Traduction de How To Live en français

Il y a quelques mois, dans ma note de lecture de "How To Live" de Derek Sivers, j’avais pris la résolution de le contacter pour obtenir sa permission afin de traduire les chapitres en français sur mon blog, vu qu’il les avait postés gratuitement sur le sien.

Je l’ai fait il y a quelques jours. Je lui ai envoyé un mail pour lui parler du projet. Il m’a répondu. Et il se trouve qu’il travaille justement sur un projet semblable : un outil qui permettra de traduire des livres, Inchword.

D’ici quelques jours, la traduction des chapitres de son livre sera disponible sur la plateforme. Il m’enverra un mail avec le lien dès que ce sera prêt, et je verrai comment t’en faire profiter.

En attendant, la version physique du livre a déjà été publiée en français aux Éditions Dangles. Si tu as encore du mal avec la lecture, je te conseille quand même de le mettre dans la liste des cadeaux que tu offriras en cette fin d’année. Les bénéficiaires te regarderont d’un autre œil après ça !


Douala 🇨🇲 

Es-tu un prêtre, un Lévite ou un Samaritain ?

Dans l’Évangile selon Luc (Luc 10:25-37), dans son style légendaire, la parabole, Jésus répond à un expert de la Loi qui lui demande ce qu’il faut faire pour avoir la vie éternelle. Jésus lui dit qu’il faut aimer Dieu et son prochain. Et à la question “Qui est mon prochain ?”, Jésus lui raconte cette histoire connue sous La Parabole du Bon Samaritain.

Un homme voyageant de Jérusalem à Jéricho est attaqué par des brigands qui le dépouillent, le battent et le laissent à moitié mort sur le bord de la route. Un prêtre passe, voit l'homme blessé, mais continue son chemin sans s’arrêter. Un Lévite (assistant du temple) fait de même. Un Samaritain (appartenant à un groupe méprisé par les Juifs) passe ensuite. Il s'arrête, prend soin de l'homme blessé, panse ses plaies, le conduit à une auberge et paie pour qu'on s'occupe de lui.
Jésus demande alors qui a été le prochain de l'homme blessé. L'expert de la loi répond : "Celui qui a eu compassion de lui.” Jésus conclut : "Va, et toi aussi, fais de même.”

Je ne cesserai jamais de me demander si tous ces chrétiens que je connais ont ne serait-ce qu’une seule fois lu la Bible. Ce livre qui est censé être leur guide pour une bonne vie. Parce que j’ai l’impression que personne d’entre eux ne comprend rien à toutes les merveilleuses paraboles qui y figurent.

Nous avons tous dans nos vies ces personnes constamment battues et dépouillées par des brigands ou le système. Ces personnes laissées pour compte sur le bord de la route et dont personne ne se soucie. Même pas le prêtre. Toutes ces personnes qui ont besoin que nous leur montrions la voie. Toutes ces personnes qui ont besoin que nous leur trouvions du travail. Toutes ces personnes qui ont besoin de notre expertise pour s’en sortir. Mais comment est-ce que nous nous comportons ? Comme ce Lévite ou comme ce Samaritain qui, bien que lui-même n’étant pas un privilégié de la société, a su apporter son aide à ce voyageur ?

Moi, j’ai fait mon choix et décidé de faire partie du camp des Samaritains en rentrant au pays. En essayant d’apporter mon soutien à tous ceux qui en ont besoin. En me battant tous les jours pour que plus personne dans mon pays ne se retrouve dans la situation de ce voyageur.

Et toi ? Quel camp as-tu choisi ?


Douala 🇨🇲 

Avoir raison ne suffit pas !

Avoir raison ne suffit pas !

Il est indispensable d’apprendre les bons outils, de maîtriser l’art de la communication, de la persuasion. De connaître la psychologie humaine, d’avoir des notions de marketing.

Les gens ne te suivront pas parce que tu as la meilleure idée. Ils ne te suivront pas parce que tu es le meilleur. Ils ne te suivront pas parce que tu as le meilleur produit. Non ! Ils te suivront principalement parce que tu auras su les convaincre. Parce que tu auras su toucher leurs cordes sensibles, parce que tu auras su bien passer ton message.

