous tous qu’avec beaucoup de volonté (avec ou sans milliards), nous pouvons faire changer les choses. Il nous rappelle à quel point il est crucial de tout miser derrière ses convictions. Que l’argent, avant tout, est un instrument au service de nos idées et non une fin en soi.

J’espère que certains d’entre nous comprendront le message.


Douala 🇨🇲 

Le Plateau : L'Épreuve Cachée des Champions

Ces derniers temps, tu l’as peut-être remarqué, mes textes ne sont plus aussi percutants qu’il y a quelques mois. De plus, je les écris de plus en plus tard. Je crois que je suis sur mon premier plateau.

Dans toute chose que tu entreprendras dans ta vie avec l’objectif de t’améliorer, tu rencontreras des plateaux. Ce sont des phases où tu as l’impression de ne plus avancer. Pendant des semaines, voire des mois, tu as l’impression que ton rendement n’est plus proportionnel à tes efforts.

C’est sur ces plateaux que sont enterrés la plupart des rêves — et une bonne partie des miens aussi. C’est dans cette période que le découragement s’installe et qu’on finit souvent par abandonner.

Les champions, ceux qui réussissent, sont ceux qui savent embrasser ces plateaux. Ceux qui, malgré tout, continuent de pousser sans relâche. Ceux qui savent que le succès se trouve à l’horizon, au bout de cette longue plaine qu’ils traversent.

Si, comme moi, tu es sur un plateau en ce moment, je t’invite à ne rien lâcher. À continuer d’avancer, à redoubler d’efforts s’il le faut. Ton prochain succès est plus proche que tu ne le penses.


Douala 🇨🇲 

La Patience : La Force de l'Âme qui Mène à la Sagesse

Tout à l’heure, je parlais de patience avec une amie, et je lui ai rappelé quelque chose que j’ai l’habitude de dire : “La patience est la vertu des sages.”

Il n’est rien d’important que tu puisses apprendre sans y consacrer du temps et rencontrer de nombreux obstacles. Si tu n’es pas capable de faire preuve de patience tout au long de ce périple d’apprentissage, tu ne pourras jamais atteindre la sagesse.

La sagesse, c’est avoir la patience de laisser les gens spéculer sur ta mort sans y apporter de réponse. Et une fois rentré, continuer ta vie comme si de rien n’était.

La sagesse, c’est savoir que cela te prendra des décennies pour faire de ton pays un paradis sur Terre, mais avoir la patience de te lancer quand même.

La patience, c’est certainement tout ce qui te sépare encore de la sagesse. La patience, c’est le courage, la force de l’âme.


Douala 🇨🇲