C’est une erreur que nous faisons continuellement, moi le premier. Nous pensons que parce que nous savons ce qui est bon pour les autres, ils devraient nous écouter. Nous n’investissons pas assez de temps dans notre façon de communiquer notre message. Nous n’apprenons pas les bases de la persuasion. Nous n’avons aucune notion de copywriting.

Et on s’étonne que les populations courent toujours vers des solutions qui leur sont néfastes. Ils se ruent sur les jeux de hasard au lieu de lire et d’essayer d’acquérir une expertise. Ils continuent de manger du porc dans des conditions d’insalubrité totale alors que Le Porc Braisé existe. Ils veulent tous aller au Canada rejoindre la classe moyenne basse alors qu’ils font déjà partie de la classe moyenne haute ici.

Si nous n’arrivons pas à vendre nos idées malgré toute leur brillance, c’est principalement de notre faute. Nous ne faisons pas tout ce qu’il faut. Nous pensons à tort qu’avoir raison suffit. Alors qu’il n’en est rien !

Avoir raison, c’est bien. Mais ça ne suffit pas. Ce n’est que la moitié du travail. Il faut pouvoir convaincre, vendre ses idées ensuite. Et tu ne devrais pas t’arrêter si tu n’as pas fait tout le boulot. Ce serait comme prédire le déluge sans construire d’arche, ça ne compte pas.

Merci à Seth Godin pour la piqûre de rappel.


Douala 🇨🇲 

Et si tes pires craintes n'étaient qu'une illusion ?

"I've been through some terrible things in my life, some of which actually happened.” - Mark Twain.

Je vois déjà tes yeux s’écarquiller alors que tu es censé être bilingue. Si c’est pour rester en Occident et dire que le pays n’a pas su bien gérer la situation au NOSO, tu es champion. Mais quand il s’agit de lire une phrase en anglais, on n’entend plus ta voix.

Bref, je vais traduire la phrase pour toi : "J'ai vécu bien des malheurs dans ma vie, dont certains sont réellement arrivés.”

Ah ! Même en français tu as du mal hein ? N’est-ce pas quand je dis que nous sommes en train de disparaître en fuyant nos pays, nos cultures et en n’enseignant pas nos langues à nos enfants, tu dis que j’exagère ! Voilà même le français qui est en train de te menacer. Passons !

Cette phrase est une célèbre citation remplie d'humour et d’ironie, caractéristiques de l’écrivain américain.

Elle souligne la tendance humaine à s'inquiéter et à imaginer le pire, souvent pour des choses qui n'arrivent jamais. Comme quand tu ne te lances pas dans un projet parce que tu penses que les gens vont se moquer de toi alors qu’ils ne savent même pas que tu existes.

Elle met en lumière le pouvoir de notre imagination à créer des scénarios négatifs qui peuvent sembler aussi réels et stressants que des événements véritables. Comme certaines personnes (on va éviter les gros mots aujourd’hui) de la diaspora qui disent qu’elles ne peuvent pas venir au pays ces mois-ci, car le pays est instable vu qu’on se rapproche des élections présidentielles.

Mais elle nous invite surtout à prendre du recul sur nos inquiétudes et à relativiser nos peurs. Ici, je m’adresse à toi. Oui, toi ! Ne te retourne pas. Je m’adresse à toi. À toi qui as peur de tout lâcher en Occident pour enfin te consacrer à ta mission au pays. Toi qui es en train de chercher à mettre de côté des centaines de millions avant de rentrer. Toi qui penses que sans passeport bordeaux, tu ne pourras plus jamais voyager. Toi qui crois qu’un simple palu va te tuer au pays. Toi qui, malgré toutes tes compétences, te demandes ce que tu pourras bien faire au pays. Toi qui refuses de suivre ton mari (ou ta femme) parce que tu as peur de l’inconnu. Toutes ces peurs ne sont que dans ta tête. Saute le pas et tu verras. Aucun malheur ne t’arrivera. Enfin, si, quelques-uns vont t’arriver. Mais pas plus que ce que tu pourras rencontrer là-bas.


Douala 🇨🇲 

Christian-Maël : Un mois d’écriture quotidienne, abonne-toi à sa chaîne !

Hier, je te parlais des bienfaits sur ma vie (et surtout mon cerveau) depuis que j’ai pris la décision d’écrire tous les jours. Si tu es passé à côté, je t’invite à aller le lire avant qu’on ne continue. Je suis là, je ne bouge pas !
Écrire tous les jours : un outil puissant pour le cerveau


Ok, je suppose que là c’est bon, tu as fini de le lire. Aujourd’hui, j’aimerais te parler de mon petit frère. Oui, celui dont je t’ai parlé il y a presque 3 mois déjà, Christian-Maël. Non, il n’est pas encore temps de parler de sa biographie. Et comme je te l’ai promis, le moment venu, je t’enverrai juste le lien de l’article du magazine qui l’aura fait.

Aujourd’hui, je veux t’inviter à aller t’abonner à sa chaîne WhatsApp. Depuis un mois déjà, lui aussi a décidé d’écrire tous les jours. Il ne s’est pas pris la tête comme moi. Il n’a pas cherché à mettre sur pied un blog. Non ! Il s’est juste lancé et a commencé à écrire depuis son téléphone et à partager sur son compte Facebook et dans sa chaîne WhatsApp qu’il a créée pour l’occasion. Easy peasy !

C’est exactement ce genre de mentalité que nous devons commencer à développer dans ce pays. Faire ce que nous pouvons avec ce que nous avons. Arrêter de croire qu’on a forcément besoin d’aller au Canada, d’avoir un passeport espagnol, ou d’économiser des tonnes d’argent aux USA avant de faire des choses intéressantes dans notre pays. Nous avons tout ce qu’il nous faut pour commencer. Il suffit juste de se lancer.

Écrire (et publier) tous les jours pendant une trentaine de jours le met directement dans une nouvelle catégorie de personnes dans ce pays. Une catégorie avec très peu de membres. C’est dire à quel point il n’en faut pas des masses pour se démarquer dans notre pays.

Comme disait Amelia Earhart, "La chose la plus difficile, c’est la décision de commencer. Le reste n’est que ténacité." Je lui souhaite toute la ténacité du monde pour continuer dans cette aventure. Le plus dur a déjà été fait.

En attendant, je t'invite à aller t’abonner à cette chaîne WhatsApp afin de lire ses textes et de lui laisser des emojis de temps en temps pour l’encourager. C’est la moindre des choses que tu puisses faire. À défaut d’être au front, sois au moins un bon cheerleader.
Son Blog


Douala 🇨🇲 

Écrire tous les jours : un outil puissant pour le cerveau

Comme tu le sais, depuis quelques mois déjà, j’écris tous les jours. C’est quelque chose que j’ai voulu commencer à faire il y a au moins 10 ans. Mais bon, j’étais comme le Mbenguiste type. Je me disais que je n’étais pas prêt. Je remettais à demain, j’attendais le bon moment. Le bon moment qui n’est jamais venu.

J’ai donc décidé de me lancer il y a quelques mois, dans une situation certainement moins bonne que celle que j’avais quand cette idée m’est venue à l’esprit pour la première fois. Et devine quoi ? Tout se passe bien ! Enfin, jusqu’ici ! Comme quoi, tous ces obstacles n’étaient que dans ma tête. Et je pourrais en dire autant pour le retour au pays. Mais bon, ça, c’est le sujet d’un autre jour. Aujourd’hui, je veux te parler de ce que le fait d’écrire tous les jours fait à mon cerveau.

Il y a presque 10 ans, j’ai suivi l’un des MOOC (cours en ligne) les plus célèbres au monde, si ce n’est le plus célèbre. Il s’agit de Learning How to Learn: Powerful mental tools to help you master tough subjects de Terrence Sejnowski et Barbara Oakley, sur la plateforme Coursera (il est gratuit). L’une des choses que j’ai retenue de ce cours, c’est que nous avions 2 modes de réflexion : le mode focus (concentré) et le mode diffus. Et que notre cerveau avait besoin de faire des allers-retours entre ces 2 modes pour apprendre efficacement.

Et comme tu le sais déjà peut-être, écrire est la meilleure façon de réfléchir. Donc, décider d’écrire tous les jours, c’est se pousser à réfléchir un peu tous les jours. Et ce, en mode focus. Chaque jour, je dois me concentrer pour développer une idée qui est dans ma tête et la partager avec toi. Et entre deux textes, je suis en mode diffus. Exactement ce dont mon cerveau a besoin pour être au top. Ces vas-et-vient quotidiens.

Pendant mon mode diffus, mon cerveau ne s’arrête pas. Au contraire, chaque jour, j’ai une nouvelle idée de texte. Ma base de données est actuellement remplie de presque une centaine d’idées de textes à développer plus tard. Mais le meilleur n’est pas là. Il est dans la façon dont je perçois le monde dorénavant. Vu que je suis un généraliste et que j’ai décidé d’écrire sur à peu près tout (et de ne pas rater les déserteurs de la diaspora de temps en temps), mon cerveau est en constante alerte pour déterminer les futures idées de texte. Ma façon de vivre les expériences a totalement changé.

J’ai passé des années à étudier la méditation et à essayer d’être dans une situation et d’avoir la capacité de sortir de mon corps pour pouvoir l’examiner de plus haut. Être un acteur et en même temps un spectateur. Sans changer mon expérience de la situation. Aujourd’hui, le fait d’écrire tous les jours me permet de me rapprocher de cet état. En pleine situation, je peux être en train de prendre des notes dans mon cerveau pour un futur texte. Et ça, c’est quelque chose de juste phénoménal. Mes mots ne l’expriment certainement pas avec fidélité. Il faut le vivre pour le comprendre.

Je ne suis pas encore au niveau des moines qui peuvent être des acteurs et super spectateurs. Je ne peux pas prendre de très longues notes dans mon esprit pendant que je vis la situation. J’espère qu’avec le temps j’y arriverai. Mais en attendant, heureusement que j’ai toujours mon bloc-notes sur moi. Afin de capturer au moins le début de la note avant d’aller plus loin. Je suis même allé jusqu’à retrouver mon dictaphone pour m’enregistrer au cas où je serais dans une position où il me serait difficile d’utiliser mon bloc-notes. Bref, ça foisonne d’idées là-dedans. Beaucoup plus qu’avant !

Si toi aussi tu veux t’améliorer dans un domaine, si tu veux te spécialiser dans quoi que ce soit, je te conseille d’envisager l’écriture. Et surtout d’écrire chaque jour. Tu n’as pas besoin de savoir ce que tu vas écrire à l’avance. Tu peux juste te dire que tu vas écrire sur un sujet en particulier tous les jours. Le plus dur sera de faire tes 3-5 premiers textes. Ensuite, ton cerveau va prendre le relais. Tu lui auras donné ce qu’il faut : les deux modes de réflexion. C’est tout ce dont il a besoin.


Douala 🇨🇲 

L'Afrique mérite une place dans le Trophy Tour de Man City : La Pétition

Il y a quelques semaines, j’ai rédigé un texte coup de gueule pour exprimer mon mécontentement face à certains comportements envers nous, Africains (les vrais, ceux qui sont en Afrique). Notamment contre Manchester City qui, lors de son Champions Trophy Tour, n’a inclus aucune destination africaine. Je t’invite à aller le relire pour te rafraîchir la mémoire.

J’ai finalement lancé la pétition comme convenu ce matin. Tu peux la retrouver au lien ci-dessous.

Include African Countries in Your Trophy Tour

Maintenant, c’est à toi de jouer. Voici les actions que je t’invite à faire immédiatement :

  1. Signer la pétition sur change.org
  2. Partager le lien sur tes réseaux (Facebook, Instagram, Twitter, Tiktok, etc.)
  3. Partager sur ton statut WhatsApp (tous les jours si possible) en invitant tes contacts à signer la pétition.
  4. En parler à des personnes qui pourraient donner un gros coup de pouce à la pétition. Des journalistes, des sportifs, des activistes, des influenceurs…
  5. Ne pas mettre les organes, mais le considérer comme un jeu.

Il ne s’agit pas que de football ici, mais du mépris que la communauté internationale affiche la plupart du temps envers notre continent.

Ce n’est pas en faisant des pétitions comme celle-ci que nous nous ferons respecter. Mais c’est en travaillant dur, en construisant notre continent et en étant un peu plus fiers que nous y parviendrons. En attendant, cette pétition peut être le moyen d’envoyer au monde un message : “Nous existons et nous commençons à en avoir marre que vous fassiez comme si ce n’était pas le cas.”

En temps normal, j’aurais mis beaucoup d’énergie pour pousser la pétition jusque dans les bureaux de Manchester City. Mais toi-même tu sais comment je suis occupé ces derniers temps. Travailler à développer l’Afrique n’est pas de tout repos. Donc c’est à toi de jouer. À toi de montrer à quel point tu peux te battre pour le continent. Et si tu as besoin de mon avis ou de moi pour une question quelconque, tu sais où me trouver.

PS : Quelques astuces pour promouvoir la pétition

  • Campagne sur les réseaux sociaux : Utilise des plateformes comme X (anciennement Twitter), Instagram, et d'autres pour diffuser le mot. Avec les hashtags #ManCityIncludeAfrica #AfricansWantRecognition.
  • Engager des influenceurs : Contacte les influenceurs africains du football, les blogueurs et les célébrités pour qu'ils partagent la pétition. Leur soutien peut significativement augmenter la visibilité.
  • Clubs de football et organisations : Contacte les clubs de football locaux, les associations et les groupes de fans en Afrique pour obtenir leur soutien et diffuser le message.
  • Engagement direct avec Manchester City : Mentionne @ManCity dans les publications, envoie des messages directs via les réseaux sociaux, ou envisage même d'envoyer un courriel directement à leurs départements de relations publiques ou d'engagement des fans.
  • Contact avec les médias : Contacte les journalistes sportifs, en particulier ceux qui couvrent le football africain ou ont un intérêt pour la culture mondiale du football, pour qu'ils écrivent ou mentionnent la pétition.



Douala 🇨🇲 

Positionne-toi sur le Futur : L'Art de Voir Plus Loin

“Je patine vers l'endroit où la rondelle va se trouver, et non vers l'endroit où elle se trouve.” Une citation du célèbre joueur de hockey canadien Wayne Gretzky.

En quelques mots, il nous passe un message puissant et l’un des secrets des grands leaders de ce monde. Ils analysent la situation, déterminent la forme de la courbe du succès et vont se positionner à son prochain passage afin de se faire emporter.

Ça a l’air tout simple, comme la plupart des merveilles de la vie d’ailleurs. Mais très peu de personnes arrivent à suivre cette stratégie. Nous sommes trop occupés dans le day-to-day, trop occupés à vouloir briller aujourd’hui, fascinés par la hype et les tendances, qu’on en oublie le plus important.

En 2012, Mark Zuckerberg, sur un coup de génie, a racheté Instagram au nez et à la barbe de tout le monde (en un week-end) pour la somme de 1 milliard de dollars. Une somme jamais proposée auparavant pour une startup de cette taille, et qui plus est, n’avait aucun revenu. Certaines personnes l’ont traité de fou et ont ri de lui. Mais ce que lui avait vu, et que les autres ne voyaient pas, c’est jusqu’où Instagram pourrait aller. De plus, il savait qu’arrivé à ce niveau, Instagram serait un sérieux concurrent pour Facebook. Donc au lieu de se battre pour améliorer Facebook et de s’engouffrer dans le day-to-day, il a fait ce qu’il fallait, il a racheté Instagram pour profiter de cette future croissance et éviter un combat mortel.

Il y a quelques années, le même Mark Zuckerberg a fait un autre gros pari sur le Metaverse, investissant des dizaines de milliards de dollars. Sa courbe lui indiquait que c’était peut-être la prochaine destination d’internet. Et au lieu d’attendre que ça arrive et de se battre comme le font la plupart, il a pris les devants et est allé se positionner.

Pour le moment, le pari n’est pas gagnant et il y a fort à parier que c’était un mauvais pari. Mais ce n’est pas grave. Pour une entreprise qui pèse plus de 1000 milliards de dollars, perdre 10 milliards sur un choix stratégique, ce n’est pas la fin du monde. Par contre, rater un virage pareil peut être fatal. Il n’y a qu’à voir le sort de Kodak ou Nokia.

Il y a quelques jours, je faisais un texte sur la nécessité de savoir reconnaître le potentiel avant qu’il ne soit trop tard. Et c’est exactement de ça qu’il s’agit encore aujourd’hui.

Si tu me connais et trouves mes choix bizarres, crois-moi, tu n’es pas seul. Moi-même je wanda souvent sur moi-même. J’ai appris très tôt à suivre mon intuition et, comme disait Soichiro Honda, "L'intuition est la somme de millions d’expériences." J’ai donc toujours fait un effort considérable pour suivre mon intuition et toujours me positionner là où la rondelle allait se trouver, et non me battre avec la foule pour être là où elle est actuellement.

En Afrique, tout est à faire. Les futurs Henry Ford, Steve Jobs, Soichiro Honda, Amancio Ortega, Ray Kroc sont encore à venir. Les futurs Ikea, IBM, Louis Vuitton, Hermès, Alibaba, H&M sont encore à créer. Et tout ça viendra tout doucement. Mais au lieu de se positionner pour être ces futurs barons de l’industrie, les Africains essayent d’aller se bousculer ailleurs. Quel paradoxe !

Je discutais encore avec une amie il y a quelques jours et je lui disais que si quelqu’un au Cameroun se décidait sur le ndolè, s’il en faisait son cheval de bataille, se spécialisait dessus, en devenait l’ambassadeur, et ouvrait un premier restaurant qui ne vendrait que ça, les 10 premières années seraient un calvaire pour lui. Mais d’ici 20 ans, il serait une superstar. Il serait devenu incontournable, avec la plus grande chaîne de restaurants spécialisés dans le ndolè du Cameroun et du monde. Il aurait certainement développé une myriade de produits dérivés autour, et serait probablement la personne qui fait la pluie et le beau temps dans la culture du ndolè au Cameroun. Il serait devenu très riche, et ma compagnie, Katering, lui proposerait des centaines de millions pour racheter la sienne. Ce qui lui donnerait de fait une place de choix dans la plus grande entreprise de restauration d’Afrique. Et c’est valable pour autre chose que le ndolè.

Ce week-end, je rappelais à Ayélé combien c’était dommage qu’elle continue de rester en France à vivoter et faire un travail qui ne lui procure pas plus de plaisir que ça. Je l’ai vue se lancer dans la confection de gâteaux devant moi. Je l’ai vue s’améliorer tous les jours. Je l’ai vue passer des heures à apprendre de nouvelles techniques, elle qui n’a jamais lu aucun des livres que je lui ai offerts. Je l’ai vue acheter des cours en ligne, des fiches digitales de recettes de gâteaux, elle qui est suspicieuse de tout achat en ligne et n’utilise jamais sa carte bancaire en ligne (uniquement PayPal). Je l’ai vue me faire commander sur Amazon une machine de plus de 150€ pour passer un cap avec sa nouvelle passion pour les glaces, elle qui réfléchit à deux fois pour se faire un cadeau à elle-même. Elle a plus de passion que la plupart des géants qui ont construit ces grandes chaînes de gâteaux et de desserts sucrés dans le monde. Certainement plus d’enthousiasme et de technique à ce point qu’avaient Ben Cohen et Jerry Greenfield, les cofondateurs de Ben & Jerry’s. Mais au lieu d’aller se positionner en Afrique pour être notre Pierre Hermé, le “Picasso de la pâtisserie”, elle va essayer de continuer de faire ses gâteaux dans l’ombre en Occident pour ses enfants jusqu’à ce qu’ils partent de la maison et qu’elle n’ait plus personne pour les déguster. Quel gâchis !

Aujourd’hui au Cameroun, je vois des Libanais se positionner en force. Ils ont compris que tous nos grands hommes d’affaires de l’époque sont en train de mourir, laissant tous leurs enfants en Occident. Ils ont compris que le terrain était en train de se libérer et ils sont passés à l’action. Ils investissent massivement dans l’industrie lourde, dans l’agro-industrie, dans les équipements, dans la distribution, dans la restauration. Pendant que nous essayons d’être ingénieur chez Amazon ou freelance informaticien en Europe.

Ce que beaucoup de personnes n’ont pas compris, c’est que la Terre est un ensemble fini (pour le moment). Nous n’en avons pas d’autre. Cependant, la croissance de la population est sur une courbe infinie. Si on ne fait pas quelque chose, il n’y aura plus d’espace pour vivre sur la Terre. Ça n’arrivera certainement pas avant des milliers d’années, mais ce n’est pas une raison pour ne pas se positionner. Aujourd’hui, ce qu’on appelle le Cameroun pourrait être occupé entièrement par un autre peuple venu d’ailleurs qui se serait installé progressivement pendant que nous disparaissons. Si ça te fait sourire, essaie de te demander à qui appartient véritablement Jérusalem. Qui étaient les premiers là-bas ?

La plupart des peuples au monde l’ont compris sauf les Africains. Nous ne protégeons pas notre terre, la seule que nous ayons. Nous ne faisons pas ce qu’il faut pour y instaurer nos cultures, nos géants, nos barons d’entreprises, nos marques locales. Nous fuyons chez les autres parce que la balle y est actuellement, en oubliant que la balle sera chez nous bientôt.

Il y a moins de 500 ans, l’Amérique était un continent très loin par rapport à l’Europe. Pareil pour l’Océanie. Mais aujourd’hui, ils sont presque plus développés que l’Europe. À la seule différence que ceux qui y vivent sont en majorité les descendants des Européens. La balle est en train de bouger. Où est-ce que tu crois qu’elle sera dans 500 ans ? Ou bien ça ne te concerne pas !

Suite à cette réflexion, j’ai pensé te partager un petit jeu que j’aimerais te proposer. Il s’agit de “L’exercice de la destinée”. Je t’invite à sélectionner quelques aspects de ta vie : amour, santé, travail, amis, autant que tu veux. Et pour chaque aspect, fais une liste de 2-3 personnes comme modèles. Des personnes célèbres ou pas, qui se rapprochent au maximum de ce que tu aimerais avoir dans ta vie (comme ami, épouse, partenaire d’affaires…). Là, je t’invite à faire une pause et à te dire que tu ne pourras pas les avoir. Ils ont déjà d’autres personnes à ces postes dans leurs vies. Maintenant, je veux que pour chaque poste, tu regardes dans ton entourage les personnes qui ont le plus de chances de devenir comme ces personnes que tu aurais aimé avoir. Tu aurais aimé avoir un mari riche ? Étudie la vie des riches que tu as mis dans ta liste et regarde autour de toi qui est sur la même trajectoire. Fais-le pour tous ces aspects de ta vie. Une fois que tu as identifié ces personnes dans ton entourage, accroche-toi à elles comme une sangsue. Ce sont les futurs Instagram ! Et si tu n’en vois pas dans ton entourage, alors étudie les personnes qui sont dans la vie de ces personnes célèbres que tu as mises dans ta liste. Et essaie de devenir comme elles pour attirer vers toi ce que tu recherches. Étudie Eleanor Roosevelt, apprends d’elle, deviens comme elle, et tu attireras vers toi le prochain Franklin Delano Roosevelt (FDR), le seul président américain à avoir été élu à quatre reprises à la tête du pays.

C’est un jeu que j’ai toujours pratiqué dans ma vie. Parce que je voyais le potentiel de certaines personnes, j’ai tout fait pour les garder auprès de moi. Mais certains d’entre eux ont fini par croire que j’étais un lèche-bottes désespéré. Ils n’ont jamais pris la peine de voir aussi le potentiel qui était en moi. La relation que j’admire le plus au monde est celle de Warren Buffet et Charlie Munger. Je me suis toujours considéré comme un Warren et j’ai passé mon temps à chercher mon Charlie, même à l’élever à ce rang. Car il n’est pas facile de ressembler à l’une des personnes les plus intelligentes de la Terre. J’ai fait ce qu’il fallait pour mériter ma place de Warren en vain. J’ai failli abandonner (quoique je ne pense pas que j’aurais abandonné). Et au final, j’ai trouvé sans plus chercher cette personne. Je l’ai sans soute attiré vers moi par la personne que je devenais pour le mériter. Et j’ai plus l’impression d’être un Charlie et lui mon Warren. Il a tout d’un futur Warren. Et quand on connaît la trajectoire de Warren Buffet, l’Oracle d’Omaha, considéré comme le plus grand investisseur de tous les temps, on ne peut pas blaguer avec sa position de Charlie. Et cette personne, je l’ai trouvée en Afrique, au Cameroun. Exactement là où la balle sera bientôt. Car l’Occident a déjà eu leur Warren et Charlie.

Il n’y aura plus d’autres Steve Jobs en Occident. Mais il n’y en a pas encore eu en Afrique. Il n’y aura pas d’autre Coca-Cola en Occident, mais il n’y en a pas encore en Afrique. Il n’y aura plus d’autre FDR, d’autre Churchill en Occident, mais il n’y en a pas encore eu en Afrique. Si tu ne veux pas être ces futurs leaders, quelqu’un d’autre le sera. Et ce quelqu’un ne sera peut-être pas un Africain. Rappelle-toi, la nature a horreur du vide.


Douala 🇨🇲 

"Mamba Mentality" et les Pleurnichards

“Je n'arrive pas à m'identifier aux gens paresseux. Nous ne parlons pas la même langue. Je ne vous comprends pas. Je ne veux pas vous comprendre.” - Kobe Bryant.

C’est exactement le même sentiment que j’ai pour tous ces Africains qui ont préféré fuir au lieu de se retrousser les manches pour développer leur continent, comme l’ont fait la plupart des peuples dans le monde. Ces Africains qui ont choisi de s’exiler chez les autres pour bénéficier du développement construit par d'autres.

Nous ne parlons pas la même langue. Je ne parle pas la langue de la paresse et des pleurnicheries. Raison pour laquelle, comme le regretté Kobe, je n’arrive pas à m’identifier à eux. Je ne les comprends pas et je ne veux même pas les comprendre.


Douala 🇨🇲 

Le Problème avec les Plaintes contre le Système

Il y a quelques jours, j’ai lu un excellent petit texte de Seth Godin, publié sur son blog le 24 juin 2016. Ce texte résume parfaitement ce que j’essaie d’expliquer tous les jours à tous ces pleurnichards qui ne veulent rien entreprendre sous prétexte du système. Laisse-moi te le partager (après traduction).

Le problème avec les plaintes contre le système

… c’est que le système ne vous entend pas. Seuls les gens le peuvent.

Et le problème est que les gens dans le système sont trop souvent influencés pour croire qu’ils n’ont aucun pouvoir sur le système, qu’ils ne sont que des victimes, des pions, des rouages d’une machine plus grande qu’eux-mêmes.

Hélas, lorsque le système ne vous entend pas, et que ceux qui le peuvent croient qu’ils n’ont aucun pouvoir, rien ne s’améliore.

Les systèmes ne nous maltraitent pas, ne nous représentent pas sous un faux jour, ne gaspillent pas nos ressources, ne gouvernent pas mal, ne soutiennent pas un statu quo injuste et ne gâchent généralement pas les choses – ce sont les gens qui le font.

Si nous nous en soucions suffisamment, nous pouvons faire changer les choses.

Je n’aurais pas mieux dit !

Le système n’est pas une personne, c’est une entité morale, une invention des Hommes qui n’existe que dans nos têtes. Les hommes, par contre, eux, sont réels. Et ce sont eux qui peuvent changer les choses. C’est à eux qu’il faut s’adresser, c’est à nous de faire les choses. Croire que le système est tout-puissant et invincible n’a tout simplement aucun sens dans la réalité.

Le système n’a rien construit sur cette Terre. Ce sont les hommes qui ont tout construit de leurs mains. Même les systèmes ont été créés par des hommes. Et si on se rend compte qu’ils ne marchent plus, c’est à nous de les changer.

Tous les hommes peuvent vivre sans système, mais aucun système ne peut vivre sans hommes. Donc au lieu de pleurer dans ton coin et d’attendre que les choses se fassent d’elles-mêmes, lève-toi et agis ! Enfin, si tu t’en soucies suffisamment.


Douala 🇨🇲